11/06/2011
Un recueil qui vous veut (fait) du bien
Enfin ! Loin de mes romans, jaillit "ENGELURES". Ma récidive poétique après "Angiomes" !
Publié par les éditions Oniva. Petit tirage, forcément. Tant mieux. Un collector recommandé par certains mais pas à tous. C'est rien que pour les initiés qui, s'ils veulent le découvrir, doivent :
a) avoir lu tout Brautigan
b) avoir lu tout Fante pour oublier Brautigan
c) avoir lu tout Cendrars pour oublier Fante
etc.
y) oublier les lignes précédentes
z) envoyer un chèque de 12 € (10€ le bouquin + 2 € de frais de port) à l'ordre de F.Houdaer (adresse : 105 rue Hénon 69004 Lyon). Précisez bien le titre du livre demandé.
Que dire d'ENGELURES, sinon que j'y délivre 69 portraits de femmes… 69 poèmes dé(sen)chaînés, (dés)enchantés, (dés)envoûtés... et sans parenthèse. Ni point de suspension.
Quelques échantillons représentatifs de ce recueil… distillés par Eric Dejaeger, Hélène Dassavray et Katia Jaeger (ou par mes soins). Et les avis d'Etienne Faye, du Dj Duclock et de Sébastien Fritsch.
Vous voilà prévenu !
11:50 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : engelures, femmes, poésie, brautigan, fante, cendrars, dejaeger, dassavray, jaeger, faye, fritsch, oniva, angiomes, la passe du vent, dj duclock
13/10/2010
Roman en cours
10:57 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : houdaer, tran
30/11/2008
POLARS&GRIMOIRES (le retour)
On pourrait même parler de résurrection, concernant cette collection dirigée par Renaud Marhic. Donc, bref, en résumé, mon livre « ANKOU, LÈVE-TOI » a droit à une seconde vie, après l’affaire Kerlidou. Il ressort, mais grâce à une autre maison : les Éditions du Barbu.
19:36 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polars&grimoires, marhic, éditions du barbu, ankou, lève-toi, kerlidou, résurrection, mes romans
16/11/2007
ANKOU, LEVE-TOI
Le commander? C'est ici.
Ce qu'en dit la presse et la toile :
« ANKOU, ES-TU LÀ ?
Quel curieux roman que ce livre de Frédérick Houdaer ? « Ankou, lève-toi » est une variation fantastico-policière sur le thème de l’Ankou, personnage mythique des contes bretons. L’histoire de cette quête oscille entre deux époques, la nôtre et la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le roman débute dans un bistrot lyonnais, où un dialogue se noue entre une vieille alcoolique et un journaliste. « Où il est question d’une mystérieuse collision entre un chariot et une jeep », « Où il est question de Roswell et des sorcières de Salem »… L’écrivain s’amuse à tisser une trame effilochée de toutes parts – un bel imbroglio-, émaillant son écriture très imagée de clins d’œil en tous genres. Ce style fait naître une ambiance brumeuse propice à cette histoire de faucheuse, de brouillards bretons et de désert blanc, avec des phrases qui oscillent entre une poésie légère et des descriptions dramatiques, une pointe d’humour en sus. Bref, cet « Ankou, lève-toi » est fort réjouissant, mi-roman noir mi récit fantastique, et, toutes proportions gardées, fait penser à certaines nouvelles du grand Edgar Allan Poe. »
Gallia Valette-Pilenko
« LIVRE & LIRE », juin 2007
« (…) Frédérick Houdaer est un petit lutin facétieux qui a concocté une intrigue au ficelage éhontément provocateur. Le voyage en montgolfière rappelle évidemment Jules Verne. Les cinq semaines ne dépassent pas cinq heures. Le crash est retentissant et aussitôt on est plongé sous terre dans un voyage vers son centre, au milieu d’une gigantesque coulée de lave pour un ultime affrontement avec « l’ouvrier de la mort »
Julien Vedrenne sur "lelitteraire.com"
"Ombre familière, symbole de la fatalité plutôt que de la mort pure et simple, “l’homme à la faux” porte un nom en Bretagne : l’Ankou. Sinistre, mais pas si terrifiant, sa légende n’admet que des aventures d’exception. C’est dans cet esprit que l’auteur relate le voyage en Amérique de l’Ankou. Sur ses traces, le journaliste navigue entre mystères, dangers et hypothèses véridiques. L’imagination poétique de Frédérick Houdaer mêle avec astuce “le cavalier sans tête de Sleepy Hollow”, les sorcières de Salem, les secrets de l’armée états-unienne, et les mythes celtiques. Morbide ? Sûrement pas ! Le récit est plein d’inventivité, évoquant l’éternelle dualité entre vie et mort, tel un jeu complice. Un captivant roman insolite."
