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12/04/2015

12 avril 1961...

... publication de la première aventure de Bobo, toujours occupé à tenter de s'évader de la prison d'Inzepocket.

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00:16 Publié dans Ephéméride | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bobo, deliège

09/04/2015

Rencontres avec des z'hommes remarquables # 4 : Yves Artufel

Le bonhomme, au Cabaret Poétique de mai 2014 :

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F.H :

Yves, tu es né le même jour que moi, pas tout à fait la même année… Tu as la cinquantaine, les éditions Gros Textes existent depuis une vingtaine d’années… Avant de parler d’elles justement, et de leur incroyable catalogue, j’aimerais avoir une idée du jeune Yves Artufel et de son rapport (ou non) à la chose écrite et/ou imprimée… entre l'âge de quinze et de vingt-cinq ansmettons, dans cette douce période de la vie où l’acné défigure un Bukowski plus sûrement qu’un pitt-bull…

 

Y.A :

Entre 15 et 18 ans (années lycée en gros), je suis plutôt épargné autant par l’acné que par la poésie. Côté boutons, rien de méchant, quant à la poésie, je suis à cette période farouche militant communiste, la poésie pour moi, ne dépasse pas la frontière de l’album « Jean Ferrat chante Aragon ». Par contre la chose imprimée abonde dans ma chambre, je viens de jeter des cartons de bouquins des Éditions Sociales de cette époque (maison officielle du PCF à cette époque). A partir de 18 ans (années fac et petits boulots), je remplace le drapeau rouge par le drapeau noir des anars et du coup la poésie c’est « Léo Ferré chante Aragon ». Léo Ferré a la bonne idée de chanter également Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, ma culture poétique s’élargit sensiblement.

22 ans (1981), insoumis au service national, je me planque, la flicaille me retrouve et on m’envoie glandouiller à l’O.N.F., dans une petite ville de Lorraine. Je refuse de bosser et me mets à bouquiner comme un malade, une boulimie de lecture entre une bibliothèque et une petite chambre d’hôtel. Je lis à peu près tout ce qui me tombe sous la main. Je commence à écrire également et lance avec deux copains un embryon de revue imprimée clandestinement dans des bureaux sur de vieilles ronéos à stencils. Trois numéros paraîtront et puis s’en vont.

24 ans, école normale, je rentre dans le rang. J’imagine que le métier d’instit c’est cool, on file du boulot aux chiards et on lit tranquillement Bukowski à son bureau. On me dit que ça ne se passera pas comme ça. Je suis déçu mais ne comprend pas immédiatement ce qui pourrait faire obstacle.

 

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Toujours le même, dans ma cuisine, craignant que je ne l'ébouillante avec une pizza au fromage...

 

F.H :

A quel moment… quel auteur te fait franchir le Rubicon, te fait voir un peu plus loin que « l’embryon de revue ronéotypée » ? Quel est le premier ouvrage des éditions Gros textes ? Quelle est alors la nécessité qui te pousse à devenir éditeur ? Et, selon toi, qu’est-ce qui a nourri ce désir d’édition ces vingt dernières années, malgré tous les obstacles que tu ne vas pas manquer de nous narrer ?

 

Y.A :

Gros Textes fut d’abord une revue. Un truc qu’on décide de faire entre copains un soir de beuverie. Puis, les copains se lassent au bout de quelques numéros et je continue seul. Enfin non, pas tout à fait, car il y a un tissu relationnel qui se construit autour de la revue et m’incite à continuer. Comme je fabrique la revue avec mes petites mains, le saut est facile pour faire des bouquins en plus, à côté. C’est même pas un saut, c’est la même chose sauf qu’au lieu de plusieurs auteurs il n’y en a qu’un. Puis je me lasse de la revue et restent les éditions dont je vais certainement me lasser également dans quelques temps. Ce qui nourrit le désir ? Et bien, passer du temps dans un atelier à bidouiller des bouts de papier est une activité plutôt paisible, divertissante. Parfois des gens me disent qu’ils aiment bien alors pour moi c’est une sorte d’euphorie raisonnable.

