26/09/2020
Dans le nouveau "Teste" (+ "Matricule des Anges")
En bonne compagnie (Florentine Rey, Juliette Cortese, Marie de Quatrebarbes, Anne-Sophie Tritschler, Marija Dejanovic, Juliette Mézenc, Kenny Ozier-Lafontaine, Serge Pey, Christophe Manon, Vincent Tholomé, Lionel Lathuile...) !
Un grand merci à toute l'équipe de "Teste".
Dans le dernier "Matricule", un gros dossier consacré à François Beaune, connu il y a quelques années sur Lyon... et qui a des mots très gentils à mon endroit, dans son entretien fleuve. Et, oui, ça fait plaisir.
10:58 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : florentine rey, marie de quatrebarbes, serge pey, teste, le matricule des anges, françois beaune, anne-sophie tritschler, marija dejanovic, kenny ozier-lafontaine, juliette mézenc
08/09/2020
ACQUA IN BOCCA
Avec Judith Wiart, j'ai écrit une vingtaine de nouvelles horribles depuis le début du confinement.
En voici une (longue)...
(Vous pouvez laisser des commentaires sous cette notule)
12:02 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : wiart, nouvelle, italie
15/08/2020
Des nouvelles
Depuis le début du confinement, Judith Wiart et moi-même avons écrit ensemble une floppée de nouvelles.
Voici la première, à découvrir sur le site de la revue "N.A.W.A.".
Âme bêcheuse s'abstenir...
05:23 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2)
16/07/2020
Même à distance
ce soir
de coupures publicitaires
de voisine pleurant à sa fenêtre
de martinets rendus saouls par l’orage qui arrive
je n’ai une nouvelle fois
pas gagné au loto
sans me plaindre de mon sort
mon téléphone vibre
un confrère m’appelle
il tient à me faire entendre le bruit de la bouteille de champagne
sabrée par ses soins
il tient à partager cela avec moi
même à distance
il vient de finir de rédiger
un gros essai sur le temps et le hasard
quelque chose dont il ne voyait pas la fin
dont il se croyait incapable
au moment de raccrocher
il a le réflexe
poli
de me demander comment ça va
pile poil
je lui réponds
(extrait d'un recueil à paraître)
07:06 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (1)
06/07/2020
PASOLINI SUR FOND D’ENNIO MORRICONE
d’un coffre rudimentaire
on sort d’extraordinaires pelisses
le générique est long
voiture des années 70
une Fiat blanche
dans le fossé
un homme blessé
supplie une femme plus jeune que lui
prête à décamper
percussions dans l’air et
rongeurs écorchés
pendus tête en bas
aux branches des arbres rachitiques
percussions deviennent
bruits de cloches
un prêtre séduisant est contraint de gravir des marches
les yeux bandés
une vieille aristo
reste cachée derrière son fauteuil
intérieur extérieur
un enfant enterre
une escalope d’homme
sous le regard impassible de Maria Callas
qui finit par prononcer quelques mots d’italien
mal doublés
tandis que des villageois masqués
courent dans la garrigue
ça n’a aucune chance de bien finir
une femme démêle
une épaisse pelote de laine écarlate
c’est comme si elle jouait avec de la barbaque
des chiens et des chasseurs traquent une mariée
jusqu’à une église de western spaghetti
et cette scène semble moins violente que la précédente
la mariée en fuite
décapite un homme au passage
la tête retrouvée dans le désert
arrêtera la meute
la freinera à tout le moins
puis ce sera un bras
une jambe
à chaque fois
le morceau sera récupéré avec soin
par les poursuivants
qui l’envelopperont dans une étoffe
tandis que la fugitive
gagnera le temps nécessaire
pour sauver sa vie
enfin c’est ce qu’elle croit
Pasolini a beau préférer les hommes
il sait que ce ne sont pas eux qui comptent le plus
message reçu cinq sur cinq
mon gars
une brune devient blonde
une blonde devient brune
une rousse se rase le crâne
une femme reste femme
pour pencher sa tête hors du lit
et zoom sur la main qui ramasse la rose tombée au sol
une sarabande d’étudiants joués par des acteurs trop âgés
passe devant la caméra
ce n’est plus du Pasolini me dit-on
qu’importe
Pasolini je le place où il me sied
et si je le veux polonais
il le sera
Frédérick Houdaer
(texte publié dans l'anthologie "Un printemps sans vie brûle" aux Editions La Passe du Vent)
11:28 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pier paolo pasolini, pasolini, ennio morricone, morricone, i ragazzi giu nel campo, daniela davoli
28/06/2020
Extrait du festival "Faim !"...
... Session du 7 juin.
06:07 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)
23/06/2020
La peur loin derrière
(à Léonard D.)
l’enfant va bien
très bien même
il parle
à sa manière d’enfant qui apprend à parler
d’enfant qui a traversé des périls récemment
il parle à sa manière
d’enfant qui est passé à autre chose
mais veut absolument
résolument
me décrire le ballon perché sur la bibliothèque
hier l’important c’était de
survivre
aujourd’hui l’essentiel est de me pointer ce ballon
et que celui-ci ne vienne pas à chuter
sur le chat qui dort juste en-dessous
que je comprenne bien l’importance de cette triade
ballon-bibliothèque-chat
le reste
tout le reste
c’est moi qui dramatisais
et qui loupais le cœur des choses
que l’enfant s’échine à me faire redécouvrir
il ne s’impatiente pas avec moi
alors qu’il y a de quoi
il se découvre des trésors de patience
en même temps que ses premiers mots
aucun de nous deux
ne contrôle son propre cerveau
chacun se laisse
surprendre
04:36 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (2)
18/06/2020
Douzième mois de confinement
après manger
elle a secoué les serviettes sur le rebord de sa fenêtre
les miettes de pain ont chuté
avant de rester suspendues dans les airs
retenues dans une toile d’araignée
c’était spectaculaire
elle s’est demandée si cela attirerait encore plus les oiseaux
ou les effraierait
puis elle a refermé la fenêtre
et tiré le rideau
à la radio
une voix androgyne s’occupait à
théoriser les différents sous-genres
de la comédie musicale
afin d’y voir plus clair
(extrait d’un recueil à paraître)
05:35 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2020
Efforts facebookiens
- Et là, pour ma nouvelle photo de profil, j'ai essayé le filtre "yeux de biche" avec l'effet "mèche de Bruno Doucey"...
- Oui...
- Et puis torse nu, aussi… C'est important, le torse nu, quand c'est encore jouable à quarante ans...
- Très bien, oui...
- Et bien, tu sais quoi… Ca a rien changé. RIEN. Mon dernier texte a tourné à cinq lïkes, comme d'hab'. Mais qu'est-ce qu'il leur faut, QU'EST-CE QU'IL LEUR FAUT ?!
- Tu devrais pas...
- Je sais, tout ça c'est dans ma tête.
- Et à part ça, ta femme, tes gosses ? Ils te l'ont rendu, ton bureau ? C'est important, un bureau. Même pour pleurer...
13:37 Publié dans a.2) MES TEXTES, Compile Face-Bouquienne | Lien permanent | Commentaires (1)