Claude Le Nocher sur "Rayon Polar"
Ce qu'en dit Nicolas Montard sur "Sortir Grand Lyon" :
« Croiser la légende de l’Ankou, l’extraterrestre de Roswell et l’immigration brestoise à Lyon, voilà le pari difficile dans lequel s’est lancé le Lyonnais Frédérick Houdaer. Dans "Ankou, lève-toi", la recette fonctionne à merveille.
Les souvenirs d’enfance peuvent être tenaces. Pour Frédérick Houdaer, auteur lyonnais, les albums de Spirou en sont un. Notamment celui qui s’intéressait à l’Ankou, cette drôle de créature fantastique bretonne dont on dit qu’elle était le serviteur de la Mort.
C’est en partant de cette légende qu’est né le dernier roman de l’habitant de la Croix-Rousse. Mais Ankou, lève-toi, 173 pages publiées dans la nouvelle collection Polar Grimoire, ne se contente pas d’explorer le folklore breton. C’est aussi le point de départ d’une trame bien menée entre Lyon, Brest et le Nouveau-Mexique.
Une trame qui débute par la rencontre d’un journaliste avec Maryvonne, une Brestoise devenue Lyonnaise pendant la Seconde guerre mondiale. Celle-ci lui dévoile la légende de l’Ankou qui aurait été capturé par l’armée américaine. La créature aurait ensuite été ramenée au Nouveau-Mexique pour y pratiquer des expériences, donnant ainsi naissance à l’extraterrestre de Roswell. Débute ainsi une enquête et une errance du narrateur entre ces différents lieux, les pièces du puzzle s’emboîtant peu à peu.
CHAPITRES COURTS ET ÉCRITURE ALERTE
Compliqué et un peu trop tiré par les cheveux ? A la lecture du roman de Frédérick Houdaer, on ne le ressent pas. L’auteur, par des chapitres courts et une écriture alerte, nous tient constamment en éveil et tisse des liens qui au final n’apparaissent pas si incongrus que cela. En ajoutant une nouvelle version à l’extraterrestre de Roswell. « Mais je me sers d’archives, de ce qui existe ou a été dit, précise-t-il. J’y rajoute juste l’Ankou. » De belle manière.
N.M. TROIS QUESTIONS À FRÉDÉRICK HOUDAER Sortir Grand Lyon : Frédérick Houdaer, comment vous est venue l'idée d'écrire Ankou, lève-toi ?
Frédérick Houdaer : Enfant, j'étais passionné par Spirou. Lorsque j'avais 7 ou 8 ans, j'ai lu un des albums où était évoquée la figure de l'Ankou. Puis, il y a quelque temps, au fil des rencontres, je me suis lié à Renaud Marhic. Il voulait créer une nouvelle collection, Polar Grimoire, un croisement de plusieurs « mauvais » genres littéraires. C'est comme cela que je me suis lancé dans l'écriture d'Ankou, lève-toi. C'est d'ailleurs l'un des deux premiers livres de la collection avec Terminus Brocéliande de Renaud Marhic, justement.
Sortir Grand Lyon : L'écriture du roman a dû être plaisante...
F. H. : Oui, j'y ai pris énormément de plaisir. ça m'a notamment permis de tirer mon chapeau à Jules Verne et Hugo Pratt ! En plus de croiser le thème de l'Ankou et de Roswell, j'ai également ajouté les origines de toute ma famille à ce roman. Et malgré les recherches, je n'ai jamais eu l'impression de devenir un rat de bibliothèque. J'ai découvert les liens entre Lyon et Brest (beaucoup de Brestois sont venus à Lyon pendant la guerre), ainsi que l'histoire du Nouveau-Mexique au milieu du siècle dernier avec Roswell.
