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30/05/2012

Parutions en revue

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(...) Les quatre poèmes présentés ici relèvent de ce que l'on appelle communément la "poésie du quotidien" et visent à mettre en valeur toutes ces petites transformations du monde qui ont lieu sans que, la plupart du temps, nous y prêtions attention. Or, mieux qu'une photographie ou qu'un tableau - tous deux évoqués à plusieurs reprises -, le poème de Frédérick Houdaer permet de rendre vie à ce qui passe. Il peut s'agir de nous-mêmes, passants anonymes de ce monde dans "Triomphe intime", où le poème devient la mémoire paradoxale de ce qui semble avoir vocation à s'effacer, nos pas, notre présence en ce monde. De regardé, le "nous" devient ensuite "je"-regard dans "Making-off" qui montre littéralement le monde en train de se faire. Ce qui peut paraître en soi un non-évènement ("un chantier tout frais") devient un évènement pour le poète dont le "je" n'a de raison d'exister que par ce mouvement entre intérieur et extérieur, et il s'affirme second par rapport au réel, brisant, dans un clin d'oeil malicieux à Apollinaire, toute tentation lyrique : "je n'aurai plus qu'à partir". Car il y a de la malice dans ces poèmes, qui va parfois aussi jusqu'à l'autodérision ("mon ordinateur fait de plus en plus de bruit / pas mes livres"). Ce n'est pas que le poème ne soit pas chose sérieuse - même s'il ne semble pas interdit chez ce poète d'effleurer la question -, ce qui est visé concerne plutôt tous ces gestes faits machinalement et dont nous perdons le sens, tel celui de "double-cliquer", "comme une double prosternation", nous dit l'auteur. Les poèmes de Frédérick Houdaer sont donc une invitation à désapprendre les gestes courants, comme avec la langue de tous devenue sienne, il fait "des portraits / pour apprendre à gommer / la technique acquise".

Blandine Poinsignon-Douailler, "PLACE DE LA SORBONNE, revue internationale de poésie de Paris Sorbonne"


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Site de la revue "Dissonances" ICI.

27/05/2012

Commentaire sur le palmarès Cannois de cette année

"La tante Mélina était une très vieille et très méchante femme, qui avait une bouche sans dents et un menton plein de barbe. Quand les petites allaient la voir dans son village, elle ne se lassait pas de les embrasser, ce qui n'était déjà pas agréable, à cause de la barbe, et elle en profitait pour les pincer et leur tirer les cheveux. Son plaisir était de les obliger à manger d'un pain et d'un fromage qu'elle avait mis à moisir en prévision de leur visite. En outre, la tante Mélina trouvait que ses deux petites nièces lui ressemblaient beaucoup et affirmait qu'avant la fin de l'année elles seraient devenues ses deux fidèles portraits."

Marcel Aymé, "Les contes du chat perché"

Où je ne donne pas de consigne de vote et évoque mon agenda parisien...

 

marché de la poésie

... Autrement, place Saint-Sulpice, entre le 14 et le 17 juin, j'achèterai des courgettes et de la poésie au Marché. Et signerai mes "ENGEANCES" sur le stand de "La Passe du Vent". D'ores et déjà, je me prépare activement à toutes les belles rencontres qui vont s'y multiplier :

24/05/2012

POUR L’ANECDOTE

à quinze ans

 

grâce à mon premier job

 

formidablement pénible

 

je me suis offert les services

 

du seul prof digne de ce nom

 

que j’ai connu dans mon adolescence

 

une machine

 

un magnétoscope

 

je me suis passé

 

Massacre à la tronçonneuse

 

et

 

Le journal d’un curé de campagne

 

dans la même journée

 

 

 

aujourd’hui

 

j’écris de la poésie

 

20/05/2012

C'était le quatorzième Cabaret Poétique...

... au cours duquel a eu lieu un évènement à la portée... je cherche l'adjectif pas trop grandiloquent... Disons un évènement majeur dans l'histoire de la poésie mondiale (voir plus bas).

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Melchior Liboà

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Brigitte Baumié

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avec Michel Thion

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Jean-Louis Chinaski, le bien-nommé

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Melchior Liboà & Jean-Louis Chinaski ont mouillé la chemise pour Bukowski

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Lors de ce Cabaret Poétique du dimanche 13 mai 2012, est né officiellement le "Syndicat des Poètes qui vont mourir un jour" ! Ce syndicat décernera d'ici la fin de l'année le "Prix du Rossignol qui rote" aux collectivités ou organismes qui ignorent le mieux la poésie.

 

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De gauche à droite, en partant du second rang : Grégoire Damon, Michel Thion, Jean-Baptise Cabaud, Patrick Dubost, Armand le Poête, Chantal Ravel, Jean-Jacques Nuel, Hélène Massip, Geneviève Raphanel, Samantha Barendson, Brigitte Baumié, Béatrice Brérot, Jean-Louis Chinaski, Melchior Liboà, Jacques Martin.

 

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Compile Face-Bouquienne # 4

Frédérick Houdaer

culturellement parlant, aurait dû s'arrêter à Rutebeuf et à Albator. Politiquement aussi, d'ailleurs. / Une élue marseillaise commentant un énième règlement de comptes sanglant, ce matin, à la radio : " Ce n'est pas parce que c'est des trafiquants qu'ils ont le droit de se tuer entre eux. " / "Addio carissima mia" / Très "Mauvais genre" itou. / Une belle ouverture :

 

13/05/2012

Last sunday...

... c'était avant une "déferlante de joie plate" dans la ville (pour reprendre l'heureuse formule de Méluche), j'essayais de précipiter une convalescence qui tardait à venir en marchant & photographiant.

Quand soudain, cimetière de Loyasse :  

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Redescendu de la colline de Fourvière, je m'arrêtais devant la vitrine de la librairie "Passages".

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11/05/2012

Ce type aurait-il voté Hollande ?

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« (…)

le journal est bouillant

des hommes s’assassinent dans les rues

sans raison.

les pires ont les meilleurs boulots

les meilleurs ont les pires boulots

ou sont au chômage

ou enfermés dans des asiles de fous.

il me reste 4 boîtes de conserve

des troupes climatisées vont de maison en maison

d’une pièce à l’autre

emprisonnant, fusillant, passant à la baïonnette

les gens.

nous l’avons voulu,

nous le méritons

nous sommes comme des roses qui ne se sont jamais souciées

d’éclore quand nous aurions dû éclore et

c’est comme si

le soleil avait fini par être écœuré d’attendre

c’est comme si le soleil était un esprit qui

avait désespéré de nous.

(…)

d’une certaine façon je suis heureux que nous soyons condamnés –

les œuvres d’art

les guerres

les amours pourrissants

la manière dont nous vivons jour après jour.

je me fous de savoir ce que les soldats

feront quand ils seront ici

nous nous sommes déjà tués

chaque jour en sortant de notre lit. 

(…) »

 

BUKOWSKI, « Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines » (trad : Thierry Beauchamp)

08/05/2012

Week-end lyonnais & poétique

SAMEDI, LECTURE THEATRE POINT DU JOUR (cliquez sur le programme pour l'agrandir).

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Dimanche, j'animerai le quatorzième Cabaret Poétique. J'aurai le privilège d'introduire Brigitte Baumié, Michel Thion et un RECITAL BUKOWSKI assuré par messires Jean-Louis Chinaski et Melchior Liboà.

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