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29/01/2021

Au final...

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Au final, on utilise tout. Mais à moins d’écrire votre autobiographie, ça passe par des codes. (…) J’emprunte sans vergogne à la vie de mes amis, au point que ça peut paraître bizarre. Ce sont des amis et ils me racontent leur vie, et une partie de mon cerveau agit comme un vampire qui pompe certains détails pour les recracher plus tard. Je ne peux pas m’en empêcher, je suis auteur. Mais je vais finir par écrire sur moi, je m’en rapproche. (…) En vieillissant, j’ai moins peur de me dévoiler et de passer pour un crétin. Au bout d’un moment, on accepte d’être un crétin quand on fait ce genre de choses. 


Alan Moore

 

25/12/2020

Anouilheries #4

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- Elle était si folle ce soir-là, elle parlait de tout, se coupant, jouant à être avec moi, tout à tour, chaque amoureuse de la mythologie. Elle me cherchait des airs de taureau, des airs de cygne… Elle m’avait même obligé, moi qui déteste cela, à allumer un énorme cigare, ne voulant plus me voir qu’entouré de fumée, sous prétexte que je ne sais plus quelle déesse avait été aimée par Jupiter, déguisé en nuage ! Tout cela coupé de notes, de bribes d’opéras, de réminiscences de ses rôles. J’ai également été Siegfried et quelques autres héros wagnériens ce soir-là.

- Mais vous êtes bien sûr qu’elle ne vous a pas dit, une seule fois, tout simplement : « Je vous aime » ?

 

Anouilh, « Léocadia » (illustration : Eduard Thöny)

 

13/12/2020

Où écrire

« J’écris sur les tables de cafés, parce que je ne saurais me passer longtemps du visage et de la voix humaine (…) j’écris dans les salles de cafés ainsi que j’écrivais jadis dans les wagons de chemins de fer, pour ne pas être dupe de créatures imaginaires, pour retrouver d’un regard jeté sur l’inconnu qui passe, la juste mesure de la joie et de la douleur. »

Bernanos, préface aux "Grands cimetières sous la lune"

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09/10/2020

Le grand Marcel

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Ketty fut pendant près d’un an la maîtresse d’un officier allemand. A la Libération, elle fut tondue et arrêtée. Passant devant une commission d’enquête et comme on lui demandait pourquoi elle avait été la maîtresse d’un Allemand : "Parce qu’il avait, répondit-elle, une belle gueule et qu’il me faisait jouir. Vous, avec vos gueules de cons, vous ne me feriez pas jouir. "

 

"Le chemin des écoliers", Marcel Aymé (cliquez sur ce nom magique pour dénicher d'autres notules à son sujet)

 

13/09/2020

Montaigne (parti un 13 septembre)

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“ Je n’aime, pour moi, que les livres ou plaisants et faciles, qui me chatouillent, ou ceux qui me consolent et conseillent à régler ma vie et ma mort. ”

Montaigne (auquel mon blog doit son nom)

 

08/08/2020

"En vitrine de la Maison de la Presse de Chinon aujourd’hui..."

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" Les plus grands poètes ne sont lus par personne. Ils ne servent qu’à « fournir » des titres merveilleux à des romans. En vitrine de la Maison de la Presse de Chinon aujourd’hui : L’espoir d’aimer en chemin de… peu importe. "

Jean-Pierre Georges, "L’éphémère dure toujours", éd. Tarabuste

 

 

11/07/2020

"le plus clair de mon temps..."

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J'ai passé le plus clair de mon temps à lire à la Bibliothèque Municipale de Los Angeles et rien de ce que je lisais n'avait de rapport avec moi ou avec les rues et les gens autour de moi. C'était comme si tout le monde jouait aux charades et que ceux qui n'avaient rien à dire étaient reconnus comme de grands écrivains. Leurs écrits étaient un mélange de subtilité, d'adresse et de convenance, qui étaient lus, digérés et transmis. C'était une machination, une habile et prudente "culture mondiale". Il fallait retourner aux écrivains russes d'avant la Révolution pour trouver un peu de hasard, un peu de passion. Il y avait quelques exceptions, mais si peu que les lire était vite fait et vous laissait affamé devant des rangées et des rangées de livres ennuyeux. (...) Pourquoi est-ce que personne ne disait rien ? Pourquoi est-ce que personne ne criait ? 

Charles Bukowski, préface à "Ask the dust" de John Fante, 5 juin 1979.
 
 
 
 
 

11/05/2020

116 ans

C’est l’âge qu’il aurait aujourd’hui.

dali

Rien que pour cette phrase :

 

« Je suis un homme qui fait attention à tout, et d’abord à l’attention. »

 

07/03/2020

" ... grise ou pourrie de bleu "

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Ils n'ont pas voulu être le temple
Où se complaire.
Mais la menace est toujours là
Dans le dehors.
Et la joie
Leur vient d'eux seuls,
Que la mer soit grise
Ou pourrie de bleue.

Guillevic