Sortir Grand Lyon : Être dans les premiers auteurs d'une nouvelle collection est gratifiant ?
F.H. : Bien sûr. Mais vraiment, je tiens à souligner le travail avec Renaud Marhic. J'ai plusieurs années d'expérience dans le monde de l'édition (Frédérick Houdaer a déjà publié sept romans, Ndlr). Pour Ankou, lève-toi, il y a vraiment eu une collaboration avec l'éditeur. Il a été très pertinent, très juste, il a vraiment participé à la création du livre.
Nicolas Montard »
Ce qu'on en dit sur la "13ème Rue":
« (...) Sur une histoire très originale qui se déroule en Bretagne et qui retrace le parcours des légendes bretonnes, un journaliste lyonnais du nom de Eric Jaillet va enquêter sur une affaire étrange.
Cela se passe en 1944. Des GI auraient percuté avec leur jeep un paysan étrange et squelettique portant une faux et un chapeau noir. Il semblerait qu'il s'agisse de l'Ankou, le personnage emblématique des légendes bretonnes. Confiée à la hiérarchie militaire, la "dépouille" est mise à l’isolement, sous bonne garde. Deux cameramen sont bientôt détachés à son chevet...
L’histoire se poursuit aux Etats-Unis lorsque Eric Jaillet, essaye de retrouver d’étranges images : celles de l’Ankou, filmé par les américains...
Un bon suspense, de l’action et de la féerie. »
Si votre libraire ne dispose pas du livre, n'hésitez pas à le lui commander.
A Lyon, vous êtes certains de le trouver à "A plus d'un titre" (quai de la pêcherie) et "Au bonheur des ogres" (Grande Rue de Vaise).
22:30 Publié dans a.1) MES LIVRES, polar | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : polar grimoire, ankou, bretagne, nouveau-mexique, lyon, mes romans
29/08/2007
Le (double) retour de l'Ankou
Julien Védrenne prouve qu’il n’est pas superstitieux en évoquant mon « Ankou » sur la toile.
Claude Le Nocher le place en évidence sur son rayon polar. Lui aussi n’a pas peur.
Qu’ils en soient récompensés par une journée de vie supplémentaire.
08:05 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ankou, Védrenne, Le Nocher, rayon polar
02/03/2005
ANGIOMES
9 euros, ISBN 2845620756
Comment vous le procurer ? Vous pouvez essayer de le trouver chez votre libraire préféré (bon courage).
Solution plus SÛRE : le commander (9 € + 3 € de frais d'envoi = 12 €) à F.Houdaer 105 rue Hénon 69004 Lyon. Précisez bien le titre du livre.
Revue de presse:
ANGIOMES
« FREDERICK HOUDAER : ECRIRE SIMPLEMENT, SIMPLEMENT ECRIRE Du polar au poème, du noir au réseau, de l’écrit à la voix, l’urgence de l’écriture La seule fois où il s’est arrêté d’écrire, Frédérick Houdaer a vu un kyste se former sur son poignet droit. Il a été question de chirurgie. L’écrivain a repris l’écriture. Le corps menaçant s’est résorbé en deux jours. Frédérick Houdaer raconte l’anecdote avec un effroi secrètement amusé. Car il y a peu de chances qu’il cesse jamais d’écrire, et pas seulement pour raison de santé. Mais parce qu’il n’a jamais cessé d’écrire. « À 8 ans et demie, j’ai vu une émission à la télé. J’ai dit à ma mère : « Je veux être écrivain ». L’émission parlait de Jules Verne. On ne peut pas dire que dans sa quête d’une écriture toujours plus proche du réel, d’elle-même, de celui qu’elle exprime, il ait renié ce patronage.
Ainsi dans « Angiomes », ces textes au ras de l’émotion, au plus intime du ressenti, au plus précis du quotidien : « Quelque chose de très simple, de très accessible – éviter la littérature » pour dire sans artifice, et avec d’autant plus de force, la vie d’un écrivain établi sur le plateau de la Croix-Rousse, et surtout pas retranché du monde qui l’entoure.
