27/01/2010
Mai 68 (à Lyon) vu par Calaferte
« En 1968, je travaillais à la radio, je faisais des émissions littéraires et de la chronique. Je dois dire que j’ai été comme tout le monde : je n’ai rien compris. La première image fut une concentration de cars de police et de C.R.S. aux alentours de la préfecture de Lyon. Les premiers troubles commençaient à Paris. Personne n’avait véritablement cru au caractère émeutier de la chose. On a été les uns et les autres très longs à comprendre qu’il y avait –mais cela reste à éclaircir- un désir quelque part de renverser une vieille société incarnée par un vieil homme. Et il y a eu l’explosion. A ce moment-là, j’ai essayé de faire un effort de compréhension pour saisir ce que désirait cette jeunesse. J’ai même pensé à un moment donné que c’était un nouvel effort chrétien. Je me trompais complètement. Ensuite, nous sommes passés au degré de la fantaisie. L’art dans la rue, etc., tous ces discours de l’époque. J’ai replié mes ailerons et je me suis dit attendons que ça passe. Nous étions en pleine connerie. Effectivement, ça a passé. Mais l’explosion a été revigorante.
Ce fut la grève à la radio. Cela m’a permis d’écrire dans mon jardin Campagnes. Les choses se sont tues et le travail à la radio a recommencé comme auparavant. Un coup pour rien. »
Louis Calaferte, extrait de « Une vie, une déflagration / Entretiens avec Calaferte » de Patrick Amine
22:42 Publié dans carottages littéraires, LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mai 68, lyon, calaferte, amine, police, c.r.s
26/01/2010
Tout ça...
22:10 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : atelier d'écriture, i married an artist, banquier, prison, hypnose, hypnotisme
14/01/2010
ECRIRE, LOIN DE FACEBOOK ET DE SES TENTATIONS...
10:22 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : facebook, écriture, écrire
12/01/2010
La course ?
" La beauté ne prend plus le temps de naître sous nos yeux, puisque l'accélération et le gâchis que l'on fait de tout nous empêchent de regarder autour de nous et surtout en nous. (...) Les cinéastes qui comptent sont ceux qui nous rappellent à l'ordre. Ils nous aident à voir plus clair et plus près. Ils nous enseignent la patience et la vigilance. Ils nous fortifient pour nous aider à ouvrir les yeux sur un monde qui doit de toute façon poursuivre sa trajectoire, même si la désillusion et la mort figurent parmi les étapes du voyage. "
12:52 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : blain, beauté, ordre, accélération, course, the host, voyage, mort, cinéma, cinéaste
10/01/2010
JEU DE MASSACRE
De son pistolet d’arçon, Robespierre vise quelques pipes de terre. Saint-Just le rejoint et la dispute peut commencer. Robespierre est noir, Saint-Just un blanc très maigre et portant la djellaba. Nous sommes à la veille du centenaire de la Révolution, et Rimbaud fait répéter à des proches un drôle de drame. Rimbaud ne décolère pas, et la pièce s’en ressent. Ne porte-t-il pas le bonnet phrygien ? Et où sommes-nous exactement ? Dans quel asile, quel repaire de voleurs ? De quelle scène est-il question ? À quel narrateur avons-nous affaire (« je suis le parfait cobaye, votre meilleur spectateur ») ?
S’en mêlent Fouché puis David en action, en peinture. « David, c’est Verlaine. Du verbe, rien que du verbe, et de la couardise à revendre. » Quelle histoire ! Il n’est que de découvrir celle de la genèse de ce texte que Gérard Guégan nous résume dans une brève préface. Dans un monde de faux-semblants, il se livre à un jeu où ne tombent pas que des masques.
Un texte souverainement libre, un de plus, publié aux jeunes éditions "A rebours".
06:20 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guégan, robespierre, rimbaud, fouché, saint-just, david, verlaine, éditions à rebours, rimbaud et saint-just font du théâtre, gérard guégan
05/01/2010
QUE L'ANNEE 2010...
... VOUS SOIT RECYCLABLE !
00:54 Publié dans oreillettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : the hickey underworld, blonde fire, 2010, voeux
01/01/2010
Dernier coup de rétro
En 2009, j’ai lu à peu près 300 livres ou manuscrits, re-relu la biographie de Dominique de Roux, publié « AUX VENTS ! » de Marc Pellacoeur (un chef d’œuvre), non-fêté mon quarantième anniversaire, perdu six kilos (dans ce seul mois de décembre), publié « ROCOCO TOKYOÏTE » de Clément Bulle, lancé une procédure de divorce, vu les trois saisons de « Deadwood », refusé de me faire vacciner contre la grippe A, quitté le plateau de la Croix-Rousse pour la Guillotière, cherché un nouvel appart’ sur le plateau de la Croix-Rousse (en vain, pour l’heure), mis la touche finale à « ENGELURES » (mon prochain recueil à paraître en février 2010… si vous avez aimé « ANGIOMES », restez à l’écoute), constaté que j’avais trois autres recueils prêts à être publiés, signé un paquet d’articles sous mon nom ou sous divers pseudos, fait avancer laborieusement deux romans en cours d’écriture (un roman noir et de la fantasy adulte), animé de nombreux ateliers d’écriture, fait le nègre, souri, eu mon lot de bonnes et de mauvaises surprises, oizqedjeidxxricfnc, Facebooké de la plus addictive des façons, pédalé comme un champion mais dans la semoule… ou dans le lait… même que j’espère le voir se transformer en fromage, à force.
06:43 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : pellacoeur, bulle, de roux, aux vents, rococo tokyoïte, croix-rousse, guillotière, préparez vos mouchoirs, depardieu, dewaere, laure