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25/07/2020

Lyon-Lisbonne

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X-Rousse (à 200 mètres de chez moi)

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Alfama (à 200 mètres de ma location)

 

24/07/2020

Devinez...

... où je fais mes premiers pas, cette semaine ?

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16/07/2020

Même à distance

ce soir

de coupures publicitaires

de voisine pleurant à sa fenêtre

de martinets rendus saouls par l’orage qui arrive

je n’ai une nouvelle fois

pas gagné au loto

sans me plaindre de mon sort

mon téléphone vibre

un confrère m’appelle

il tient à me faire entendre le bruit de la bouteille de champagne

sabrée par ses soins

il tient à partager cela avec moi

même à distance

il vient de finir de rédiger

un gros essai sur le temps et le hasard

quelque chose dont il ne voyait pas la fin

dont il se croyait incapable

au moment de raccrocher

il a le réflexe

poli

de me demander comment ça va

pile poil

je lui réponds

 

(extrait d'un recueil à paraître)

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11/07/2020

"le plus clair de mon temps..."

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J'ai passé le plus clair de mon temps à lire à la Bibliothèque Municipale de Los Angeles et rien de ce que je lisais n'avait de rapport avec moi ou avec les rues et les gens autour de moi. C'était comme si tout le monde jouait aux charades et que ceux qui n'avaient rien à dire étaient reconnus comme de grands écrivains. Leurs écrits étaient un mélange de subtilité, d'adresse et de convenance, qui étaient lus, digérés et transmis. C'était une machination, une habile et prudente "culture mondiale". Il fallait retourner aux écrivains russes d'avant la Révolution pour trouver un peu de hasard, un peu de passion. Il y avait quelques exceptions, mais si peu que les lire était vite fait et vous laissait affamé devant des rangées et des rangées de livres ennuyeux. (...) Pourquoi est-ce que personne ne disait rien ? Pourquoi est-ce que personne ne criait ? 

Charles Bukowski, préface à "Ask the dust" de John Fante, 5 juin 1979.
 
 
 
 
 

Remise à niveau (english) # 130

english

 

06/07/2020

PASOLINI SUR FOND D’ENNIO MORRICONE

 

d’un coffre rudimentaire

on sort d’extraordinaires pelisses

le générique est long

 

voiture des années 70

une Fiat blanche

dans le fossé

un homme blessé

supplie une femme plus jeune que lui

prête à décamper

 

percussions dans l’air et

rongeurs écorchés

pendus tête en bas

aux branches des arbres rachitiques

percussions deviennent

bruits de cloches

un prêtre séduisant est contraint de gravir des marches

les yeux bandés

une vieille aristo

reste cachée derrière son fauteuil

intérieur extérieur

un enfant enterre

une escalope d’homme

sous le regard impassible de Maria Callas

qui finit par prononcer quelques mots d’italien

mal doublés

tandis que des villageois masqués

courent dans la garrigue

 

ça n’a aucune chance de bien finir

 

une femme démêle

une épaisse pelote de laine écarlate

c’est comme si elle jouait avec de la barbaque

des chiens et des chasseurs traquent une mariée

jusqu’à une église de western spaghetti

et cette scène semble moins violente que la précédente

la mariée en fuite

décapite un homme au passage

la tête retrouvée dans le désert

arrêtera la meute

la freinera à tout le moins

puis ce sera un bras

une jambe

à chaque fois

le morceau sera récupéré avec soin

par les poursuivants

qui l’envelopperont dans une étoffe

tandis que la fugitive

gagnera le temps nécessaire

pour sauver sa vie

enfin c’est ce qu’elle croit

 

Pasolini a beau préférer les hommes

il sait que ce ne sont pas eux qui comptent le plus

message reçu cinq sur cinq

mon gars

 

une brune devient blonde

une blonde devient brune

une rousse se rase le crâne

une femme reste femme

pour pencher sa tête hors du lit

et zoom sur la main qui ramasse la rose tombée au sol

une sarabande d’étudiants joués par des acteurs trop âgés

passe devant la caméra

ce n’est plus du Pasolini me dit-on

qu’importe

Pasolini je le place où il me sied

et si je le veux polonais

il le sera

 

Frédérick Houdaer

(texte publié dans l'anthologie "Un printemps sans vie brûle" aux Editions La Passe du Vent)

 

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01/07/2020

Ephéméride : le premier juillet 1961...

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... décès de "Louis-François Deletang, représentant canadien".

 

30/06/2020

Grands patrons lyonnais...

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... ravis des résultats électoraux de dimanche dernier.

 

29/06/2020

Dans les dents

ferlinghetti
"Nous avons vu les meilleurs esprits de notre génération détruits par l'ennui lors des lectures poétiques."

Ferlinghetti