03/03/2014
Rien à rajouter
Je copie-colle ce statut Facebook signé Recours au Poème :
" En 2013, il y a eu 1082 livres de poésie publiés. Soit 8% de la production totale de livres en France. 15% de plus qu'en Science-Fiction par exemple. 60 % de la production de polars. (Chiffres Livres Hebdo)
Et pas un quotidien national, pas une émission de radio n'accorde une véritable importance à ce mode de connaissance du monde, hormis dans l'enclos balisé des représentations officielles (Printemps des poètes et autres marchés).
La réalité dévoilée par le Poème pose problème au diktat concentrationnaire du code-barres. Le net et le numérique semble le média pour agir. Mais.... jusqu'à quand ? "
10:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : recours au poème, poésie, chiffre, édition, mud
27/11/2013
Merci, Onfray !
« Certains poètes contemporains donnent l’impression de n’être que des cerveaux, de purs produits de matière grise tarabiscotée. Quelques mots sur une page, des collisions verbales aléatoires, un vague tropisme mallarméen, un culte du mot seul, une religion de la phrase pour elle-même, une manie du blanc et de l’espace, de quoi générer un autisme de bon aloi, et s’assurer qu’on ne sera pas lu, aimé, compris. De quoi aussi, bien sûr, certifier qu’on a affaire au grand poète. Car ils aiment l’ineffable, scénographient l’indicible, se pâment en dévots de la théologie négative. Pas besoin de donner des noms : ils incarnent le bon goût du moment.
D’autres, en revanche, croient que le mot ne constitue pas une fin mais un moyen. Le poème ? Sûrement pas un artifice de pure forme, un artefact de technicien de l’écriture, mais une prose revendiquant sa matérialité, sa musicalité, le rythme et la cadence des vocalises primitives de l’Homo sapiens. D’une part, des encéphales désincarnés ; de l’autre, des corps de chair épanouie doués de l’hyperesthésie des fauves les plus achevés. »
Michel Onfray, extrait de sa préface pour le livre de René Depestre « NON-ASSISTANCE À POÈTE EN DANGER »
01:00 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : michel onfray, poésie
13/10/2013
Pourquoi publier de la poésie ? # 1
C’est la question que je me suis posée un peu plus intensément ces derniers jours, après avoir renoncé à publier un(e) poète(sse) au dernier moment (le re-travail sur le manuscrit avait été fait, les contrats étaient prêts).
Pour commencer à y répondre, j’ai envie d’évoquer une expérience marquante dans mon petit parcours éditorial. L’anecdote (aussi cruelle que fondatrice pour moi) remonte à ce jour où, au terme d’une aventure éditoriale de presque quatre ans, je cessai de m’occuper d’une collection de romans francophones chez un petit éditeur (les éditions A plus d’un titre). L’aventure prenait fin pour moi, pour des raisons strictement personnelles, sans rapport avec le relatif insuccès des huit titres que j’avais sortis (un seul avait rencontré son public, « Les ruines de la future maison » d’Hélène Dassavray, critique élogieuse dans le Canard Enchaîné, premier tirage de 1500 ex. épuisé… le Pérou).
L’aventure prenait donc fin et j’essayais de faire un bilan en présence de certains des auteurs que j’avais défendus. Si j’avais sans doute commis des erreurs, je n’avais aucun regret (n’avais-je pas aidé à la parution de deux ouvrages aussi formi-formidables et opposés que « Aux vents » de M.Pellacoeur et « Shopping Bang Bang ! » du tandem Flahaut-Labedan ? J’en étais et en suis toujours fier). J’étais - cette fois - également convaincu que publier des romans dans la petite édition était une mission vaine (pour des raisons que je ne développerai pas ici), qu’il y avait autre chose à faire dans la petite édition. Alors que je dressais ce bilan à voix haute, j’ai lâché comme une évidence que, de toute façon, n’ayant jamais gagné le moindre euro dans cette aventure, je n’avais jamais raboté ma liberté d’initiative, etc, etc.
Je me suis sans doute écouté parler à cet instant, et n’ai pas tout de suite compris la réaction des personnes autour de moi. Je ne l’ai pigée que plus tard. J’ai pigé que certains de mes proches ne m’avaient tout simplement… pas cru quand j’avais rappelé ne pas m’être fait un centime dans l’histoire.
Et alors, me direz-vous ? Et alors, je crois que c’est l’un des souvenirs les plus cuisants de ma vie. Que de nombreux auteurs ignorent la réalité économique de la petite édition, c’est une chose (même si je leur trouve de moins en moins d’excuse). Que des proches me méconnaissent à ce point en est une autre (voir "Fire Notice" pge 26).
Aujourd’hui, grâce au soutien de Jean-Marc Luquet, c’est la poésie que je veux défendre au Pédalo Ivre. Pas n’importe laquelle. Dans le jeu des sept familles de la poésie, il y en a deux qui me tiennent particulièrement à cœur (lesquelles ? Ben, lisez ce qui est déjà publié au Pédalo Ivre pour vous faire une idée). Et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire (des éditeurs aussi remarquables que Les Carnets du dessert de lune, Gros Texte, Les Etats Civils, Le Pont du Change, Pré Carré, Color Gang, La Passe du Vent, Cousu Main et quelques autres ne peuvent y suffire).
Les enjeux financiers de la poésie étant à peu près nuls, j’ai cru pouvoir avancer sur un terrain relativement déminé. Erreur. Bien sûr, il y a les egos. Mais je n’ai jamais craint les egos un peu forts, du moment qu’ils s’accompagnaient d’une véritable générosité, d’une prise de risque authentique.
