30/05/2020
Encore temps
09:49 Publié dans LyonnÈseries, oreillettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : kent, mai, starshooter, le dilettante, editions le dilettante, mois de mai, peine perdue
Confinage Laurapalmerien #20
00:58 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : twin peaks, lynch
28/05/2020
"Le jour où la dernière Clodette est morte"
22:54 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wiart, judith wiart, le jour où la dernière clodette est morte, editions le clos jouve
26/05/2020
Confinage Laurapalmerien #19
04:27 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : twin peaks, lynch
25/05/2020
FATHERLAND (# 1)
00:05 Publié dans où je zieute des images qui bougent, où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : dunkerque, christopher nolan, nolan, houdaer, dunkirk, fatherland, malo-les-bains
22/05/2020
Confinage Laurapalmerien #18
04:08 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : twin peaks, lynch
21/05/2020
A la croisée des anges...
Katia Bouchoueva
Texte de Katia : "Frédérick Houdaer et le monstre maladroit du lyrisme vrai".
Extrait d'une lecture avec Katia.
06:03 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bouchoueva, katia bouchoueva, cérumeen, realpoetik
19/05/2020
Confinage Laurapalmerien #17
05:18 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : twin peaks, lynch
18/05/2020
L'invitation
Chez lui, l’ordre régnait. Sitôt entrée, j’ai repéré, sur la table basse de son salon, mes différents ouvrages alignés. Tous fendus par le milieu d’un signet beige. Il me les a montrés du doigt, comme s’il ne les avait pas suffisamment mis en évidence. Il m’a invitée à m’asseoir, m’a demandé si je voulais boire quelque chose pour accompagner les quelques bretzels qu’il avait disposés au fond d’un bol. Je lui ai demandé ce qu’il avait.
– Que du Perrier.
C’était parfait, j’aimais l’eau et les bulles.
Il ne s’est pas levé tout de suite, il avait autre chose à me demander. Acceptais-je d’écouter quelques uns de ses propres textes ?
J’ai acquiescé et pris un bretzel. Mon hôte s’est mis en mouvement. Il s’est redressé, a quitté la pièce, est revenu avec une pochette jaune sous le bras. Épaisse.
– Mes textes
J’avais soif. Le stick salé avait irrité le fond de ma gorge. Je lui ai rappelé mon / notre Perrier. Il a souri, est allé chercher deux verres et la bouteille mais il ne nous a pas servis. Il a tout de suite commencé à lire un premier texte. Long. Au troisième, j’ai décidé de remplir moi-même mon verre.
J’étais venue chez lui pour que l’on parle du projet qui se montait dans la bibliothèque où il travaillait. Aux dernières nouvelles, il avait réussi à convaincre ses collègues et sa directrice de lâcher un mini budget pour une double lecture poétique. J’allais partager le micro avec Machin, un poète qui, à défaut de me bouleverser, m’inspirait un certain respect. Où en était ce projet ?
Le fonctionnement d’une bibliothèque municipale ressemblait parfois à une usine à gaz. La décision finale avait-elle été prise ? Une date décidée pour de bon ?
J’ai senti un malaise chez mon hôte. Je me suis mise à tousser. Toujours ce fichu bretzel. Il m’a demandé si je voulais boire autre chose, je lui ai rappelé qu’il n’avait que du Perrier. J’attendais la suite
– J’ai fait une erreur.
À ces mots, j’ai su que c’était mort. J’ai voulu le contredire, lui dire qu’il avait fait de son mieux quand sa précision est tombée.
– J’ai viré Machin du programme, je l’ai remplacé.
Je n’ai pas osé demander par qui ? Il s’est resservi en Perrier, a vidé la bouteille.
– Mes collègues ne l’ont pas bien pris. Je vous dis les choses honnêtement, ma chère, ils n’ont pas supporté que je veuille lire mes textes à vos côtés. Pour eux, je ne suis que l’un des leurs, pas un poète. Je n’ai pas le droit de me positionner comme poète sur mon lieu de travail. J’ai voulu forcer un peu leur décision, ils se sont braqués. Ils ont tout annulé.
Le consoler ? J’ai pensé au café qui se trouvait en bas de chez lui. Et si on y descendait pour se changer les idées ?
Il a prononcé une réponse inaudible. Devant mon absence de réaction, il l’a répétée…
– Parfois, on croit bien faire.
… puis il m’a proposé de finir les bretzels avant de quitter les lieux.
F.Houdaer
04:10 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)