14/04/2014
Vrac de vrac # 15
Pour une fois, il n'y a pas de choses fausses dans cet article du Progrès. Pour le lire, n'hésitez pas à cliquer dessus.
Un autre article, sur le Net cette fois, tout frais bien qu'évoquant mon avant-avant-dernier recueil (la poésie ne se périmant pas, et Thierry Roquet trouvant moyen de pointer des choses qui n'avaient guère été relevées dans mes textes jusqu'à présent...).
Merci également à D.J Duclock pour s'être emparé de mon dernier livre comme bon lui semblait ! Et Laurent Cachard, pas en reste, qui évoque le même recueil dans un bel article.
08:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le progrès, engeances, thierry roquet, frédérick houdaer, d.j. duclock, laurent cachard, no parking no business
13/04/2014
Pierre
00:09 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre autin-grenier, autin-grenier
11/04/2014
"LE MOUTON NOIR" de Jean-Jacques Nuel
Encore un nouveau recueil de textes courts de Jean-Jacques Nuel ? Oui, et l'un de ses meilleurs, et l'un de ses plus... courts !
« Frédérick Houdaer m’avait donné rendez-vous au café COURT-CIRCUIT, sis à l’angle de la rue Jangot et de la rue Sébastien Gryphe. Depuis longtemps Frédérick écrivait des poèmes dans les cafés, mais aussi des poèmes sur les cafés ; il lui arrivait même d’écrire un poème sur un café dans un café, voire dans le café même qui était le sujet du poème en cours. Il en éprouvait un sentiment de puissance et de jouissance comme s’il était à l’intérieur de sa création, à l’instar d’un peintre qui se mettrait à peindre les murs, le sol et le plafond de l’atelier autour de lui. Quand je le rejoignis, il était déjà attablé ; il écrivait un poème qu’il avait intitulé COURT-CIRCUIT, comme s’il était l’auteur de la raison sociale. Il avait intégré dans ses vers les éléments du décor, le serveur et les rares clients présents dans la salle, il écrivait que j’allais le rejoindre, il écrivait que je l’avais rejoint. Un moment, je fus tenté de refuser d’entrer dans cette fiction, ne sachant où elle me mènerait, mais en voyant la tête de Frédérick Houdaer à la verticale de son texte, considérant les mots de haut avec une sévère distance critique, les toisant presque, je compris, rassuré, qu’il dominait la situation. »
Jean-Jacques Nuel
11:04 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-jacques nuel, nuel, le mouton noir, passage d'encres, trait court
09/04/2014
Vrac de vrac # 14
Ce vendredi, je participerai à une soirée autour d'Hubert Selby jr à la librairie "Au bal des ardents" dans le cadre du festival "Hallucinations Collectives".
Samedi, à midi, je serai à la bibliothèque de Lans-en-Vercors pour une performance autour de mes différents recueils (et particulièrement le dernier).
Autrement ? Un drôle de phénomène se produit autour de ce "No Parking no business". Des lecteurs (se sont-ils donnés le mot ? Peut-on parler d'un complot ?) me font parvenir de drôles de photos du livre. Voici la première (cela finira peut-être par composer un rébus) :
Remerciements à Carlo de Boisset pour cette première pièce à charge.
06:56 Publié dans où je lis, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2014
"La compagnie noire" de Glen Cook
Pas lu de roman d'héroïc-fantasy depuis ceux de Jean-Philippe Jaworski... Ne regrette pas le voyage. Autrement plus troublant que "Le trône de fer". La parole est à Toubib :
" Un bataillon de la grande armée rebelle se trouvait à un ou deux jours derrière nous. Nous aurions pu faire demi-tour et les battre à plate couture, mais le capitaine préférait leur fausser compagnie. L'idée me plaisait. (...) Dans l'état de fatigue qui était le nôtre, nous nous attendions à devoir livrer d'autres combats acharnés avant que l'hiver mette un frein à la guerre.
- Toubib ! Vise-moi ça !
Blanchet a déboulé à fond de train vers le bivouac où j'étais assis avec le capitaine, Silence et un ou deux autres. Il portait une femme nue sur l'épaule. Elle aurait été belle si on ne lui avait pas fait subir les derniers outrages.
- Pas mal, Blanchet. Pas mal, ai-je dit avant de me replonger dans l'écriture de mon journal. Derrière Blanchet, les cris de triomphe et les hurlements continuaient. Les hommes récoltaient les fruits de la victoire.
- Des barbares, a fait observer le capitaine sans animosité.
- De temps en temps,faut leur laisser la bride sur le cou, lui ai-je rappelé. Vaut mieux qu'ils fassent ça ici qu'avec les habitants de Seigneurie.
Le capitaine l'a reconnu à contrecoeur. Il manque un peu de cran pour le pillage et le viol, bien que ça fasse partie du boulot. Je le crois secrètement sentimental, du moins quand des femmes sont en cause.
J'ai essayé de soulager sa conscience.
- Ils l'ont cherché, ils ont pris les armes.