Je publie donc des poète(sse)s, pas des princes(sses) au petit pois. Des gens qui prennent et qui donnent, pas ceux qui se croisent les bras au bord de la piscine, pas ceux qui sortent de la cuisse de Jupiter (qu’ils y retournent). Exit, les petits malins qui n’ont jamais lu un titre publié au Pédalo Ivre et qui m’envoient leurs z’œuvres en pièce jointe sans me demander si je ne préfèrerais pas une version papier. À cette engeance, je dis simplement : je ne suis pas là pour vous servir.
Bref, donc, en résumé, au milieu des derniers hommes et des princesses au petit pois, pourquoi publier de la poésie ? Pour prouver que la vie est autre chose qu’une course de rats. Mais peut-être que j’ai tort, peut-être que c’est Ptiluc qui a raison.
Mauvais exemple... À bien y réfléchir, je pense avoir trouvé beaucoup de poésie, gamin, dans les B.D de Ptiluc.
05:47 Publié dans a.4) EDITEUR, C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ptiluc, éditions a plus d'un titre, marc pellacoeur, jean-marc flahaut, daniel labedan, poésie, éditions le pédalo ivre, jean-marc luquet, éditer la poésie, hélène dassavray
29/03/2013
« satané » langage noble
" Villon, Gérard de Nerval, Gongora me paraissent avec le grand Baffo, des sujets de réflexion actuelle quant à la technique poétique. Unir le langage populaire, le populaire, à une atmosphère inexprimable, à une imagerie aiguë : annexer des domaines, qui même de nos jours, paraissent incompatibles avec le « satané » langage noble qui renait sans cesse des langues nobles arrachées du cerbère galeux qui défend l’entrée du domaine poétique, voilà qui me paraît besogne souhaitable sans oublier, je le répète, certains motifs impérieux d’inspiration actuelle… "
Robert Desnos
06:44 Publié dans carottages littéraires, C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, langage, robert desnos, desnos, villon, françois villon, gérard de nerval, nerval, gongora
04/08/2012
Promesse, tour et prestige
« Pour écrire un seul vers
il faut se souvenir de cent ans de sommeil
et des vies qui précédèrent, de la piqure des roses
et de l’aïeule qui voulait voir la mer,
de l’homme au large dos couvert de ventouses
et de ses enfants effrayés par les méduses.
Des objets magiques et des formules
où s’enroulent des fleurs autour des lettres gothiques.
Puis abandonner à son sort
cet homme en nous qui se noie dans ses souvenirs,
pour renouer avec la magie sans accessoire
et la jonglerie sans rien, mais avec des gestes
suspendus en l’air et la réalité
qui se retourne comme un gant.
Avec les êtres et les choses
Attirant les mots comme des aimants. »
Gérard Macé, « Promesse, tour et prestige », 2009
08:00 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magie, gérard macé, poésie, rose, promesse tour et prestige
28/07/2012
SèTE (Festival de Poésie de)
Je reviens du Festival "Voix Vives" en ayant changé d'avis sur la peine de mort. Avec une pensée toute particulière pour les profs de philo qui écrivent des poèmes (comment peut-on oublier le corps à ce point ?).
Heureusement, il y eut de très belles lectures (certaines même inoubliables : Jacques Ancet, Lucien Suel, Michel Thion). Et moi qui privilégie systématiquement les lectures de poésie par leur auteur lors des Cabarets, j'ai trouvé que les comédiens présents pour partager les traductions de certains poètes arabes faisaient preuve d'une grande justesse (quelque soit leur degré de fatigue, à courir d'un point à l'autre de la ville).
Le 25 juillet, sur le port, j'ai aussi fêté mon anniversaire et réclamé ma tielle plantée de bougies. La phrase de la journée (signée de l'une des poétesses présentes) : "Tes 43 ans, remarque, reconnais que tu les as cherchés !".
07:20 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, pigments & pixels | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sète, festival, voix vives, ancet, thion, suel, charlotte dumoulin, olivia nicosia, julien guill, peine de mort, poésie, philo, anniversaire
24/05/2012
POUR L’ANECDOTE
à quinze ans
grâce à mon premier job
formidablement pénible
je me suis offert les services
du seul prof digne de ce nom
que j’ai connu dans mon adolescence
une machine
un magnétoscope
je me suis passé
Massacre à la tronçonneuse
et
Le journal d’un curé de campagne
dans la même journée
aujourd’hui
j’écris de la poésie
06:45 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, magnétoscope, massacre à la tronçonneuse, le journal d'un curé de campagne
14/03/2012
Hier, ce matin...
Hier, j'ai lu (entre autres) des poèmes de Charles Bukowski à des classes de CE2-CM1-CM2. Ce n'est pas pour me vanter, mais... c'est-y pas une Première mondiale ?
Ce matin, en écoutant à la radio Pascale Clark interroger le responsable d'un institut de sondage, j'ai mieux compris pourquoi j'écrivais de la poésie.
Et ? Un bon voyage à Jean Giraud dit "Gir" dit "Moebius", ainsi qu'à Pierre Schoendoerffer...
14:40 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, école, france-inter, clark, poésie, giraud, moebius, schoendoerffer, gir
03/03/2012
C'était le douzième Cabaret Poétique...
06:57 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brérot, barendson, bouchoueva, cabaret poétique, alaili, pellerin-ott, marches, lyon, tixier, liboa, poésie