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08/07/2023

Livre le plus éclairant lu depuis la fin de la pandémie

 

Au plus fort de la guerre, l’attention des puissances belligérantes fut attirée par le problème de l’heure d’été, lequel, semblait-il, n’avait pas été envisagé dans toute son ampleur...
 

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Ce recueil si fameux de Marcel Aymé est tout simplement l’une de mes (re)lectures les plus éclairantes depuis la fin de la pandémie. Il n’y est question que de décrets absurdes régentant la vie des gens, de normalités zarbis et toxiques et… acceptées par tous. A croire que Marcel Aymé a inspiré certains épisodes de Black Mirror ou Time out (ce film de S-F où le temps devient littéralement de l’argent ainsi que le propose Marcel dans l’une de ses nouvelles).
Quant à l’écriture…
Et comme si cela ne suffisait pas, Marcel n’hésite pas à convoquer ses potes (Céline, Gen Paul, etc.) comme personnages secondaires de ces histoires, pour mieux nous faire croire à ses cauchemars… et nous annoncer la couleur. Sans le ton sentencieux du prophète. Affaire de style.
 
 

09/10/2020

Le grand Marcel

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Ketty fut pendant près d’un an la maîtresse d’un officier allemand. A la Libération, elle fut tondue et arrêtée. Passant devant une commission d’enquête et comme on lui demandait pourquoi elle avait été la maîtresse d’un Allemand : "Parce qu’il avait, répondit-elle, une belle gueule et qu’il me faisait jouir. Vous, avec vos gueules de cons, vous ne me feriez pas jouir. "

 

"Le chemin des écoliers", Marcel Aymé (cliquez sur ce nom magique pour dénicher d'autres notules à son sujet)

 

25/11/2018

" Je commence à comprendre..."

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- Je commence à comprendre ce que vous appelez confort intellectuel.

- Ne vous flattez pas. 

 

Marcel Aymé

27/05/2012

Commentaire sur le palmarès Cannois de cette année

"La tante Mélina était une très vieille et très méchante femme, qui avait une bouche sans dents et un menton plein de barbe. Quand les petites allaient la voir dans son village, elle ne se lassait pas de les embrasser, ce qui n'était déjà pas agréable, à cause de la barbe, et elle en profitait pour les pincer et leur tirer les cheveux. Son plaisir était de les obliger à manger d'un pain et d'un fromage qu'elle avait mis à moisir en prévision de leur visite. En outre, la tante Mélina trouvait que ses deux petites nièces lui ressemblaient beaucoup et affirmait qu'avant la fin de l'année elles seraient devenues ses deux fidèles portraits."

Marcel Aymé, "Les contes du chat perché"

03/09/2011

Aujourd'hui, c'est poésie... et problèmes mécaniques.

J'étais invité dans les Hautes-Alpes ce samedi, aux premières "Journées Brautigan". Ma voiture en a décidé autrement. Désolé pour les personnes que je devais retrouver là-bas, ce n'est pas mon genre de poser des lapins de la sorte, je ne suis pas Amy (pas près d'oublier la nouvelle de sa mort le matin de mon quarante-deuxième anniversaire).

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, je partage ce mode d'emploi du "comment devenir poète" (ça me paraît de bonne guerre, et merci une énième fois à Marcel Aymé).