19/04/2020
Confinage Laurapalmerien #6
06:49 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : twin peaks, david lynch, lynch
17/04/2020
Deux prénoms
18:32 Publié dans oreillettes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christophe, jeanne, dumont
16/04/2020
Confinage Laurapalmerien #5
05:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : twin peaks, david lynch, lynch
15/04/2020
"Voyages" ?
« J’en vois. Prendre des notes est une espèce de maladie. Certains sont de vrais frénétiques. Mais ça n’a jamais rien donné de très remarquable – cette impression de refroidi, de vieux chewing-gums entre des mains hésitantes. Les choses doivent remonter d’elles-même, mériter leur place au grand jour. J’ai arrêté mes carnets pour cette raison. On ne peut valablement écrire que dans un sentiment de fragilité absolue. Et sans doute sauter dans un avion permet-il encore de récolter quelques détails subsidiaires, mais le plus gros doit être fait avant, quand on ne sait pas encore très bien où l’on va, que tout reste dans l’ombre, que tout est encore gratuit.
(…) Plus tard, la fiction s’impose naturellement. »
05:39 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, voyages, djian, philippe djian
14/04/2020
Confinement (intérieur / extérieur)
07:12 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, happe, jean-bapt
13/04/2020
Confinage Laurapalmerien #4
12:05 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : twin peaks, david lynch, lynch
Un jeudi soir
ils sont censés lui rendre hommage
ils se sont réunis pour l’occasion dans la plus belle librairie de la ville
chacun a attendu son tour pour causer
personne n’a coupé la parole à son voisin ou à sa voisine
on était entre personnes polies
et bien intentionnées
ce que n’avait pas toujours été le cher disparu
une critique littéraire qui l’avait connu s’est exprimée la première
a parlé d’une certaine poésie chez lui
puis s’est excusée d’employer ce terme
a précisé qu’elle ne lisait jamais de poésie
personne n’a sursauté
personne n’a tiqué dans le public quand elle a avoué cela
le fantôme de l’ami trop tôt parti n’est pas apparu
pour lui tirer les oreilles
ou lui botter le cul
la soirée a suivi son cours tranquille
trop tranquille
pour quelle raison
pour qui s’étaient-ils tous réunis de la sorte ?
pour Pierre Autin-Grenier ?
nous étions-nous vraiment retrouvés
pour évoquer l’auteur des Radis bleus ?
n’avaient-ils pas d’autres choses à partager
que ce chapelet d’anecdotes répétitives
qu’ils dévidaient à tour de rôle
où il n’était question que de salons du livre ennuyeux
au cours desquels ils avaient vu
notre ami à l’œuvre
les pauvres
ils étaient tellement incapables de magie
même dans leur façon de raconter
le seul à se démarquer de cette bande a été Thomas
le plus jeune
il n’avait jamais rencontré Pierre de son vivant
mais avait noué avec lui une correspondance
il a été celui qui en a parlé le mieux
même si j’ai regretté que ses interventions n’aient pas été plus nombreuses
je suis sorti des lieux avant la fin
l’air était étrangement doux pour une fin novembre
la nuit avait préservé les couleurs des façades
certaines couleurs de certaines façades
j’ai attendu Thomas sur le trottoir
devant la librairie
puisque je l’hébergeais le soir même
il n’a pas voulu dîner avec les autres
nous avons gravi ensemble la colline de la Croix-Rousse
au sommet de laquelle j’habitais
arrivés chez moi
nous avons éprouvé le besoin de comparer nos versions de cette soirée
qu’avions-nous réellement vu
entendu ?
subi ?
comment cela avait-il pu être raté à ce point ?
de fil en aiguille
nous avons parlé du reste de nos vies
et nous sommes interdit de mourir
afin que jamais
un pareil hommage puisse nous être rendu
(extrait d'un recueil à paraître)
05:05 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autin-grenier, pierre autin-grenier, vinau, thomas vinau
12/04/2020
(Re)lecture de saison
Il y eut sur la terre un moment, improbable avec le recul et en réalité bien bref au regard de l'histoire humaine, l'espace d'un clin d'œil plutôt qu'un moment, où il était possible de gagner sa vie uniquement en photographiant et en interviewant des gens connus. Sept ans avant la fin du monde, Jeevan Chaudhary décrocha une interview avec Arthur Leander.
Emily St. John Mandel
12:24 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : station eleven, emily st john mandel
Escapade autorisée
05:00 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le dernier tango à paris, brando, schneider