27/06/2011
À la veille de la trêve estivale (qui ne sera pas respectée sur ce blog)…
Un petit tour de ma/notre situation… maintenant que sont derrière nous les histoires de baccalauréat et de germes de soja contaminées (à moins qu’il ne s’agisse d’une seule et même affaire ?).
Mon article « Quelle place pour l’auteur ? » récemment paru… ne m’aura valu qu’une seule annulation d’atelier d’écriture à la rentrée. C’est pas cher payé (je m’attendais à bien pire). Beaucoup de réactions positives et quelques silences spectaculaires (comment dessine-t-on un smiley avec ce fichu clavier ?).
Le roman co-écrit avec Lionel Tran est à nouveau remis sur l’établi. Temps prévu de reprise des travaux : deux mois. Parce que ce manuscrit le vaut bien. Parce que cette histoire et ses personnages le méritent.
Mon troisième recueil "ENGEANCES" (après "Angiomes" et "Engelures") est toujours prévu pour la fin 2011 aux éditions La Passe du vent.
Côté lectures, deux bios m’ont laissé estomaqué. Et pour les romans, je signale une réédition bienvenue en ces temps pré-sablesques.
Mon programme de vacances :
Ai-je oublié quelque chose ? Revenir aux fondamentaux ? Me souvenir d’où je viens ? Ah oui, saluer l’artiste :
Une dernière question : QUI pour la traduire en français ?
18:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2011
OÙ JE DÉCOUVRE QUE JE NE SUIS PAS UN POÈTE FRANÇAIS
si j’en crois cet ami
je me fondrais parfaitement dans le paysage littéraire québécois
ou belge
c’est sûr
mais pas dans l’hexagonal
je semble ne pas m’en rendre compte
et surtout
surtout
mes poèmes sont incorrigiblement narratifs
mes références ?
pas assez
ou trop
sûr qu’ils ne sont pas français quand on y regarde de plus près
et je n’évoque même pas Brautigan et les autres
je ne puis que donner raison à cet ami
qui ignore à quel point il met dans le mille
j’espère qu’il sera là
pour enregistrer mes dernières paroles
que j’aimerais pouvoir lâcher
in extremis
06:32 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, poète, france, français, apollinaire, cendrars, brautigan, dubost
21/06/2011
Fête "de la musique"...
... puisque c'est son tour, aujourd'hui.
Pas une raison pour partager les images affligeantes qui tournent sur la Toile, celles montrant Amy Winehouse incapable de chanter sur une scène, à Belgrade.
Que ses dealers crèvent...
Qu'Amy retrouve sa voix. Son souffle.
En attendant, voici un frenchy pour m'aider à faire passer le message :
11:02 Publié dans oreillettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chinaski, winehouse, belgrade, tout va bien, fête de la musique
16/06/2011
2009
cela s’est passé l’année
où j’ai commencé à porter des chemises à fleur
oh rien de trop voyant
nulle couleur criarde dans mes tenues
juste des motifs végétaux
des tulipes stylisées
pour qui savait voir
des arabesques de terre et de bronze
je voulais bien devenir un homme vert
à condition de garder une certaine classe
je connaissais encore le nom du président de la république
j’étais encore capable d’énumérer
ma date de naissance
mon code de carte bleue
je n’avais vu de tsunami
qu’au cinéma
10:17 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homme vert, poésie
15/06/2011
C'était le huitième Cabaret Poétique...
En l'absence d'Armand le Poête, Patrick Dubost s'est chargé de le représenter.
Super-Dimitri règle le micro de Lorraine Pobel.
A la rentrée, pour de nouvelles aventures !
(Photos signées Josette Vial & Sophie Thénoz)
15:46 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cabaret poétique, armand le poête, dubost, vuillermet, rey, pobel, sebian, le périscope
12/06/2011
"QUELLE PLACE POUR L’AUTEUR ?"
Comme promis, l'article publié dans le numéro de juin de "LIVRE & LIRE", le journal de l'Arald:
"QUELLE PLACE POUR L’AUTEUR ?
Fichue bonne question, qui mérite une fichue bonne réponse. Plurielle.
L’auteur, je le vois…
a) jamais très loin d’une cafetière.
b) dans une boutique Corep. La scoliose penchée sur la photocopieuse (pas du tout comme une secrétaire lascive). La même position que quinze années plus tôt, lors qu’il reproduisait en x exemplaires son premier manuscrit.
c) dans une salle des profs (énième atelier d’écriture à animer dans un bahut), lieu emblématique, pas forcément glauque mais où la non-beauté atteint sa forme d’expression la plus achevée (des chaises aux classeurs). Où trône aussi une photocopieuse, celle-là même que l’auteur, selon toute logique, finira par épouser.
