08/02/2023
Anniversaire de Jules Verne
18:08 Publié dans carottages littéraires, Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le sphinx des glaces, verne, poe
06/02/2023
Jérôme Leroy a lu "CHEZ ELLE"
Ce qui me plait beaucoup dans "Chez elle" (..) c'est qu'il se passe au bord de la mer, dans une grande ville portuaire. Vous me direz que pas mal de romans se passent au bord de la mer dans une grande ville portuaire mais la question n'est pas là, la question est de savoir rendre une certaine qualité de l'air, un reflet sur la mer, une odeur salée sur une serviette qui sèche.
On connaissait le Houdaer poète, le Houdaer satiriste dans "Armaguédon Strip", on connaissait moins le Houdaer paysagiste. L'animal doit s'attendrir avec l'âge, il se voit sans doute désormais sur un quai, à peindre des tableaux avec volontairement trop de ciel dedans, comme chez Boudin.
Mais d'autres choses m'ont plu assez vite dans "Chez elle", un de ces titres qu'on regrette de n'avoir pas trouvé avant. Ce qui m'a plu, c'est cette histoire d'amour entre un homme et une femme qui ont parfaitement compris, vu leur âge, que ce serait la dernière. Ou bien, que si quelque chose devait venir par la suite, ce ne serait plus tout à fait de l'amour.
Il y a un peu de sexe pour le prouver, dans le roman de Houdaer, et plus généralement quelque chose de charnel, de sensuel qui signe les relations amoureuses à leur commencement, quand tout donne envie de jouer la bête à deux dos. L'avantage, et "Chez elle" le montre très bien, des hommes et des femmes qui se rencontrent tard dans leur vie, c'est qu'ils gagnent du temps sur ce plan-là : ils connaissent les corps, le leur, celui des autres, ils évitent aisément les maladresses rédhibitoires.
Ce temps gagné, les amants l'utilisent à leur gré. "Chez elle" raconte comment Clarisse, une romancière de cinquante piges ou presque, qui a eu sa petite heure de gloire mais se retrouve plutôt dans les bacs à solde, décide de montrer à Jam, son amoureux récent, la ville où elle a grandi, la ville natale, ce port qui à mon avis est inspiré par le Havre, une cité qui est stalinienne sous la pluie mais d'une pureté utopique au soleil.
On est hors saison, le temps change dix fois par jour mais c'est frais et allègre, lumineux. On se baigne, on constate que les villes, hélas, changent plus vite que le coeur d'un mortel, que le petit toboggan n'est plus là, et tant d'autres choses.
C'est Jam qui raconte. Une narration à la deuxième personne. Exercice dangereux si on ne s'appelle pas Apollinaire dans Zone ou Butor dans la Modification. Houdaer s'en tire bien, d'autant que d'une certaine manière, "Chez elle" est l'histoire d'une modification. Celle de Clarisse. On ne vous en dira pas plus, sinon que cette impression de dépaysement , de radicale étrangeté, si bien rendue par Jam, cette sensation d'être à la fois dans une autre dimension et une autre époque, à suivre cette femme aimée dans les méandres de sa vie passée sur fond d'écume et de galets, elle est fondée.
"Chez elle", dieu merci, n'est pas un roman de poète. Je veux dire n'est pas un roman poétique au sens où le Houdaer poète abuserait de la métaphore. Parce que le Houdaer poète sait que s'il y a quelque chose de commun entre un bon poème et un bon roman, ce n'est pas dans les thèmes, le vocabulaire, la forme, c'est dans la manière de faire un pas de côté, de trouver un nouvel angle de tir.
A ce titre, Houdaer a fait mouche. Parfaitement.
05:57 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chez elle, sous le sceau du tabellion, éditions sous le sceau du tabellion, jérôme leroy, leroy, armaguédon strip
04/02/2023
"Point cardinal"
18:47 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cloux, patrick cloux, le grand ordinaire, le temps qu'il fait, éditions le temps qu'il fait, perros, georges perros
02/02/2023
Dans le dernier "Lyon-Capitale"...
09:38 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chez elle, sous le sceau du tabellion, éditions sous le sceau du tabellion, lyon-capitale, cédric rassat
31/01/2023
Remise à niveau (english) #173
04:18 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : english, lire, lecture
25/01/2023
"CHEZ ELLE"... chez vous (suite)
N'hésitez pas à photographier votre exemplaire en situation, chez vous... et à m'envoyer le cliché (frederick.houdaer@laposte.net)
Vous n'avez pas encore reçu CHEZ ELLE ? C'est ici.
Autrement, lundi prochain (le 30), lors de la Rentrée littéraire de janvier, je présenterai mon dernier roman à la Villa Gillet. Plus de précisions, là.
06:52 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chez elle, sous le sceau du tabellion, éditions sous le sceau du tabellion, houdaer, villa gillet, rentrée littéraire
20/01/2023
F.F. né un 20 janvier
08:40 Publié dans Boussole, Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fellini, federico fellini, simenon
19/01/2023
"T'inquiète..."
16:09 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : true detective
16/01/2023
Revoyure de...
Revoyure de Y a-t-il un français dans la salle ? (Mocky, 1982).
Le genre ? « Drôle de comédie pas drôle » ? Film de monstres ? Méchante farce bancale ? Cinéma à la papa (très) pervers ? Jeu de massacre raté ?
Jacqueline Maillant et Victor Lanoux (en président plus mitterrandien que l’original) sont excellents. Dutronc ou Cavanna mauvais comme des cochons. Il suffit de deux scènes à Emmanuelle Riva pour faire exister son personnage. Dufilho est parfait, comme d’hab’. Et Stévenin campe l’une des pires ordures de toute l’histoire du cinéma français.
Problème : Mocky bâcle énormément sa mise en scène malgré un budget conséquent, et une bande-son intéressante. Quand on choisit le parti-pris de la lourdeur systématique, on soigne le rythme au moins. Tenter des scènes dégueulasses, pourquoi pas, mais à condition d’avoir un minimum d’intérêt (je n’ose pas parler d’empathie) pour ses personnages.
La fin, fidèle à celle du roman de Frédéric Dard, est atroce sur tous les plans. Et forte. Mais on ne parle pas de Chinatown, là.
Conclusion : mieux vaut relire San-Antonio. En commençant par La vieille qui marchait dans la mer, par exemple.
05:37 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la vieille qui marchait dans la mer, mocky, san-antonio, frédéric dard, lanoux, maillan, chinatown, stévenin, dutronc, cavanna, mitterrand, dufilho, riva