26/10/2013
REFLEXIONS A PARTIR DE LA LONGUEUR DES PIEDS
Je viens d’une famille
dont les membres ont tous de grands pieds.
Mes pieds mesurent trente centimètres
Et ceux de mon frère aîné trente-deux.
Notre famille ensemble mesure un kilomètre.
Mon grand-père a le regard d’une vache.
En plus, du fait qu’il soit une vache,
son lait possèdera toujours sa valeur originelle..
Ainsi, ma grand-mère était noble et sans prétention.
Dans notre famille
nous prenons les choses avec calme :
« Père et mère sont déjà décédés. »
« Mes chaussettes sont déchirées. »
« Tout coûte trop cher. »
« Nous allons tous mourir. »
Je crois qu’il serait mieux d’être moins bien élevé
et de provoquer un scandale.
Ricardo Castillo (trad. Antonio d’Alfonso)
08:54 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ricardo castillo, antonio d’alfonso
24/10/2013
Remise à niveau (anglais) # 8
07:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/10/2013
DEUX nouvelles critiques de "Fire Notice" !
Frédérick Houdaer écrit des poèmes comme on écrit des réflexions, des pensées, des anecdotes, des souvenirs, des constats… Ainsi tout fait encre, du comportement de ses enfants, très présents dans ses textes, à ses propres attitudes, à toute heure de la journée. Autant dire que l’autobiographie est le principal moteur de cette poésie directe et qui ne cherche nullement à affadir son franc-parler. Comme souvent dans cette problématique d’écriture, la vivacité de la langue tourne à l’humour, voire l’autodérision je n’ai pas fini / de me prendre ma propre paille / dans l’œil Je pense dans un autre genre à un Roger Lahu. De même la recherche permanente verbale permet de sublimer la parole : je me passe l’épée caféine au travers du corps. L’auteur laisse éclore son penchant récurrent pour le spiritisme ; de même aime-t-il affirmer une certaine fibre mâle ou masculine. Ce recueil de Frédérick Houdaer se lit d’un seul coup d’œil ; à la fois grave et léger, tour à tour : il fait montre surtout d’une réelle et salubre fantaisie. "
J'étais déjà fort heureux de découvrir cette critique signée Jacques Morin (pour la revue Décharge)... quand je suis tombé sur cet article tout frais de François-Xavier Farine !
16:50 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daniel morin, fire notice, revue décharge, françois-xavier farine
" ... un vieux moine me lisait la Légende de Novgorod... "
06:29 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (1)
13/10/2013
Pourquoi publier de la poésie ? # 1
C’est la question que je me suis posée un peu plus intensément ces derniers jours, après avoir renoncé à publier un(e) poète(sse) au dernier moment (le re-travail sur le manuscrit avait été fait, les contrats étaient prêts).
Pour commencer à y répondre, j’ai envie d’évoquer une expérience marquante dans mon petit parcours éditorial. L’anecdote (aussi cruelle que fondatrice pour moi) remonte à ce jour où, au terme d’une aventure éditoriale de presque quatre ans, je cessai de m’occuper d’une collection de romans francophones chez un petit éditeur (les éditions A plus d’un titre). L’aventure prenait fin pour moi, pour des raisons strictement personnelles, sans rapport avec le relatif insuccès des huit titres que j’avais sortis (un seul avait rencontré son public, « Les ruines de la future maison » d’Hélène Dassavray, critique élogieuse dans le Canard Enchaîné, premier tirage de 1500 ex. épuisé… le Pérou).
L’aventure prenait donc fin et j’essayais de faire un bilan en présence de certains des auteurs que j’avais défendus. Si j’avais sans doute commis des erreurs, je n’avais aucun regret (n’avais-je pas aidé à la parution de deux ouvrages aussi formi-formidables et opposés que « Aux vents » de M.Pellacoeur et « Shopping Bang Bang ! » du tandem Flahaut-Labedan ? J’en étais et en suis toujours fier). J’étais - cette fois - également convaincu que publier des romans dans la petite édition était une mission vaine (pour des raisons que je ne développerai pas ici), qu’il y avait autre chose à faire dans la petite édition. Alors que je dressais ce bilan à voix haute, j’ai lâché comme une évidence que, de toute façon, n’ayant jamais gagné le moindre euro dans cette aventure, je n’avais jamais raboté ma liberté d’initiative, etc, etc.
Je me suis sans doute écouté parler à cet instant, et n’ai pas tout de suite compris la réaction des personnes autour de moi. Je ne l’ai pigée que plus tard. J’ai pigé que certains de mes proches ne m’avaient tout simplement… pas cru quand j’avais rappelé ne pas m’être fait un centime dans l’histoire.
Et alors, me direz-vous ? Et alors, je crois que c’est l’un des souvenirs les plus cuisants de ma vie. Que de nombreux auteurs ignorent la réalité économique de la petite édition, c’est une chose (même si je leur trouve de moins en moins d’excuse). Que des proches me méconnaissent à ce point en est une autre (voir "Fire Notice" pge 26).