La mine sombre, il m'a demandé :
- Depuis combien de temps ça dure, Toubib ? Depuis toujours, on dirait, non ? Est-ce que tu te souviens d'une époque où tu n'étais pas soldat ? A quoi ça nous mène? Pourquoi ne pas décider que tout est fini et qu'on rentre chez soi ?
(...)
Il y avait des cadavres partout. Ces crétins devaient se croire en parfaite sécurité. Ils n'avaient pas dressé de palissade ni creusé de tranchées autour du camp. Idiot. C'est la première précaution à prendre, même avec la certitude qu'il n'y a pas d'ennemi dans un rayon de cent cinquante kilomètres. On s'installe un toit sur la tête seulement après. Mieux vaut mouillé que mort.
Je devrais avoir l'habitude de tels spectacles. Je suis depuis longtemps dans la Compagnie. Et ils me gênent moins qu'autrefois. J'ai protégé par des plaques d'armure mes faiblesses intimes. mais j'évite autant que possible de regarder des horreurs.
Vous qui continuerez après moi à griffonner ces annales, comprenez sans tarder que je répugne à révéler toute la vérité sur notre bande de canailles. Vous savez qu'ils sont dépravés, violents et ignares. Ce sont de vrais barbares qui réalisent leurs fantasmes les plus cruels, et dont seule la présence de quelques hommes droits tempère la conduite. Je ne montre pas souvent ces travers car ces hommes sont mes frères, ma famille, et j'ai appris tout jeune à ne jamais dire du mal de mes parents. Les leçons de l'enfance ont la vie dure.
Corbeau se marre toujours quand il lit mes comptes rendus; "Du sucre et des épices", il appelle ça, et il me menace d'embarquer les Annales pour écrire les évènements tels qu'il les voit se produire.
Corbeau le dur à cuire. Qui se moque de moi. Mais qui donc rôdait dans le camp et dispersait les hommes chaque fois qu'ils se livraient à une petite torture, histoire de se divertir ? Qui trimballe derrière lui une gamine de dix ans sur un vieux mulet ? Pas Toubib, les gars. Pas Toubib. Toubib n'est pas un sentimental. Il laisse ça au capitaine et à Corbeau."
15:52 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-philippe jaworski, la compagnie noire, glen cook, le trône de fer
05/04/2014
EZRA POUND
mon livre n’a pas fait sonner les portiques de sécurité
avant que je n’embarque dans l’avion
il aurait dû
06:05 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pound, ezra pound, aéroport
03/04/2014
Poème de saison
QUAIS DU POLAR
ils ont mis le pognon
ils ont mis les auteurs
la signalétique
les stands
les piles de flyers
les piles de bouquins
les caisses des libraires
les agents de sécurité
ils ont mis
tous les moyens
pour faire un gros festival du genre
ils ont installé l’ensemble
au Palais de la Bourse
autrement appelé Palais du Commerce
un symbole tellement gros
que personne n’a tiqué
en ce temps de crise
une armée de bénévoles
s’échine sur le pont
comme quoi
le polar peut faire des miracles
les organisateurs de ce Barnum
sont de sacrés professionnels
11:21 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lyon, polar, palais du commerce, palais de la bourse, salon du livre, barnum
02/04/2014
What about Selby ?
" A la fin de la seconde guerre mondiale, un jeune marin gravement atteint de la tuberculose entre dans une très longue convalescence après une opération qui lui coûte un poumon et plusieurs côtes. Cloué au lit, il se procure une machine à écrire dans le seul but de devenir écrivain.
En 1964, son premier roman Last Exit to Brooklyn chamboule de son style argotique et heurté le paysage littéraire américain. Hubert Selby Jr. est né en tant qu’écrivain, mais aussi en tant que légende : Selby le survivant, Selby l’écrivain-junkie, Selby le « Céline américain », autant de surnoms funèbres qui empêchent de voir, encore aujourd’hui, l’aspect profondément spirituel et miséricordieux de son oeuvre.
Ludovic Cantais, auteur du documentaire "Hubert Selby Jr., 2 ou 3 choses" (1999) et Frédérick Houdaer, auteur de romans noirs et de poésie (parus aux éditions La Passe du Vent, Le Pont Du Change), grand lecteur de Selby, tenteront de faire la lumière sur les différents niveaux de lecture d’une œuvre aussi courte (six romans) que complexe.
Cette table ronde sera animée par Philippe Deschemin, auteur et rédacteur en chef de L’Incontournable Magazine.
Vendredi 11 avril avril à 19h au Bal des Ardents.
17 Rue Neuve, 69001 Lyon "
Je précise que le lendemain de cette table ronde organisée dans le cadre du festival "Hallucinations collectives", vous pourrez assister à la projection gratuite du formidable documentaire de Ludovic Cantais consacré à Selby à quinze heures, à la bibliothèque du 7ème arrondissement.
08:58 Publié dans LyonnÈseries | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ludovic cantais, festival hallucinations collectives, bal des ardents, selby, hubert selby jr, l'incontournable magazine, philippe deschemin
26/03/2014
Remise à niveau (anglais) # 12
05:33 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0)