Frédérick Houdaer n’a jamais fait qu’écrire. Plus quelques-uns de ces autres métiers auxquels doit se plier celui qui veut vivre en écrivant. Trieur de verre, vendeur au porte à porte, veilleur de nuit… et agent d’accueil dans un foyer de nuit pour s.d.f. « J’y ai perdu mes idées de gauche ». Les idées de droite ne sont pas plus de mise dans une écriture qui pourtant, est profondément, viscéralement politique. Parce qu’elle donne une vraie vision du monde, nette et sans bavure. Et montre la société sans fard – mais non sans tendresse ni sensibilité, et encore moins sans humour. « On m’a traité de pornographe et de puritain, de fasciste et de gauchiste. J’avoue que si le choix est entre Georges Bush et Michael Moore, je suis mal ! »
L’écriture de Frédérick Houdaer est d’énergie pure. Le même choc dans ce recueil de poèmes que dans les cinq romans ressortissant du genre « noir ». Mais « Angiomes » n’est pas plus de la simple poésie que « L’idiot n°2 » ou « Je viendrai comme un voleur » ne sont du polar classique. C’est l’expression d’un même engagement, assumé aussi bien dans les ateliers d’écriture qu’il anime, dans le site Internet où il intervient presque quotidiennement, « pour donner un petit signal ». Et dans l’écriture, en chair et en os, du théâtre : « Je vais aller de plus en plus vers l’oralité. Vers quelque chose qui n’est pas virtuel, vers le corps des comédiens ». Dans l’urgence d’écrire, l’urgence d’être. »
Jean-Philippe Mestre, LE PROGRÈS, jeudi 31 mars 2005
« Notre coup de cœur va à un recueil de poèmes que nous avions gardé à la manière d’une jarre d’eau bien fraîche pour atténuer les violences livresques comme un retour à de la west-coast après les outrances d’une soirée free jazz. C’est le contraire qui nous assaille. Angiomes de Frédérick Houdaer aux éditions la passe du vent nous cueille à l’estomac avec un hommage à Bukowski et ses vers nous mettent dans un état de doute et d’angoisse amère. A lire sur un rocher désert face à des vagues de fin d’été. » François JOLY, www.sangdencre.org
« On le connaît depuis quelques années cet écrivain très doué qui navigue allègrement du roman policier à la critique littéraire, en passant par des animations scolaires. Il est resté poète et « La Passe du Vent » publie ses « Angiomes ». Un extrait :
elle continue de me regarder au dessus de la table / et tout ce qu’elle voit / c’est un type à l’air absent / qui s’appuie sur une tartine avec ses dents / pour ne pas mordre le plancher »
André Mure, LE PROGRÈS, 17 01 05
PORTRAIT
« FRÉDÉRICK HOUDAER LE JOUEUR Il y a ceux qui, gardant plusieurs portes ouvertes, ne savent pas vraiment quoi faire de leur vie. Lui, il n’a eu qu’une porte d’entrée dans l’existence : être écrivain. La maladie de l’écriture l’a pris tout petiot : à huit ans et demi, mesdames, messieurs, Frédérick Houdaer écrit ces deux premières nouvelles. Deux histoires très tristes sur un faucon au Moyen-Âge. Il faut dire que dès l’âge de six ans son père le laissait dans la bibliothèque pour adultes de Reims où ils habitaient à l’époque. Pratique : elle est ouverte même le dimanche. Reclus, le petit Frédérick s’invente un monde dans les livres. Ce sera sa vie. À sept ans il raconte le soir des histoires à son petit frère pour l’endormir. La vision d’un documentaire sur Jules Verne à la télé sonne le glas : il sera écrivain. Quand il revoit La Nuit du Chasseur aujourd’hui, il se dit que ce n’est rien d’autre que le plus grand documentaire jamais réalisé sur son enfance. Un père absent, une atmosphère où la religion est omniprésente : sa mère, scientifique pure et dure, finit par devenir Témoin de Jéhovah. En cachette de son père, il fait du porte à porte mystique jusqu’à l’âge de quatorze ans. Autodidacte complet, il se sépare du lycée en terminale et se glisse définitivement dans l’écriture. Un premier livre qu’il ne finit pas à dix huit ans et six mois plus tard, un vrai roman aussi achevé que son titre : Jérémie Bonnevay ou la conscience défigurée des derniers enfants terribles ! Il rit encore de sa naïveté, mais passe sous silence l’aplomb qu’il lui fallait pour aligner 450 pages. « Je me suis dit si