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02/05/2019

Sept années de "Pédalo Ivre"...

… survolées dans le dernier numéro de la revue "Décharge".

Merci à Georges Cathalo. 

(cliquez sur l'image pour pouvoir la lire)

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01/05/2019

Parce que dans "Star Wars"...

...

le plus important, ça reste le texte !

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30/04/2019

Zabu

Nous avons eu la chance l’été dernier, moi et d’autres poètes, d’être accompagnés lors d’une lecture publique à Sète par Lucien Zabuski, le premier chanteur de « Magma ».
« Zabu » vient de partir. Son ami Pierre Tilman lui rend un magnifique hommage.

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Blues for Lucien,

 

Sète, le jeudi 25 avril 2019
Nous avons tous vu Lucien traînant derrière lui, sur des roulettes, son ampli et sa guitare tenus par un sandow, marchant lentement dans la rue, gentiment comme un être de paix, doucement comme un rêveur éveillé, avec une certaine élégance, comme le chat qui irait faire sa sieste. Nous avons tous aimé sa façon de jouer de la guitare et sa façon de chanter. Vous, les musiciens, vous pourrez en parler bien mieux que moi. Moi, je dirais simplement qu’il était impeccable, parfait. Sa voix, ha, sa voix... sa belle voix, grave, un trésor, un don du, ciel, éraillée, rauque, cassée, mais aussi caressante et douce quand il le voulait, toujours pulsante, swinguante sans jamais en faire trop. Voix de Noir. Super accent américain. Infatigable, toujours fatigué, mais pouvant chanter en plein air, dans la rue, sur une terrasse, dans un bar, un restaurant, sans faiblir, durant des heures d’affilée. Il n’avait pas d’autre ambition que de faire ça. Business, carrière, réussite, tout ça était derrière lui, dans un passé oublié. Le groupe Magma, la série télévisée Navarro; oubliés, dans le brouillard d’un vieux miroir. Il se tenait en dehors de la course. Se mettre en valeur, il n’en avait rien à foutre. Il était trop bouleversé par la misère des autres pour prendre quoi que ce soit à qui que ce soit. On pourrait appeler ça: de l’humilité, une forme de renoncement, avec la fierté, la tête haute, de faire des choses justes. On pourrait appeler ça: de la philosophie. Lucien Zabu avait compris beaucoup de choses. Son nom était Zabuski. Polonais d’origine. Vous saisissez d’où il venait, des plus considérables et sombres tueries de l’Histoire. Il vivait dans une dimension mentale, avec ce qu’il faut de méditation et de mélancolie pour en faire de l’art. Il avait beau être un chanteur de rue, il ne faisait pas dans la facilité. Les gens ne reprenaient pas en chœur ses morceaux pour la simple raison qu’ils ne les connaissaient pas ou qu’ils ne les reconnaissaient pas; même les blues, même les standards américains, il les interprétait à sa façon. Il avait mis en musique plusieurs poèmes, dont un de moi, intitulé «Le choix des couleurs», et aussi «Pour un art poétique»de Raymond Queneau : Prenez un mot prenez en deux faites les cuir’ comme des œufs prenez un petit bout de sens puis un grand morceau d’innocence faites chauffer à petit feu au petit feu de la technique saupoudrez de quelques étoiles poivrez et mettez les voiles Où voulez vous donc en venir? À écrire Vraiment À écrire?
Il avait fait des études à la Sorbonne. Il voulait connaître les fondements de la poésie et était passionné par les traités de versification et de rimes, par les grands rhétoriqueurs de la fin du XVème et début du XVIème, des cours de France, de Bourgogne, de Bretagne et de Flandre : Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard, Théodore Agrippa d’Aubigné...Pour les mêmes raisons, il aimait les écrivains modernes de l’Oulipo, Raymond Queneau, Georges Perec, Jacques Roubaud, qui s’intéressaient aux mathématiques, aux règles et aux contraintes. Je l’ai souvent vu chez Homard et Dindon, silencieux, absorbé, son crayon à la main, faisant les mots croisés de Midi Libre. Ce goût de la tenue, de la précision et du système, je crois que ça va avec le besoin de construction qu’éprouvent les musiciens. Enfin, j’en sais trop rien, c’est à eux de dire, mais peut-être que chaque musicien a sa propre perception. Moi, j’ai rencontré Lucien à travers ma poésie et la poésie. Il avait lu des trucs de moi. Il m’a dit que mes poèmes avaient quelque chose de musical et c’est lui qui m’a proposé qu’on fasse quelque chose ensemble. J’étais ravi. On a répété chez moi, dans mon atelier. J’ai vu qu’il possédait une sacrée technique du blues et qu’il était très clair. Il prenait soin de m’expliquer ce qu’il faisait. Il tenait à répéter souvent et beaucoup, et là encore il était infatigable. Il avait peut-être un peu peur d’oublier. Pour moi, c’était plus facile, mes poèmes étaient écrits sur papier, je les lisais, je ne risquais pas de me planter. Quand on passait en public, je trouvais qu’il se tenait trop derrière moi, qu’il était trop discret. Je le faisais s’avancer pour que je puisse croiser son regard et échanger un sourire. Je voulais qu’il sourit, qu’il n’ait pas l’air triste. Je luis demandais de mettre sa jolie veste de dandy. On s’est produit une dizaine de fois, à Paris, à Sète et dans la région. À Paris, il jouait chaque semaine dans un bar restaurant. Je l’ai vu. On s’est retrouvé dans différents endroits, dans des bistrots à plusieurs reprises, l’alcool lui était interdit, on parlait tranquillement ensemble. Je dois quand même dire qu’il m’a parfois raconté plusieurs fois les mêmes histoires. Ça doit être le côté répétitif des accords du blues. Il tournait un peu en rond, égocentrique, mais c’était un beau cercle, un rond bleu, une sphère cosmique, comme un soleil froid. Après, oui, après... nous nous sommes parlé trois ou quatre fois au téléphone. Sa voix était toujours aussi belle. Il ne se plaignait pas. Il m’a dit que la chimiothérapie, c’était une drôle de traversée. Il m’a dit que ses cheveux repoussaient, qu’il avait envie de jouer et de chanter à Sète et qu’il viendrait aux beaux jours. Et, c’est lorsque le son en fut définitivement coupé, que l’on se rendit compte combien sa musique avait été nécessaire dans la ville de Sète. Juste une chose pour finir, juste une, mais certainement la plus importante. Il y a quelqu’un, il n’est pas loin, il est là, et nous sommes ce soir réunis chez lui pour rendre hommage à Lucien. Chez Mélo. Merci à toi, Carmelo. Tu es le cœur qui bat au cœur de toute cette histoire.

