13/03/2019
la vie parisienne coûte cher
(pour Gilles)
la vie parisienne coûte cher
trop ?
ma journée d’hier
vécue dans un cercle de 500 m de diamètre
autour de la Porte de Saint-Ouen
ne pas l’oublier
ma zone de panique je ne l’ai atteinte
qu’en voyant les pharmaciens paniquer devant mon état
puis
les urgences de Bichat
puis une heure à ne voir qu’un vaste refus se lever
« je ne veux pas mourir à Paris
je ne veux pas mourir dans cette ville où je suis né
elle est trop dégueulasse
et il n’y a même pas la mer »
puis
ce que je ne peux/veux pas noter dans ce texte
puis
le calme de cette jeune doctoresse
qui tranchait avec l’attitude des pharmaciens
puis
le « beaucoup plus de peur que de mal »
puis
le « c’est par là la sortie »
puis
le « tout ça pour ça »
puis
ce que je ne peux/veux toujours pas noter dans ce texte
puis
le repos dans ma chambre sous les toits
puis
associés dans une même pensée
Thierry et Patrick
parce que tous deux
de façon différente
viennent de passer sous les roues d’une locomotive
(…)
et enfin
Benoit qui me rejoint en fin de journée
pour me faire découvrir le square des Epinettes
la rue de la Joncquière
le café ad hoc
et ce qui s’ensuit
pour me faire redécouvrir cette ville-plus-si-dégueulasse
aujourd’hui je rentre à Lyon
on verra
09:39 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : urgences, bichat, santé, paris, benoît jeantet
12/03/2019
Ce dimanche, Cabaret Poétique !
Toujours au Périscope.
Invités :
CLAIRE RENGADE
+
PHILIPPE LABAUNE & CHRISTOPHE PETCHANAZ
"Construire des cabanes" / Duo guitare-voix / Petchanatz-Labaune
Musiques : Christophe Petchanatz / Textes : Philippe Labaune
Entrée libre !
14:50 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabaret poétique, le périscope
11/03/2019
Quelle option ?
un jour mon vieux s’est réveillé
avec un troisième bras
cela faisait déjà quelques temps
que son cerveau présentait des signes de dysfonctionnement
mais j’ai refusé de prendre les choses au tragique
après tout un troisième bras
cela pouvoir avoir son utilité dans une période
où tout devenait plus compliqué pour vous
j’ai sorti ce genre d’arguments à mon paternel
mais c’était comme de pisser dans un violon
quand son troisième bras a commencé
à vouloir l’étrangler
j’ai dû décrocher le téléphone
et emmener mon vieux en consultation
je continuais de dédramatiser autant que je pouvais
tandis qu’il me vantait
mi-terrifié mi-fasciné
la force de son troisième bras
avec lui
me jurait-il
j’aurais remis ta mère à sa place
j’aurais eu besoin que d’une baffe
et elle se serait tenue à carreau pour plusieurs années
en fait
c’était le bras long qu’il aurait aimé avoir
suffisamment pour rattraper sa femme
jusqu’au Liban où elle s’était barrée
j’ai décidé de lui faire parler de ses ongles
parce que c’était sans danger
et que le toubib venait nous chercher dans la salle d’attente
(extrait d'un recueil à paraître)
07:26 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bras
10/03/2019
Nourrir la machine
20:51 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gurdjieff
05/03/2019
Antoine Emaz
12:37 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : dunkerque, carnaval, carnaval de dunkerque, antoine émaz, émaz
03/03/2019
En première ligne...
08:25 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dunkerque, carnaval, carnaval de dunkerque
02/03/2019
M'occuper de mon Cletche...
08:26 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dunkerque, carnaval, carnaval de dunkerque
28/02/2019
Simone de Montmartre
Comme j’étais mal disposé,
un matin de pluie,
pour toutes les excentricités humaines
un ami me montra une photographie :
celle d’une femme nue et morte étendue sur un lit d’hôtel
à côté d’un homme vêtu et mort qui,
vu en raccourci,
ressemblait à un phoque rigide.
Simone n’avait pas changé sa coiffure ;
sa cloche reposait sur la cheminée
à côté d’une pendule dorée sans aiguilles.
Simone était incontestablement morte à côté de son ami.
Ils s’étaient suicidés aux sons du phonographe de la maison voisine :
— Some suny day… Swanie… Eleanor !… —
Et sur le ventre nu de la femme,
avant de mourir,
dans une suprême évocation du Mois de Marie,
l’homme avait écrit,
un doigt trempé dans l’encre,
ces mots : Priez pour nous !
Cette photographie venait d’un obscur bureau de police.
De mains en mains,
elle échouait dans les miennes.
Et l’image ridicule et démoralisante
je l’ai gardée dans ma mémoire
jusqu’au jour où j’ai résolu d’écrire cette histoire,
de la faire imprimer
et de la relire plus tard avec des yeux qui ne seront plus les miens
mais des yeux de promeneur imperméable
assis au crépuscule du soir s
ur le banc du corps de garde à la porte du Paradis.
Pierre Mac Orlan
« Simone de Montmartre suivi de l’Inflation sentimentale », 1924
06:51 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simone de montmartre, pierre mac orlan, mac orlan
27/02/2019
Le patron
- Pourquoi t'as appelé ton fils "Arthur" ?
- Parce que Bandini
06:36 Publié dans oreillettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fante, john fante, france-culture