je n’ai pas 180 pages, ce ne sera pas un roman ». Il l’envoie partout, personne ne répond. « Je crois vraiment avoir cumulé tous les défauts d’un premier manuscrit. J’ai le sentiment d’avoir été très loin dans la lourdeur ! » Par réaction à ce flot d’humour involontaire, il écrit ensuite des nouvelles. Le genre lui convient mieux, il se sent plus capable d’être rigoureux. Frédéric Dard a un coup de cœur pour l’un de ses recueils. Il a 22 ans. Le temps de la publication n’est pas encore là, mais ça ne va plus tarder. À l’aise dans le genre noir, il perd sept kilos en écrivant comme un fou furieux « L’idiot n°2 » pour le Serpent à Plumes. Bouquin archi-violent sur la prison, il triture son écriture dans un style haché et baroque mâtiné d’humour très noir. « Je ne lisais que du Michaux à l’époque. Ça mettait la barre un peu haut mais au moins ça m’obligeait à la concision. ». S’il n’est pas autobiographique, L’idiot n°2 reste pour lui son livre le plus personnel, fier de la justesse avec laquelle il a réussi à parler de l’univers carcéral. La Grande Érosion sera moins bien reçue. Dommage, l’idée ne manquait pas de piment : « Je voulais faire un Twin Peaks provincial, franchouillard. J’imaginais Twin Peaks filmé par Chabrol, ce qui change tout ». Le mélange, la fantaisie, l’humour, Frédérick Houdaer n’en manque pas, et l’idée de changer de genre comme de lectorat l’amuse. « Le genre noir est suffisamment ouvert pour que je ne m’y sente pas trop à l’étroit. Mais il n’y a rien de pire pour moi que les gens qui écrivent du noir et qui ne lisent que du noir. Ce serait suicidaire pour moi. » Il poursuit sa route, écrit de la poésie, « du mauvais théâtre aussi », trois pièces dont il ne retient qu’une à la lourdeur assumée « Un sécateur pour Raspoutine », du « sous Alfred Jarry très efficace ». Lyonnais depuis l’âge de onze ans, c’est finalement une conférence à la Villa Gillet sur « la duplicité du romancier » qui va lui procurer de la façon la plus inattendue son nouveau rôle littéraire. Une connaissance lui propose de participer à la collection « Faits Divers » de… Gérard de Villiers ! Il a trois mois pour exécuter la commande. En un mois il écrit l’histoire de Sébastien Poligozzi, sorte de Vautrin de province qui joue au curé malfaiteur pour pallier aux inconvénients de son divorce ! Autobiographie déguisée, Je viendrai comme un voleur, s’il reste pour lui le plus faible de ses trois bouquins du point de vue de l’écriture, est aussi son livre le plus ludique, le plus lisible, auquel il reste pour cela très attaché. « C’est mon premier bouquin que ma mère finit de lire ! ». Il se plaît à conquérir un public complètement différent. « C’est un bouquin que tu trouves dans les relais H, dans les gares, mais vraiment dans les coins qui craignent le plus, juste à côté des bouquins pornos. C’est le vrai bouquin de gare ». Si la légèreté est un art auquel il accède aujourd’hui, il n’en reste pas moins lui-même : il se refuse à prendre un pseudo et a l’intelligence de ne surtout pas jouer à l’anticlérical primaire. Bourré d’humour, Je viendrai comme un voleur s’amuse à être une métaphore parfaite du romancier, rempli de private jokes et d’observations sur la vie de province. Il se fait un devoir d’apporter une noblesse à une collection qui en manquait sérieusement et a déjà écrit le suivant qui se déroule entièrement dans une résidence pour personnes âgées. « Gérard de Villiers m’a fait un gros chèque pour un bouquin où des mamies parlent de paquets de papillotes périmées pendant tout un chapitre ! Je trouve ça magnifique. »
Luc Hernandez, LE PETIT BULLETIN, janvier 02
21:45 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angiomes, poésie, le petit bulletin, le progrès, mure, 491, joly
02/06/2002
ILS VEILLENT
ILS VEILLENT
Comédie noire. Un huit-clos dans une résidence de personnes âgées, ou « les Pieds-Nickelés à Mamiland ». D'un côté, une bande de sauvageons. De l'autre, d'increvables nonagénaires. Faites vos jeux… Éditions Vauvenargues, collection Faits Divers,
5,45 euros, ISBN 2-74430-7653
Revue de presse:
