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21/01/2015

Que fait Jean-Pierre Siméon ?

Sur le site de Youporn, on ne trouve pas de catégorie "Poetry".

Moi, je dis cela... C'est pour faire avancer les choses.

 

05/11/2014

LES "GENS"

Tous Toutes sont des "gens"

"gens" ces chiens et chats qui s'engueulent

ou s'ignorent "gens" ces arbres enfermés

aux jardins de la ville et en deçà la plus modeste

plante adventice étrangère cependant naturalisée sur

le trottoir d'une impasse: minuscule graine venue sous la semelle

ou dans la loque d'un réfugié du Kurdistan du Caucase de l'Erythée...

Tous Toutes sont des "gens" pour Derzou Ouzala

peut-être même à mon avis jusqu'aux microbes

et en deçà et au-delà dans l'infra bien sûr

(puisque l'invisible n'est pas l'inexistant)

un invisible infini de revenants (tigres ours léopards

sangliers et autres moindres

et plus communes proies du chasseurs)

esprits quelque fois bienveillants souvent mal embouchés

"gens" alliés ou adversaires qui quasi indéfiniment

peuplent la steppe et la forêt de Derzou

avec qui chaque jour il s'entretient lui

et la multitude soit "trente ou quarante personnes

(qui) font le monde"

comme disait Ilarie Voronca.

 

Daniel BIGA

22/10/2014

"Le paysan" (NatYot)

Le paysan s’assoit. Il a la fatigue. Grande. Bien. Il est tatoué sous les ongles. On ne voit que ça. Et les yeux, comme quand je me lève trop tôt.

 

C’est qu’on n’est pas si bête, dit-il.

Ça tourne aussi dedans. Ça fait des cabrioles et des entorses avec. On a de la pensée. On n’en fait pas des tonnes. On s’en sert autrement, nous.

 

silence

 

C’est qu’on n’est pas si bête.

Nous c’est plutôt le sang. Le sang. Bien. Le sang qui réfléchit dans sa course, en coulant, en faisant ces allers venus. Il fait son beau parcours le sang, son parcours quotidien, son parcours idéal. Un parcours qui a d’ la gueule,

qu’oublie pas les genoux

qu’oublie pas les orteils

qu’oublie pas les mâchoires

qu’oublie pas les paupières

qui fait tout fonctionner

sinon on est foutu, nous.

Tu vois.

 

silence

 

C’est qu’on n’est pas si bête.

On vous laisse les grues, et l’acier dans le ciel. C’est beau quand même, dit-il. Nous, on aime la pluie. On aime l’humidité. L’humilité. Quand la pluie elle irrigue, ça me donne la trique. Toutes ces gouttes qui pénètrent le sol, ça me donne la trique. Et je peux chanter fort des rengaines que j’invente, et je peux crier fort là-bas au fond du champ. Personne me dit « la ferme ! »

Personne ne m’entend.

Je peux être fou si je veux.

 

silence

 

Le paysan se lève. Il a une petite mine. Il boit un petit coup dans un tout petit verre. Je voudrais boire aussi. Mais il n’y a qu’un verre et je ne fais pas ça. Boire dans le verre des autres.

 

NatYot (bientôt, au Cabaret Poétique)

 

natyot

 

21/06/2014

Heptanes Fraxion et ses " ... "

... aucune réponse dans le regard des gens... juste de l'autopromotion... des mots sur des images... de nombreuses histoires... encore des virages... et sur le bas-côté de la route... la lune... sourire n'est pas un objectif à long terme... les touristes ont remplacé les soldats... motifs traditionnels... j'enflamme des petites lampes... tout doucement...

calepin 2.jpg

Le site de l'auteur

04/06/2014

"C’est aux faibles de cœur qu’il faut un avantage..."

d'aubigné,agrippa d'aubigné,poésie,amour,visage,beauté,rose,sein,liberté,courage,guerre,brigand,avantage

« Guerre ouverte, et non point tant de subtilités :

C’est aux faibles de cœur qu’il faut un avantage.

Pourquoi me caches-tu le ciel de ton visage

De ce traître satin, larron de tes beautés ?

 

Tu caches tout, hormis les deux vives clartés

Qui m’ont percé le cœur, ébloui le courage ;

Tu caches tout, hormis ce qui me fait dommage,

Ces deux brigands, tyrans de tant de libertés ;

 

Belle, cache les rais de ta divine vue,

Du reste, si tu veux, chemine toute nue,

Que je voye ton front, et ta bouche et ta main.

 

Amour ! que de beautés, que de lys, que de roses !

Mais pourquoi retiens-tu tes pommettes encloses ?

Je t’ai montré mon cœur, au moins montre ton sein. »

 

Agrippa d’Aubigné

10/03/2014

LE GÉNIE DE LA FOULE

" Il y a assez de traitrise, de haine, de violence,
D'absurdité dans l'être humain moyen
Pour approvisionner à tout moment n'importe quelle armée
Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre
Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l'amour
Et les plus doués pour la guerre - finalement - sont ceux qui prêchent la paix

Méfiez-vous
De l'homme moyen
De la femme moyenne
Méfiez-vous de leur amour

Leur amour est moyen, recherche la médiocrité
Mais il y a du génie dans leur haine
Il y a assez de génie dans leur haine

pour vous tuer, pour tuer n'importe qui

Ne voulant pas de la solitude
Ne comprenant pas la solitude
Ils essaient de détruire
Tout
Ce qui diffère
D'eux

Étant incapables
De créer de l'art
Ils ne comprennent pas l'art

Ils ne voient dans leur échec
En tant que créateurs
Qu'un échec
Du monde

Etant incapables d'aimer pleinement
Ils croient votre amour
Incomplet
Du coup, ils vous détestent

Et leur haine est parfaite
Comme un diamant qui brille
Comme un couteau
Comme une montagne
Comme un tigre
Comme la ciguë
Leur plus grand art. "

CHARLES BUKOWSKI
 

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28/02/2014

COMME TOUS LES EXPLORATEURS…

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la Tchéquie pas loin depuis 48 heures / un poète de là-bas / de ce là-bas qui m’a toujours été familier comme tout ce qui est à l’est / invité par un ami ces jours derniers / un ami d’ami en poésie est un ami / et ce poète nommé JAROMÍR TYPLT / assez généreux pour consacrer toute une soirée à un autre / encore un autre / à un autre shaman tchèque / ZDENĚK KOŠEK / art brut es-tu là ? / mais comme nous nous moquons des boites & des étiquettes (vraiment ?) / on dira que ce type fait partie de la grande petite famille / qui s’intéresse sérieusement à la météo / ZDENĚK KOŠEK n’est ni le seul ni le premier / de Tonton N. à Castaneda / ils sont quelques uns à avoir redécouvert ce qui peut sous-tendre un climat / mais on dira que ZDENĚK KOŠEK n’y va pas / qu’il n’y est pas allé / de main morte / comme tous les explorateurs

 

24/02/2014

Des questions ?

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03/02/2014

Mon nom est personne, comme tout le monde

Avant de faire cow-boy ici

je n’étais rien

pas grand-chose

en tout cas

un employé sans                                                

envergure

un salarié sans

ambition

un chômeur au bout

du rouleau

un atome perdu

dans cette immensité

sans but

je vous l’assure :

on vit bien mieux

la fin de quelque chose

et le début d’une autre

en comptant sur ses doigts

le goutte-à-goutte

d’une folie

qui s’écoulerait

hors des sentiers battus

 

Extrait de "LE COW-BOY DE MALAKOFF" de Thierry Roquet, à paraître prochainement aux éditions Le Pédalo Ivre

 

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