Parutions imminentes

Le nouveau Jérôme Leroy. C'est pas rien. Et comme on a bien l'intention que cette année ne ressemble pas à la précédente...

Que voulez-vous? Il n'est pas à la mode, et peu de cinéastes ont aussi peu cherché à plaire. De son vivant, il a été qualifié entre autres de féministe, de misogyne, d'atroce, de dégueulasse, de génie, de sublime. J'ai trouvé cela fascinant, quelqu'un qui dérange autant, cultissime pour les uns, inconnu pour les autres. On a besoin d'œuvres qui osent l'âpreté, le grincement, l'humour cruel. Qui nous font réfléchir. Et c'est pourquoi je trouve très important de (re)découvrir Ferreri.

Un homme amoureux de son porte-clé? Une femme à barbe veut fonder un foyer ? Un homme élever un petit singe? Que fait le dernier couple sur terre? Un homme qui veut calculer combien d'air peut entrer dans un ballon? Quatre amis veulent se suicider? Que faire en cas d'amour fou?

C'est le cinéma de Marco Ferreri, qui disait "Le cinéma ne sert à rien" - le titre que j'ai donné, par provocation est-il besoin de le rappeler, à mon livre qui sort aujourd'hui en librairies - on sait bien, surtout de nos jours, que sans le cinéma et l'art en général on ne vit pas assez.

La couverture est rose fluo, kinky pinky (on vous racontera, les débats furent houleux), et on y voit le sublime duo Deneuve-Mastroianni, dans LIZA, un film écrit par Marco Ferreri et Jean-Claude Carrière d'après le roman de l'immense Ennio Flaiano.

(PS/ Vous n'avez pas besoin d'avoir tout vu pour lire le livre, le point de départ est cette méconnaissance, justement!)

Gabriela Trujillo

 

 

 

Actu étazunienne

 

Déjeuner en paix ?

- Et tu fais quoi, là ?
- J'apprends à apprécier ce que j'ai.
- Et tu aimes lire dès le lever ?
- En silence, oui...

 

ESTAMINETC. #5

Cartier-Bresson

Burroughs au zinc

Alfred Eisenstaedt 

 

Voeux

A tou(te)s, une année 2021 la plus fluide possible... même si ça n'empêche ni les coups de vent ni les bancs de sable.

 

Sur les étagères...

... d'un bouquiniste toulonnais, Fallet fricote avec Fante.

Voilà, c'était ma bonne nouvelle de début 2021.

 

British...

En ce jour historique, aucune envie d'ouvrir un débat sur le Brexit. Mais garder les anglais dans mon coeur, oui.

Et nous n'avons aucune leçon de démocratie à leur donner.

 

Dernière image de 2020

Plage de l'Almanarre (presqu'île de Giens, près d'Hyères).

Une plage que je croyais (très bien) connaître. Je n'en ai pas cru mes yeux en la découvrant ensevelie sous une couche (épaisse de deux à trois mètres par endroits !) de laisses de mer. Le ciel était chargé, légère pluie, au loin Porquerolles à l'état de fantôme. L'eau, bleue et grise à l'horizon, arrivait par vagues noires sur le rivage.

 

Pour clore l'année, de la poésie publiée chez un nouvel éditeur !

(...)

Je remarque les plaques de glace brisées
comme des vitres par les pieds des joggers.
Sur la seule palissade du retour
quelqu’un a écrit une longue phrase de Tolstoï.
Je pense à sa mort doublement glacée.
Au maître, au serviteur perdus par la neige.
Une sentence comme un vin chaud.
(...)

Stéphane Bernard

L'un des deux premiers recueils publiés aux nouvelles éditions "Aux cailloux des chemins"