« FRÉDÉRICK HOUDAER LE JOUEUR Il y a ceux qui, gardant plusieurs portes ouvertes, ne savent pas vraiment quoi faire de leur vie. Lui, il n’a eu qu’une porte d’entrée dans l’existence : être écrivain. La maladie de l’écriture l’a pris tout petiot : à huit ans et demi, mesdames, messieurs, Frédérick Houdaer écrit ces deux premières nouvelles. Deux histoires très tristes sur un faucon au Moyen-Âge. Il faut dire que dès l’âge de six ans son père le laissait dans la bibliothèque pour adultes de Reims où ils habitaient à l’époque. Pratique : elle est ouverte même le dimanche. Reclus, le petit Frédérick s’invente un monde dans les livres. Ce sera sa vie. À sept ans il raconte le soir des histoires à son petit frère pour l’endormir. La vision d’un documentaire sur Jules Verne à la télé sonne le glas : il sera écrivain. Quand il revoit La Nuit du Chasseur aujourd’hui, il se dit que ce n’est rien d’autre que le plus grand documentaire jamais réalisé sur son enfance. Un père absent, une atmosphère où la religion est omniprésente : sa mère, scientifique pure et dure, finit par devenir Témoin de Jéhovah. En cachette de son père, il fait du porte à porte mystique jusqu’à l’âge de quatorze ans. Autodidacte complet, il se sépare du lycée en terminale et se glisse définitivement dans l’écriture. Un premier livre qu’il ne finit pas à dix huit ans et six mois plus tard, un vrai roman aussi achevé que son titre : Jérémie Bonnevay ou la conscience défigurée des derniers enfants terribles ! Il rit encore de sa naïveté, mais passe sous silence l’aplomb qu’il lui fallait pour aligner 450 pages. « Je me suis dit si je n’ai pas 180 pages, ce ne sera pas un roman ». Il l’envoie partout, personne ne répond. « Je crois vraiment avoir cumulé tous les défauts d’un premier manuscrit. J’ai le sentiment d’avoir été très loin dans la lourdeur ! » Par réaction à ce flot d’humour involontaire, il écrit ensuite des nouvelles. Le genre lui convient mieux, il se sent plus capable d’être rigoureux. Frédéric Dard a un coup de cœur pour l’un de ses recueils. Il a 22 ans. Le temps de la publication n’est pas encore là, mais ça ne va plus tarder. À l’aise dans le genre noir, il perd sept kilos en écrivant comme un fou furieux « L’idiot n°2 » pour le Serpent à Plumes. Bouquin archi-violent sur la prison, il triture son écriture dans un style haché et baroque mâtiné d’humour très noir. « Je ne lisais que du Michaux à l’époque. Ça mettait la barre un peu haut mais au moins ça m’obligeait à la concision. ». S’il n’est pas autobiographique, L’idiot n°2 reste pour lui son livre le plus personnel, fier de la justesse avec laquelle il a réussi à parler de l’univers carcéral. La Grande Érosion sera moins bien reçue. Dommage, l’idée ne manquait pas de piment : « Je voulais faire un Twin Peaks provincial, franchouillard. J’imaginais Twin Peaks filmé par Chabrol, ce qui change tout ». Le mélange, la fantaisie, l’humour, Frédérick Houdaer n’en manque pas, et l’idée de changer de genre comme de lectorat l’amuse. « Le genre noir est suffisamment ouvert pour que je ne m’y sente pas trop à l’étroit. Mais il n’y a rien de pire pour moi que les gens qui écrivent du noir et qui ne lisent que du noir. Ce serait suicidaire pour moi. » Il poursuit sa route, écrit de la poésie, « du mauvais théâtre aussi », trois pièces dont il ne retient qu’une à la lourdeur assumée « Un sécateur pour Raspoutine », du « sous Alfred Jarry très efficace ». Lyonnais depuis l’âge de onze ans, c’est finalement une conférence à la Villa Gillet sur « la duplicité du romancier » qui va lui procurer de la façon la plus inattendue son nouveau rôle littéraire. Une connaissance lui propose de participer à la collection « Faits Divers » de… Gérard de Villiers ! Il a trois mois pour exécuter la commande. En un mois il écrit l’histoire de Sébastien Poligozzi, sorte de Vautrin de province qui joue au curé malfaiteur pour pallier aux inconvénients de son divorce ! Autobiographie déguisée, Je viendrai comme un voleur, s’il reste pour lui le plus faible de ses trois bouquins du point de vue de l’écriture, est aussi son livre le plus ludique, le plus lisible, auquel il reste pour cela très attaché. « C’est mon premier bouquin que ma mère