10/02/2005
Ginsberg en sa cuisine
14:05 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ginsberg, poésie, cuisine, méditation, farcet
09/02/2005
Mercredi 9 février
A la télé, un comédien sexagénaire joue le rôle d’un flic quinqua. Il claque avec violence la portière de sa bagnole de fonction. La Force est en marche…
14:00 Publié dans polar | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé
07/02/2005
élevage/reproduction de manuscrits
ce qu’elle flashe
ne fait ni chaud ni froid
à la photocopieuse
faux
elle chauffe
13:55 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manuscrit
06/02/2005
aux amis qui souffrent
Aux amis qui souffrent et n’ont pas besoin de vaines consolations…
Je ne sais pas. Parmi les nombreuses pages de Miller que j’ai pu recopier, il y a ces deux passages que je souhaite copier-coller.
“ Quand j’abaisse les yeux vers ce foutu con de putain, je sens le monde entier sous moi, un monde qui chancelle et s’écroule, un monde épuisé et poli comme le crâne d’un lépreux. S’il y avait un homme qui osât dire tout ce qu’il pense de ce monde, on ne lui laisserait pas un pouce de terrain pour s’y tenir. Quand un homme apparaît, le monde lui tombe dessus et lui casse les reins. Il reste toujours trop de piliers pourris, trop d’humanité infecte pour que l’homme puisse s’épanouir. La superstructure est un mensonge et le fondement une vaste peur frémissante. Si par intervalles plus que séculaires, paraît un homme au regard avide et éperdu, un homme qui mettrait le monde sens dessus dessous pour créer une nouvelle race, l’amour qu’il porte au monde tourne en bile et il devient un fléau. Si de temps en temps nous découvrons des pages qui explosent, des pages qui blessent et flétrissent, qui arrachent des gémissements, des larmes et des malédictions, sachez qu’elles viennent d’un homme acculé, un homme dont la seule défense sont ses paroles, et ses paroles sont toujours plus fortes que le poids mensonger et accablant du monde, plus fortes que toutes les roues et les chevalets de torture qu’inventent les lâches pour anéantir le miracle de la personnalité. Si quiconque osait jamais traduire tout ce qui est dans son cœur, exposait ce qui est réellement son expérience, ce qui est vraiment sa vérité, je crois que le monde se fracasserait, volerait en éclats, et aucun Dieu, aucun accident, aucune volonté ne pourraient jamais en rassembler les morceaux, les atomes, les éléments indestructibles qui l’ont fait ce monde. ”
Henry Miller, Tropique du Cancer (trad. de Gérald Robitaille)
« En ce temps-là, je n’osais penser à rien d’autre qu’aux « faits ». Pour aller chercher sous les faits, il m’eût fallu être artiste, et on ne devient pas artiste du jour au lendemain. Il faut d’abord qu’on soit écrabouillé un bon coup, que soient annihilés les éléments de contradiction que l’on porte en soi, que l’on soit entièrement balayé en tant qu’être humain, pour renaître en tant qu’individu ; carbonisé et minéralisé afin de s’élever progressivement en partant du dernier dénominateur commun de soi. Il faut dépasser la pitié si l’on veut que la sensibilité parte des racines mêmes de l’être. On ne fabrique pas un nouveau ciel, une nouvelle terre avec des « faits ». Il n’y a pas de « faits » : il n’y a qu’un fait, qui est que l’homme, n’importe quel homme n’importe où dans le monde, est en voie d’ordination. Certains prennent la route la plus longue, d’autres la plus courte. Tout homme travaille à sa destinée à sa façon et personne ne peut lui venir en aide, si ce n’est par générosité, bonté et patience. Dans mon enthousiasme d’alors, bien des choses m’apparaissaient inexplicables qui éclatent aujourd’hui. »
Tropique du Capricorne, Henry MILLER
Je fais quoi, là ? Le prêchi-prêcheur, le Saint-Bernard que personne n’a appelé ? J’aggrave mon cas avec une dernière salve (de Nimier cette fois, extrait de « Les écrivains sont-ils bêtes ? ») :
« Pour la vérité, il suffit d’ouvrir les yeux et de voir –voir la réalité telle qu’elle est. Mais comment est-elle ? Rectifions : voir la réalité telle qu’elle est la plus forte. Désarmer les choses, voilà déjà tout un destin d’écrivain. »
08:35 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : souffrance, Miller, Nimier
01/02/2005
Mardi 1ier février
J’emprunte un bouquin vieux de quinze ans “ Panorama du polar français contemporain ”, histoire de peindre quelques trognes supplémentaires de noireux dans mon nouveau roman. La couverture du bouquin est exemplaire : un dessin très B.D représentant Delon, Signoret, Gabin et quelques autres (dont Miou-Miou en “ femme flic ”, c'était avant toutes les Navarettes à la Touzet ou Genest !) regroupés autour d’un brancard. Pourquoi foutre des acteurs en couverture d’un bouquin ne causant que des auteurs pour une fois sortis de l’ombre ?
Et qui est dans le brancard ?
31/01/2005
Lundi 31 janvier
Enième opération sur mon vélo (un pneu crevé à réparer depuis un mois!). Malheureusement, celui que Miller a surnommé "mon meilleur ami" ne comprend pas que je ne désire que son bien... et il ne se laisse pas faire !
Lectures :
"Les usages de l’éternité" essai de Patrick Kechichian sur Ernest Hello
« Les auteurs de la Série Noire, Voyage au bout de la Noire, 1945-1995 »
22:20 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miller, vélo, hello, kechichian, série noire
30/01/2005
Dimanche 30 janvier
Qui m’a appris que Kerouac n'avait pas son permis de conduire ? “ Sur la route ”, ha-ha !
« Vous êtes la guérilla contre la mort climatisée qu’on veut vous vendre sous le nom d’avenir. »
22:20 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kerouac, cortazar, permis de conduire, guérilla, mort
29/01/2005
Une femme sous influence
DVD : "Une femme sous influence".
Casavettes / Gena Rowlands. Un film d’amour, ça ressemble à ça, pas à West Side Story.
Une dernière notule cinématographique comme ça, l’air de rien, pour dire l’époque : « Bad Lieutenant », LE film catholique de ces dernières années (j’ai bien écrit « catholique ») est classé X aux Etats-Unis et purement et simplement interdit en Irlande. Il y a 40 ans, avec son sulfureux « Théorème », Pasolini décrochait le Grand Prix de l’Office Catholique.
Je n'en conclus rien.
22:20 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : casavettes, ferrara, bad lieutenant, une femme sous influence, pasolini, théorème, rowlands, keitel, falks
Samedi 29 janvier
Etrange rêve fait cette nuit (et ce n'est pas la première fois) : je me perds dans un cinéma labyrinthique, une sorte de multiplexe aux couloirs interminables. Quand je rentre dans une salle de projection, c'est pour "rentrer" dans le film qui éclaire l'écran et avoir le plus grand mal à en sortir... mais pas moyen de sortir du cinéma lui-même. Un rêve presque trop exemplaire (j’ai hésité à le noter).
“ Ils n’ont pas encore de machines à détecter les rêves subversifs, mais ça viendra : faisons-leur, en ce domaine, le plus large crédit. ”
André Hardellet (Lourdes, lentes)
22:15 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve, hardellet, cinéma, lourdes lentes