Aujourd’hui, grâce au soutien de Jean-Marc Luquet, c’est la poésie que je veux défendre au Pédalo Ivre. Pas n’importe laquelle. Dans le jeu des sept familles de la poésie, il y en a deux qui me tiennent particulièrement à cœur (lesquelles ? Ben, lisez ce qui est déjà publié au Pédalo Ivre pour vous faire une idée). Et il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire (des éditeurs aussi remarquables que Les Carnets du dessert de lune, Gros Texte, Les Etats Civils, Le Pont du Change, Pré Carré, Color Gang, La Passe du Vent, Cousu Main et quelques autres ne peuvent y suffire).
Les enjeux financiers de la poésie étant à peu près nuls, j’ai cru pouvoir avancer sur un terrain relativement déminé. Erreur. Bien sûr, il y a les egos. Mais je n’ai jamais craint les egos un peu forts, du moment qu’ils s’accompagnaient d’une véritable générosité, d’une prise de risque authentique.
Je publie donc des poète(sse)s, pas des princes(sses) au petit pois. Des gens qui prennent et qui donnent, pas ceux qui se croisent les bras au bord de la piscine, pas ceux qui sortent de la cuisse de Jupiter (qu’ils y retournent). Exit, les petits malins qui n’ont jamais lu un titre publié au Pédalo Ivre et qui m’envoient leurs z’œuvres en pièce jointe sans me demander si je ne préfèrerais pas une version papier. À cette engeance, je dis simplement : je ne suis pas là pour vous servir.
Bref, donc, en résumé, au milieu des derniers hommes et des princesses au petit pois, pourquoi publier de la poésie ? Pour prouver que la vie est autre chose qu’une course de rats. Mais peut-être que j’ai tort, peut-être que c’est Ptiluc qui a raison.
Mauvais exemple... À bien y réfléchir, je pense avoir trouvé beaucoup de poésie, gamin, dans les B.D de Ptiluc.
05:47 Publié dans a.4) EDITEUR, C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon !, où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ptiluc, éditions a plus d'un titre, marc pellacoeur, jean-marc flahaut, daniel labedan, poésie, éditions le pédalo ivre, jean-marc luquet, éditer la poésie, hélène dassavray
12/10/2013
WALDEN ou la vie dans les bois
Sacré Thoreau !
09:07 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thoreau, gilles farcet, walden
09/10/2013
"Fire Notice" (nouvelle critique)
Après Paola Pigani, Patrice Maltaverne & DJ Duclock, c'est au tour de Jack Chaboud de parler de mon nouveau recueil :
" Le poète ne prend plus son luth ou son revolver, il prend la vie à bras le corps, avec douceur et violence, avec élégance et vulgarité, mais sa tache est bien plus difficile que celle des aèdes qui l’ont précédé, car le monde est plein de trop d’usage et trop de raison, alors que lui tente de l’enchanter. C’est ainsi que Frédérick Houdaer, âme d’un cabaret poétique lyonnais, directeur de collection sur un Pédalo Ivre, nous dit une de ces poésies contemporaines à la langue crue, à la langue rude, à la langue belle. Qu’il murmure quand « il relit les noms qui s’effacent de son carnet d’adresse », qu’il sourit quand il tente « je dis, j’aime l’argent, sans convaincre quiconque, à commencer par moi, mais j’essaye », qu’il rit, quand il constate que « certains esclaves posent leurs pieds sur des bureaux de ministre » ou qu’il crie « cette journaleuse avec sa bouche en cœur et son sex toy de micro à la main », Frédérick Houdaer, poète urbain se saisit des mots qu’il apprivoise pour nous rendre compte de la seule ironie dont il peut disposer, quand le diable ne veut même pas faire un pacte avec lui : car ceux qui pourrissent notre monde sont les protégés de Satan, et ce ne sont pas des poètes. "
Jack Chaboud
14:05 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jack chaboud, fire notice
06/10/2013
Streaming gratuit
s'asseoir et regarder la mer
et regarder la mer en streaming ce n'est pas la même chose que
s'asseoir et regarder la mer ou s'asseoir
et regarder un feu de bois
téléchargé légalement
et pas seulement parce que
le streaming a des ratés
boulottée-nettoyée sans pitié la mémoire-tampon
soleil blanc fait la roue sur l'image arrêtée
ce n'est pas la même chose un canapé en cuir sous feu téléchargé
que mon vieux clic-clac de récup indisposé
qui coule qui coule
mon vieux canapé à
homicides
Grégoire Damon, "MON VRAI BOULOT" (éd. Le Pédalo Ivre)
09:06 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0)
05/10/2013
La X-Rousse parle aux X-Roussiens
10:41 Publié dans LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (0)