finit de lire ! ». Il se plaît à conquérir un public complètement différent. « C’est un bouquin que tu trouves dans les relais H, dans les gares, mais vraiment dans les coins qui craignent le plus, juste à côté des bouquins pornos. C’est le vrai bouquin de gare ». Si la légèreté est un art auquel il accède aujourd’hui, il n’en reste pas moins lui-même : il se refuse à prendre un pseudo et a l’intelligence de ne surtout pas jouer à l’anticlérical primaire. Bourré d’humour, Je viendrai comme un voleur s’amuse à être une métaphore parfaite du romancier, rempli de private jokes et d’observations sur la vie de province. Il se fait un devoir d’apporter une noblesse à une collection qui en manquait sérieusement et a déjà écrit le suivant qui se déroule entièrement dans une résidence pour personnes âgées. « Gérard de Villiers m’a fait un gros chèque pour un bouquin où des mamies parlent de paquets de papillotes périmées pendant tout un chapitre ! Je trouve ça magnifique. » Luc Hernandez, LE PETIT BULLETIN, janvier 02
COMMANDER CE LIVRE, C'EST ICI.
22:50 Publié dans a.1) MES LIVRES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ils veillent, polar, houdaer, vauvenargues, mes romans, personnes âgées, joueur, verne, témoin de jéhovah, dard, hernandez, le petit bulletin, de villiers
02/12/2001
JE VIENDRAI COMME UN VOLEUR
JE VIENDRAI COMME UN VOLEUR
Suite à un divorce ruineux, Sébastien Poligozzi devient le Père Cocciante pour vider de nombreuses églises de leurs trésors, de Lourdes à Nevers. Il n'est pas certain que ses victimes gardent un mauvais souvenir de lui. Éditions Vauvenargues, collection Faits Divers,
5,45 euros, ISBN 2-74430-629 0
Revue de presse :
JE VIENDRAI COMME UN VOLEUR « UN DRÔLE DE CURÉ Question scénario, il y a du Jean-Pierre Mocky dans cette histoire-là, signée Frédérick Houdaer, un jeune auteur lyonnais auquel on doit déjà deux romans noirs. Quelque chose du Drôle de paroissien et du Miraculé. (…) Quand on fait connaissance avec Sébastien Poligozzi, il est dans de sales draps. C’est Daniel dans la fosse aux lions. Sa femme, celle-là même qui l’a détourné du séminaire de Saint-Just et de sa vocation religieuse, décoche ses traits venimeux devant un juge et des jurés. Cloué au pilori, qu’il s’en trouve, notre Sébastien. L’entrée en matière d’une procédure de divorce traitée comme une marche au martyre donne le ton à un roman policier écrit dans la légèreté et l’humour. La suite ne déçoit pas, toute de drôlerie et d’esprit d’à propos. L’on s’y amuse du picaresque récit de l’imposture du père Cocciante, dévaliseur de porte-feuilles et pilleur d’églises. Un modèle du genre, cette imposture, dans laquelle Sébastien Poligozzi s’épanouit retrouvant les gestes, les mots, la tournure d’esprit d’un ministère dont l’ont privé la convoitise féminine et sa coupable faiblesse masculine. Frédérick Houdaer a la distance amusée et l’humour pince-sans-rire. Il sait placer ses effets, même gros, sans trop d’insistance, fureter à l’aise dans le paradigme du religieux, filer la métaphore avec constance, trouver la comparaison inattendue, jouer du sens propre et figuré des mots, ou encore émailler son texte de quelques plaisanteries privées (Bretin et Bonzon, Garnier, Chambre 12, Frédéric de Boncour, en clair et en crypté, ce sont là quelques signes amicaux à d’autres jeune sromanciers lyonnais), ou à stigmatiser les méfaits de la télévision, une invention qui sûrement a à voir avec le Malin. Bref, cocasse, léger, savoureux, et agréablement écrit, Je viendrai comme un voleur est un polar comme on les apprécie. » Nelly Gabriel, LYON-FIGARO, 15 octobre 01 « (…) L’auteur s’amuse, jubile à l’idée d’un faux prêtre voleur, blasé, cynique, déglingué. Un petit blasphème ici, juste une petite provocation facile, on ne se refuse rien, ou pas grand chose. Frédérick Houdaer ne s’encombre pas d’esbroufe, dans la noble lignée du polar de gare de banlieue (Laurent Bonnevay ou Vénissieux, dans le genre), il habille son héros d’une panoplie de curé et lui allume les neurones avec les ors et l’argent des églises de « Catholand » (…). » Étienne Faye, 491, novembre 2001 LE COMMANDER? C'EST ICI.
