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04/08/2012

Promesse, tour et prestige

«  Pour écrire un seul vers

il faut se souvenir de cent ans de sommeil

et des vies qui précédèrent, de la piqure des roses

et de l’aïeule qui voulait voir la mer,

de l’homme au large dos couvert de ventouses

et de ses enfants effrayés par les méduses.

Des objets magiques et des formules

où s’enroulent des fleurs autour des lettres gothiques.

 

Puis abandonner à son sort

cet homme en nous qui se noie dans ses souvenirs,

pour renouer avec la magie sans accessoire

et la jonglerie sans rien, mais avec des gestes

suspendus en l’air et la réalité

qui se retourne comme un gant.

 

Avec les êtres et les choses

Attirant les mots comme des aimants. »

 

Gérard Macé, « Promesse, tour et prestige », 2009

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