 

Pierre Tilman

 

 

29/04/2019

N.A.W.A. # 2

Nous z'y n'oeuvrons !

 

En attendant, le # 1 est toujours lisible ICI.

N'hésitez pas à laisser vos avis et commentaires sur cette revue... au bas de cette notule !

27/04/2019

"Vessies et lanternes"

Mon métier consiste à se méfier des mots. En dépit des apparences, il s’agit là d’un travail de force qui mérite d’être récompensé. L’Etat m’autorise un litre de vin par jour, ce qui me semble peu, vu l’ampleur de ma tâche (…)
Marie-Jeanne s’inquiète de mon silence qui, pense-t-elle, veut en dire long. Elle attend de moi des phrases que je ne saurais prononcer. C’est qu’elle m’a pris pour mes poèmes.

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22/04/2019

Ce dimanche 28 avril...

… à 17 h, CABARET POETIQUE au Périscope ! (entrée gratuite)

Invités :

Christophe Petchanatz

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Annabelle Verhaeghe

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Sammy Sapin

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Un trio infernal !

 

 

15/04/2019

"N.A.W.A.", Jour J !

nawa,n.a.w.a.,pierre autin-grenier,mark hollis,judith wiart,isabelle bonat-luciani,benoît jeantet

C’est quoi, « N.A.W.A » ? Une revue musico-littéraire, avec de gros morceaux de poésie-documentaire à l’intérieur. La périodicité ? Mensuelle.

C’est où, « N.A.W.A. » ? Là 

Et c’est gratuit.

Concrètement, y’a quoi, dans « N.A.W.A. » ? Dans le # 1, vous trouverez par exemple un édito saignant, des histoires de braconnage et de catastrophe, un hommage (raté) à Pierre Autin-Grenier, un triple hommage (réussi) à Mark Hollis, des rêves de videur, la vue en coupe d’un salon du livre…

Faites tourner l’adresse vers ceux que vous aimez, glissez-la dans vos favoris, rajoutez-le lien sur vos blogs…

 

14/04/2019

Illustration non retenue...

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... pour le livre de Mona Chollet sur les sorcières.

 

11/04/2019

Jour J - 4

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Ca se rapproche. Lundi, vous pourrez découvrir sur l'écran de votre ordi cette nouvelle revue (mensuelle) musico-littéraire, avec de gros morceaux de poésie à l'intérieur.

Ce sera également l'occasion de quelques mises au point.

Nous avons d'abord porté ce projet à deux (avec Benoit Jeantet), puis à quatre (+ Judith Wiart & Isabelle Bonat-Luciani).