Quelle place pour l’auteur ? Pas n’importe où. Le lieu compte, le micro-climat joue en sa faveur ou en sa défaveur (on s’est beaucoup moqué de Nietzsche et de ses écrits météorologiques sur le sujet, on a eu tort).
Après, on peut bien parler d’épreuves nécessaires, histoire de voir ce qui résiste à l’inconfort. On peut…
On ne connait pas toujours la place de l’auteur, mais on sait où il habite. Les huissiers finissent toujours par le trouver.
Ce n’est pas le plus important.
Quant bien même aurait-on réussi à cartographier l’écriture et ses différents territoires, l’auteur ne risquerait pas d’y trouver sa place marquée d’un gros point rouge « VOUS ÊTES ICI ».
Quelle place pour l’auteur ? Question risible ou à pleurer ? À creuser, en tout cas… à la faveur d’une dispute avec un ami intermittent au sujet du fameux « statut », d’une cuite avec un libraire au dos précocement fragilisé, d’une amende à régler auprès d’une bibliothécaire puisque « non, Monsieur, quand on emprunte un livre de la Pléïade, ce n’est pas pour le lire dans son bain et le faire tomber dans l’eau ».
La place de l’auteur, dans tout cela ? La mienne ? Au sein d’une chaîne, indiscutablement. Celle du livre, à l’intérieur de laquelle on ne sait parfois plus, de l’éditeur, du libraire ou de l’auteur, qui est le boulet de qui.
F.Houdaer "
23:07 Publié dans a.2) MES TEXTES, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2011
Un recueil qui vous veut (fait) du bien
Enfin ! Loin de mes romans, jaillit "ENGELURES". Ma récidive poétique après "Angiomes" !
Publié par les éditions Oniva. Petit tirage, forcément. Tant mieux. Un collector recommandé par certains mais pas à tous. C'est rien que pour les initiés qui, s'ils veulent le découvrir, doivent :
a) avoir lu tout Brautigan
b) avoir lu tout Fante pour oublier Brautigan
c) avoir lu tout Cendrars pour oublier Fante
etc.
y) oublier les lignes précédentes
z) envoyer un chèque de 12 € (10€ le bouquin + 2 € de frais de port) à l'ordre de F.Houdaer (adresse : 105 rue Hénon 69004 Lyon). Précisez bien le titre du livre demandé.
Que dire d'ENGELURES, sinon que j'y délivre 69 portraits de femmes… 69 poèmes dé(sen)chaînés, (dés)enchantés, (dés)envoûtés... et sans parenthèse. Ni point de suspension.
Quelques échantillons représentatifs de ce recueil… distillés par Eric Dejaeger, Hélène Dassavray et Katia Jaeger (ou par mes soins). Et les avis d'Etienne Faye, du Dj Duclock et de Sébastien Fritsch.
Vous voilà prévenu !
11:50 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : engelures, femmes, poésie, brautigan, fante, cendrars, dejaeger, dassavray, jaeger, faye, fritsch, oniva, angiomes, la passe du vent, dj duclock
09/06/2011
Ephéméride # 3
Un bon anniversaire à Barbara...
Autrement ? A la une de "Livre & Lire", le journal de l'ARAL (l'Agence Rhône-Alpes du Livre), mon article consacré à "la place de l'auteur"...
... un article qui suscite quelques réactions ! Un article bientôt lisible sur ce blog.
21:43 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ephéméride, barbara, aral, arald
PAROLE D'HOMME
j’aimerais signer un traité
un jour
j’ignore quelle serait sa nature
mais ce traité
je le vois rédigé sur un papier de qualité
sur une feuille qui applaudirait au vent
alors qu’on me la tendrait avec le stylo
et le vent aiderait l’encre à sécher plus vite
nulle question de pacte
avec quelque force démoniaque que ce soit
mon rêve est celui d’un accord
trouvé entre hommes de bonne volonté
pour être honnête
plus je regarde mon film
avec toute l’attention qu’il requiert
et plus je doute de ma volonté de respecter ce traité
relisez le début de ce poème
où j’exprime le souhait de signer un traité
et non de le respecter
à présent
je suis sûr d’ordonner la destruction des villages
à présent
je me vois rire
et il y a beaucoup de fumées et de cris
qui montent de la plaine
et je ne suis ni Néron ni Custer
je suis juste un type travaillé par des songes récurrents
F.Houdaer, in "ANGIOMES" (éd. La passe du Vent)
07:07 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)