22:50 Publié dans a.1) MES LIVRES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : je viendrai comme un voleur, polar, houdaer, vauvenargues, mes romans, église, gabriel, faye, garnier, bonzon, 491, prêtre, escroc
02/06/2000
LA GRANDE EROSION
LA GRANDE ÉROSION (black sotie) Au commencement était un nouveau club des cinq. Vincent, Juan, Héraclès, Le Maestro et Caféine. Ils tenaient entre leurs mains de nombreux pouvoirs, au sein de la ville de Charmy. Et voilà qu'ils perdent tout... Éditions La Passe du Vent,
17,53 euros, ISBN 2-84562-011X
Ce qu'en pense la presse :
LA GRANDE ÉROSION (black sotie)
« N’était ce ro au lieu de va, le titre ne manque pas d’évoquer illico le film où les acolytes de Mc Queen, Bronson & co tentent par tous les moyens de trouver une issue aux camps de la mort. Le deuxième roman de Frédérick Houdaer n’en est d’ailleurs pas si éloigné puisqu’il retrace, depuis la pas-si-tranquille-que-ça bourgade de Charmy, le parcours d’une sorte de Club des Cinq –version bibliothèque noire – qui, de faiseur de cité, va peu à peu s’entortiller dans ses manigances, ses relations, et finalement se trouver contraint à l’exode, loin des repères favorisant l’exercice de ses pouvoirs habituels. À savoir : Vincent tient le bar branché de la ville ; les truands, tel Juan l’homme de main, et les artistes, tel Caféine le scribouilleur, y fricotent allègrement, gérant leurs affaires à même le zinc, à la barbe des journalistes qui pour seuls scoops récupèrent les résidus de la mise en scène ; à l’entrée, le videur Héraclès, un doux colosse overbuildé qui adore la déesse Athéna ; en face du bar enfin, le théâtre, temple du Maestro, flamboyant metteur en scène qui se joue de l’actualité et possède un bras long jusqu’au maire. Au milieu des Cinq, dans le rôle de la semeuse de zizanie, la belle Agnès, une comédienne aussi volage qu’indiscrète, qui entraîne l’irruption d’un gourou. « L’agente trouble » disparaît et les cinq virent paranos. Ils se mettent en quête du charlatan, direction un ashram breton. Mais de la quête à la cavale, il n’y a qu’un pas, celui d’une grande illusion qui avait besoin de sortir de son microcosme pour se déclarer… « Black sotie », c’est à dire farce noire -un genre d’humour sorti tout droit d’un effet de Manche-, la Grande Erosion est une jolie miniature de quartier qui joue des codes du polar comme du vaudeville. Houdaer esquisse une tectonique de dépendances relationnelles typiques, une glissade en pente douce qui conduit inéluctablement ses personnages vers leur destination. De là le recul scénographique, l’effet de manipulation qui fait d’eux des pantins, si risibles, si humains. »
Marc Jéru, LIVRE ET LIRE, juin 2000
22:35 Publié dans a.1) MES LIVRES, polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la grande érosion, polar, houdaer, la passe du vent, bretagne, athéna, gourou, théâtre, sotie, farce, mes romans, club des cinq, héraclès