UA-136760349-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2020

Confinage Laurapalmerien #19

94365334_10158381111693872_5573061452035522560_n.jpg

 

25/05/2020

FATHERLAND (# 1)

Je suis une ville portuaire qui a appartenu périodiquement au Comté de Flandre, au Royaume d'Espagne, au Royaume d'Angleterre et au Royaume de France.
Je suis une ville qui a changé trois fois de nationalité en vingt-quatre heures (le 25 juin 1658).
Mon nom signifie "Eglise des dunes". Je me suis appelée "Dune libre" pendant la Révolution Française.
Je suis la dernière ville française libérée en 1945.
Christopher Nolan a tourné son neuvième film dans mes rues et sur ma plage, et l'a titré de mon nom.
Je suis une ville du Nord plus étendue que Lille.
Ma température moyenne en été est de 18°C. En décembre, de 6°C. On appelle ça un climat tempéré océanique
Je suis le berceau familial des Houdaer.
Je suis, je suis...

dunkerque,christopher nolan,nolan,houdaer,dunkirk

dunkerque,christopher nolan,nolan,houdaer,dunkirk

dunkerque,christopher nolan,nolan,houdaer,dunkirk

 

 

 

 

 

22/05/2020

Confinage Laurapalmerien #18

93173443_10158338174723872_1461358997511602176_n.jpg

93382222_10158342218573872_128199521040596992_n.jpg

 

21/05/2020

A la croisée des anges...

Katia Bouchoueva

Texte de Katia : "Frédérick Houdaer et le monstre maladroit du lyrisme vrai".

Extrait d'une lecture avec Katia.

 

19/05/2020

Confinage Laurapalmerien #17

93173443_10158338174548872_1301773208386535424_n.jpg

 

18/05/2020

L'invitation

ff4b5ee0e68b266d047b7adc050397c9-1024x687.jpg

Chez lui, l’ordre régnait. Sitôt entrée, j’ai repéré, sur la table basse de son salon, mes différents ouvrages alignés. Tous fendus par le milieu d’un signet beige. Il me les a montrés du doigt, comme s’il ne les avait pas suffisamment mis en évidence. Il m’a invitée à m’asseoir, m’a demandé si je voulais boire quelque chose pour accompagner les quelques bretzels qu’il avait disposés au fond d’un bol. Je lui ai demandé ce qu’il avait.

– Que du Perrier.

C’était parfait, j’aimais l’eau et les bulles.

Il ne s’est pas levé tout de suite, il avait autre chose à me demander. Acceptais-je d’écouter quelques uns de ses propres textes ?

J’ai acquiescé et pris un bretzel. Mon hôte s’est mis en mouvement. Il s’est redressé, a quitté la pièce, est revenu avec une pochette jaune sous le bras. Épaisse.

– Mes textes

J’avais soif. Le stick salé avait irrité le fond de ma gorge. Je lui ai rappelé mon / notre Perrier. Il a souri, est allé chercher deux verres et la bouteille mais il ne nous a pas servis. Il a tout de suite commencé à lire un premier texte. Long. Au troisième, j’ai décidé de remplir moi-même mon verre.

J’étais venue chez lui pour que l’on parle du projet qui se montait dans la bibliothèque où il travaillait. Aux dernières nouvelles, il avait réussi à convaincre ses collègues et sa directrice de lâcher un mini budget pour une double lecture poétique. J’allais partager le micro avec Machin, un poète qui, à défaut de me bouleverser, m’inspirait un certain respect. Où en était ce projet ?

Le fonctionnement d’une bibliothèque municipale ressemblait parfois à une usine à gaz. La décision finale avait-elle été prise ? Une date décidée pour de bon ?

J’ai senti un malaise chez mon hôte. Je me suis mise à tousser. Toujours ce fichu bretzel. Il m’a demandé si je voulais boire autre chose, je lui ai rappelé qu’il n’avait que du Perrier. J’attendais la suite

– J’ai fait une erreur.

À ces mots, j’ai su que c’était mort. J’ai voulu le contredire, lui dire qu’il avait fait de son mieux quand sa précision est tombée.

– J’ai viré Machin du programme, je l’ai remplacé.

Je n’ai pas osé demander par qui ? Il s’est resservi en Perrier, a vidé la bouteille.

– Mes collègues ne l’ont pas bien pris. Je vous dis les choses honnêtement, ma chère, ils n’ont pas supporté que je veuille lire mes textes à vos côtés. Pour eux, je ne suis que l’un des leurs, pas un poète. Je n’ai pas le droit de me positionner comme poète sur mon lieu de travail. J’ai voulu forcer un peu leur décision, ils se sont braqués. Ils ont tout annulé.

Le consoler ? J’ai pensé au café qui se trouvait en bas de chez lui. Et si on y descendait pour se changer les idées ?

Il a prononcé une réponse inaudible. Devant mon absence de réaction, il l’a répétée…

– Parfois, on croit bien faire.

… puis il m’a proposé de finir les bretzels avant de quitter les lieux.

 

F.Houdaer

 

16/05/2020

Confinage Laurapalmerien #16

91805609_10158291128263872_1425967990251192320_n.jpg

 

15/05/2020

Il aurait eu un siècle aujourd'hui

736229.gif

« Un type qui porte un brassard est toujours une ordure, sauf s’il est en deuil. Un type qui porte un béret basque est toujours une ordure, sauf s’il est basque. Et voilà que les ordures à brassard succédaient aux ordures à béret ! Ça recommençait, bordel de merde ! Le premier patriote prenait la relève du dernier collabo ! Belote et rebelote ! Le maquisard ramassait sur le tapis encore poisseux le jeu du milicien et abattait les mêmes cartes douteuses. Déjà les anonymographes saturaient les services postaux : les concierges dénonçaient les faux juifs ; c’était reparti et bien !

J’ai surpris Hortense sortant du Comité d’Épuration avec cette aura de visitandine qu’elle avait en sortant, la veille encore, de la Kommandantur. 

(...) »

 

Pierre Tilman

Deux minutes (même pas) de Pierre Tilman, et vous savez ce que j'attends de la poésie.

Et vous ?