29/03/2015
Printemps des poètes (petit bilan)
Bon... Paraît que « Le printemps des poètes » c’est fini pour cette année. « L’insurrection poétique » (le thème officiel de cette édition) est bonne à être rangée dans les cartons. Même chose pour le Maïakovski disneyisé qu’on a pu voir sur mille et un supports de com’ (faire d’un homme pareil une sorte d’androgyne sorti d’un manga, chapeau). Petit comparatif :
Le vrai
Le faux :
La semaine du 8 au 14 mars a été riche, effectivement. Riche de moments magiques, de belles rencontres mais aussi de grosses colères (de plus en plus fréquentes, chez moi)…
Cela a commencé par les conneries prononcées par Jacques Reda (dire qu’il y a de cela une quinzaine de jours, je recopiais l’un de ses textes sur mon blog) lors de la Fête du Livre de Bron, tandis que le médiateur de service l’interrogeait avec une incroyable obséquiosité … (lecture assise de poèmes d’assis pour public assis). Et les gens applaudissaient, bien sûr. Un public de poésie est comme n’importe quel public quand il a affaire à un nom.
Je ne parlerai pas dans cette notule de la remise du prix Kowalski tant c’est devenu un scandale récurrent, l’exemple même de ce qu’un prix littéraire ne devrait pas devenir.
Autrement ? Un chouette Cabaret Poétique, et une étrange lecture au Musée Saint-Pierre avec Patrick Dubost. Et un prix mérité.
Dans le registre rigolo, cette remarque de Geneviève Vidal (responsable de la programmation « poésie » à la Fête du Livre de Bron, comme quoi, tout se recoupe) croisée le samedi : « j’ai assisté à UN Cabaret Poétique, il y a trois-quatre ans. C’était bruyant. ». Merci, Geneviève.
Le mercredi 11 mars, en ouverture à une demi-journée où nous étions plusieurs à participer à des tables rondes autour de « la transmission de la poésie » (le genre de thématique capable de me réveiller la nuit, désolé), nous avons pu entendre une homélie remarquable du Père Jean-Pierre Siméon. Sérieusement, son intervention était très pertinente (il l'a faite sans note et à l’heure de la digestion !). Il est dommage que : a) il ait filé juste après pour attraper son train, nous étions quelques uns (au moins deux ou trois) à avoir quelques objections à lui faire et b) quelle tristesse qu’il ait cité avant tant de complaisance la vilaine Fleur (personne n’a eu le temps de lui rappeler que la Pellerin, plusieurs mois avant de devenir ministre de la culture, était l’une des rares socialistes à avoir pris publiquement fait et cause pour cette saloperie de Traité Transatlantique, ce qui en dit long sur le rôle que compte jouer cette femme ! Sans doute Siméon se moque-t-il du Tafta…). En tout cas, je lirai son nouveau bouquin (un essai à paraître sur la poésie) et vous en parlerai ici même.
A suivre… (comme on disait dans le journal Spirou)
04:22 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jean-pierre siméon, maïakovski