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31/08/2017

Rentrée (allégorie)

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30/08/2017

Vrac de vrac # 44

Tandis que Grégoire Damon nous propose quelques "chansons militaires pour aborder la rentrée" fort bienvenues, je partage de mon côté deux articles déjà relayés sur Facebook :

- "Comment les métaphores programment notre esprit" (in "Le Monde")

- "Le monde est plein de couillons dont la majorité pense être originaux et créatifs" (Maurizio Ferraris, in "Libération")

Et une petite reprise sans bruit de botte (quoique, à mieux y écouter...) :

 

(L'original est ICI)

 

29/08/2017

La véritable tragédie

« Affranchir les grands conflits humains de l'interprétation naïve du combat entre le bien et le mal, les comprendre sous l'éclairage de la tragédie, fut une immense performance de l'esprit; elle fit apparaître la relativité fatale des vérités humaines; elle fit ressentir le besoin de rendre justice à l'ennemi. Mais la vitalité du manichéisme moral est invincible: je me souviens d'une adaptation d'Antigone que j'ai vue à Prague aussitôt après la guerre; tuant le tragique dans la tragédie, son auteur faisait de Créon un odieux fasciste qui écrasait une héroïne de la liberté.

De telles actualisations politiques d'Antigone ont été très en vogue après la Seconde Guerre mondiale. Hitler avait apporté non seulement d'indicibles horreurs à l'Europe mais il l'avait spoliée de son sens du tragique. A l'instar du combat contre le nazisme, toute l'histoire politique contemporaine serait dès lors vue et vécue comme un combat du bien contre le mal. Les guerres, les guerres civiles, les révolutions, les contre-révolutions, les luttes nationales, les révoltes et leur répression ont été chassées du territoire du tragique et expédiées sous l'autorité de juges avides de châtiment. Est-ce une régression? Une rechute au stade pré-tragique de l'humanité? Mais en ce cas, qui a régressé? L'Histoire elle-même, usurpée par des criminels? Ou notre façon de comprendre l'Histoire? Je me dis souvent: le tragique nous a abandonnés; et là est, peut-être, le vrai châtiment. »

 

Le rideau de Milan Kundera

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28/08/2017

L'année de ma naissance...

... il y avait des bruits de pales dans le ciel.

 

 

27/08/2017

Crénom...

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- Crénom ! Le Cabaret Poétique rouvre ses portes à la rentrée ! Crénom de...

 

26/08/2017

Réjean Ducharme

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Grégoire Damon en pleure ICI.

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On rentre ?

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Question : de quel côté de la cheminée dois-je espérer voir tomber mes ami(e)s enseignant(e)s ? 

 

25/08/2017

Nietzsche à Nice

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23/08/2017

HANTISE HIVERNALE ou "pour ne pas oublier Cécile (Philippe)"

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"LE MAGANÉ » de Cécile Philippe

“ Pendant la nuit le fleuve a gelé d’une rive à l’autre... ” Le fleuve dont il est question est le Saint-Laurent. Nous sommes à Montréal. Cécile Philippe, en résidence d’auteur, habite Montréal. Est habitée par un écrivain qui, plus qu’aucun autre, incarne l’esprit et les paradoxes de la littérature québécoise. De la littérature tout court.

La rencontre d’un pays peut être plus importante que celle d’un homme. ” Pour le reste, peut-on parler de rencontre de Cécile Philippe avec Réjean Ducharme (jamais nommé dans ce “ Magané ”), le Salinger francophone, l’homme invisible des lettres québécoises, l’elfe qui permettra un jour au joual d’entrer dans la Pléïade, l’écrivain le plus scandaleusement désengagé de notre temps ? Cécile Philippe déniche-t-elle une seule photo du grand (petit) homme datant de ces dernières années ?

Comme pour compenser la rareté de pareilles images, la voilà qui tapisse ses murs de 414 reproductions du même cliché, la voilà qui corrige le portrait de jeunesse de l’écrivain pour deviner son visage d’aujourd’hui, à l’abord de la soixantaine… des fois qu’elle le croiserait sur un trottoir Montréalais. Encore que six mois par an, les québécois avancent masqués sous leur panoplie d’hiver…

 “ Je vis sous ses yeux qui ne me voient pas (…). Je n’ai plus de miroir. J’essaye de ne pas changer, comme lui. 

Elle rêve, elle l’imagine, elle le dessine, avec ou sans lunettes, malade ou pas malade, elle l’invoque en ponctuant son texte des titres de ses livres… Elle est une idolâtre dont la mauvaise foi brille dans le noir. Elle est une écrivaine (comme on dit au Québec) noircissant des pages sur un autre auteur, se laissant hanter par lui. Elle est un écrivain (comme on dit en France) qui s’inscrit dans l’une des plus belles traditions littéraires qui soit.

 F.Houdaer (article paru en 2003 dans "Livre & Lire", la revue de l' Arald)

 

Le Magané

De Cécile Philippe

Editions Le rocher

76 p., 11 E.

ISBN : 2-26804541-2