C'était le Cabaret Poétique du 19 janvier 2020

Hassan Guaid et les "maçonneurs à temps plein" du lycée Tony Garnier.

Où Kenny Ozier-Lafontaine met le feu avec ses textes et déclenche les alarmes incendie...

Entre (l'enseignante) Judith Wiart & le poète Patrick Laupin

 

De mieux en mieux...

- Mais peut-être ai-je été un peu maladroit quand je vous ai dit…
- N’insistez pas, je vous prie.
- Pour ma défense, tout autre homme que moi aurait pensé la même chose…
- De mieux en mieux… Ce n’est pas une raison… Vous avez dit ce que vous aviez sur le cœur, au sujet de mon texte.
- J’ai cru reconnaître un poème de Bruno Doucey. Je me suis emporté. Ça arrive à tout le monde.
- Si vous le dites.
- Parce que… Tous ces « indicible », je ne les ai pas inventés, tout de même. Vous savez à quel point cela me met hors de moi.
- C’est bon, j’ai compris.
- Qu’y puis-je si certains mots me rendent tout chose ?!

 

 

Editions Le Clos Jouve (première vidéo)

Dire ce que nous sommes. Et ce que nous ne sommes pas. Savoir qui l'on doit remercier. Citer Dominique de Roux, Gérard Guégan...

 

 

N.A.W.A., septième numéro...

Entièrement gratuit & lisible ICI.

J'y publie trois textes :

- Lodève

- Nos anniversaires

- Rue Hénon

Tous mes textes publiés du côté de chez "N.A.W.A." (enfin, une partie) ? Là.

 

G.M. & Cie.

- Vas-y, sors-moi tes livres de Matzneff de leur cachette !
- Mais je ne les ai jamais planqués, chérie. Ils ont toujours été là, sous tes yeux.
- Ça m’étonnerait.
- La preuve : je t’en ai même prêté un.
- ÇA M’ÉTONNERAIT.
- Mais si, rappelle-toi : l’essai sur Byron… Il m’a semblé t’avoir vue l'aimer.
- C’est lui qui avait écrit ça ?!
- Tu n’es pas obligée de dire à tes amies que tu fais partie de ses lectrices.
- Hé, ho, minute, inverse pas les rôles, hein ?!

 

 

Remise à niveau (english) # 116

 

Prochain Cabaret Poétique le 19 janvier !

Un Cabaret Poétique pour démarrer l'année (entrée gratuite) ! Le 19 janvier, à 17h, au Périscope !
Avec Kenny Ozier-Lafontaine
& Hassan Guaid
& les C.A.P maçons du lycée Tony Garnier (mise en voix de l’atelier d’écriture animé par le poète Patrick Laupin)

 

 

2020

 

Un poème "non clivant" pour finir l'année...

" Elevons un monument

dans la cité, à la fin de la longue avenue,

ou bien au centre de la grande place,

un monument

qui s'inscrira dans n'importe quel ensemble,

parce qu'il sera

un peu constructiviste et très réaliste.

Elevons un monument

qui ne gêne personne.

 

Autour du piédestal

nous planterons des fleurs,

et si les pères de la cité le permettent

nous construirons un petit square

où nos enfants

cligneront des yeux

vers l'énorme soleil orange

et prendront le personnage campé au-dessus d'eux

pour un célèbre philosophe,

un musicien,

un général.

 

Autour du piédestal

chaque matin les fleurs

s'ouvriront.

Elevons un monument

qui ne gêne personne.

Les chauffeurs de taxis

admireront sa silhouette majestueuse,

le square sera le centre

des rendez-vous.

Elevons un monument,

nous le longerons en courant

pour partir au travail

et les étrangers en ronde autour de lui

se feront photographier.

Nous l'éclabousserons la nuit sous la lumière

des projecteurs.

 

Elevons un monument au mensonge. "

 

Joseph Brodsky, "Collines et autres poèmes", éd. Seuil (trad. Jean-Jacques Marie)