Là ça fait un mois que je cherche la suite et voilà que Georges Hyvernaud me la fournit sur un plateau :

« Divertissements. On taille des petits bouts de bois. On fabrique des horloges, des boîtes, des jeux d’échecs. On s’émerveille de sa patience et de son ingéniosité. On bricole et on peinturlure, comme le prisonnier de Vigny tresse la paille pour oublier. Et ça finit par faire une espèce de vie très vivable, et même affairée et essoufflée. Excusez-moi, disent-ils, je suis très pris. Ils s’étonnent que les journées passent si vite. Ça doit être aussi la réflexion de l’écureuil quand il fait tourner tout un jour les barreaux de sa cage. »

J’en suis là.

 

 

ICI, une vidéo sur le Sieur Artufel (tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les coulisses d'une vie d'éditeur... Attention, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes).

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 1 : Jean-Marc Luquet

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 2 : Jean-Jacques Nuel

Rencontres avec des z’hommes remarquables # 3 : Hervé Bougel

 

 

08/04/2015

John Fante, né le 8 avril...

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... 1909, à Denver (Colorado).

" Un jour j’ai sorti un livre et c’était ça. Je restai planté un moment, lisant et comme un homme qui a trouvé de l’or à la décharge publique. J’ai posé le livre sur la table, les phrases filaient facilement à travers les pages comme un courant. Chaque ligne avait son énergie et était suivie d’une semblable et la vraie substance de chaque donnait sa force à la page, une sensation de quelque chose sculpté dans le texte. Voilà enfin un homme qui n’avait pas peur de l’émotion. L’humour et la douleur mélangés avec une superbe simplicité. Le début du livre était un gigantesque miracle pour moi. J’avais une carte de la Bibliothèque. Je sortis le livre et l’emportai dans ma chambre. Je me couchai sur mon lit et le lus. Et je compris bien avant de le terminer qu’il y avait là un homme qui avait changé l’écriture. Le livre était ‘‘Demande à la poussière’’ et l’auteur, John Fante. Il allait toute ma vie m’influencer dans mon travail. Je terminai ‘‘Demande à la poussière’’  et cherchai d’autres Fante à la bibliothèque. J’en trouvai ‘‘le Vin de la jeunesse’’ et ‘‘Bandini’’. Ils étaient du même calibre, écrits avec les tripes et le cœur. "  Charles Bukowski

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07/04/2015

Jacques Morin récidive...

... dans le dernier numéro de l'excellente revue "Décharge", le voilà qui cède à nouveau aux sirènes de la multinationale "Pédalo Ivre" ! (cliquez sur les n'images pour les agrandir)

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Autrement, un article de Cécile Guivarch sur le site "Terre à Ciel" consacré au Pédalo Ivre.

Commander "La vie est trop vraie" de Simon Allonneau ? ICI.

"D'origine" de Grégoire Damon ? .

 

02/04/2015

Vrac de vrac # 27

Des nouvelles de mon essai sur Tristan Corbière (pas universitaire pour un sou, oeuf corse). J'ai fini de l'écrire, il m'a emmené bien plus loin que... Disons que j'ai redécouvert dans mon chantier Corbière ce qui sous-tend l'essentiel de mes activités... essentielles (à mes yeux). Manière de dessiner un art poétique (désolé pour les grands mots) ?

Cet essai ouvrira (avec deux autres) la nouvelle collection lancée aux Editions Le Feu Sacré au mois d'octobre.

Plus proche de nous, ce week-end, oui, dans deux jours, le Salon de la Petite Edition (à Cadenet) avec rien que du beau linge (dont Marlène Tissot, la prochaine auteure publiée au Pédalo Ivre). Le programme.

 

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Autrement ? Un article lisible sur le "kifèpeuràki".

 

Une chouette photo d'une partie du "Syndicat des poètes qui vont mourir un jour" (souvenir récent d'une lecture au C.C.O. de Villeurbanne... j'aime pas ma tronche sur l'image, mais j'aime cette image et ce qui s'en dégage...).

 

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01/04/2015

Remise à niveau (anglais) # 20

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