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27/05/2010

Une lettre inédite de Charles Bukowski

Voici une lettre que Charles Bukowski envoyait par retour de courrier à ses jeunes correspondants. Elle fut publiée sous forme de tiré-à-part par Black Sparrow Press (Santa Barbara) pour annoncer la parution de War all the time/poems 81-84. Sa traduction française est inédite et est l’œuvre de Daniel Labedan.

 

Talking to my mailbox


Petit, ne viens pas me dire que tu n'y arrives pas, qu'ils t'envoient te faire voir complètement, qu'ils conspirent contre toi, que tout ce que tu veux c'est une chance mais qu'ils ne veulent pas te la donner.
Petit, le problème c'est que tu ne fais pas ce que tu veux faire, ou si tu fais ce que tu veux faire, simplement tu ne le fais pas bien.
Petit, je suis d'accord : il n'y a pas beaucoup d'ouvertures, et il y en a quelques-uns au sommet qui ne font pas beaucoup mieux que toi mais tu perds ton temps et ton énergie à réclamer et à racoler.
Petit, je n'ai pas de conseil à te donner, je suggère simplement que plutôt que m'envoyer tes poèmes avec tes lettres de réclamation tu devrais entrer dans l'arène -envoyer ton travail aux directeurs littéraires et aux éditeurs, ça te redresserait un peu la colonne vertébrale et te rendrait plus mobile.
Petit, je veux te remercier pour l'éloge de certaines de mes oeuvres publiées mais ça n'a rien à voir avec quoi que ce soit et ne sera foutrement d'aucune aide, il faut simplement que tu apprennes à renverser ce putain d'état de fait.
Ceci est une lettre-type que j'envoie presque à tout le monde, mais je voudrais que tu prennes ça pour toi, mec.

25/05/2010

WHAT'S UP, DOC ?

Et ? On signale la sortie d'un nouveau livre dans la collection dont je m'occupe. .

Et ? Après "ANGIOMES" et "ENGELURES", un extrait de "ENGEANCES" (mon prochain recueil, plus politique que les précédents) à lire ici.

Et ? S'arrêter là. Ne pas laisser sortir l'oiseau bleu. 

16/05/2010

LE GRAND ÔTEUR

Avoir connu Pascal Garnier, qu'est-ce que cela signifie ? Avoir lu ses livres. Goûté sa cuisine. Touché sa peinture. Avoir rencontré un artiste complet et rempli de failles.

Garnier n'avait rien d'un donneur de leçons (trop bon écrivain pour cela). Reste que chacun de ses amis qui a pu apprécier sa cuisine a forcément fait des parallèles entre l'écriture du bonhomme et sa façon de se mettre aux fourneaux. Pas le genre à charger un plat de trop d'ingrédients. Toujours les justes proportions.

Il aimait à parler du "nécessaire syndrome de Robinson Crusoé". "T'es échoué, t'as plus rien, sinon quoi… un canif, deux coquillages, un bâton et une vieille boite d'allumettes trempée… et c'est avec ça que tu vas faire quelque chose. Pas besoin de plus".

C'est ainsi que ses meilleurs livres ont été écrits avec un vocabulaire de 5000 mots.

Dupe de rien, Garnier. Imperméable aux querelles de chapelles si fréquentes dans le milieu du polar… Un milieu dont il a toujours tenu à se démarquer même si il y comptait de solides amitiés (lui qui avait commencé à publier chez P.O.L avant de passer au Fleuve Noir pour finir chez Zulma, ne cessait d'affirmer qu'il écrivait des "romans, non pas noirs, mais gris").

Il savait appuyer là où cela fait mal. Ou rire parfois. C’est à cela que l’on reconnaît une page de Garnier, à sa façon de nous placer devant cette alternative : doit-on en rire ou en pleurer ?

Héritier de Calet et de Simenon (tout autant que de James Ensor et de Otto Dix), cet auteur prolifique de livres maigres savait camper des personnages riches d’une force proportionnelle à leurs meurtrissures, bien qu'englués dans un quotidien navrant.

Pascal Garnier est mort. On a pas fini de parler de ses livres. Heureux ceux qui vont découvrir son œuvre. Heureux ceux qui vont la relire.

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02/05/2010

Actualités lyonno-lyonnaises

Sur Facebook, j'ai récemment rappelé que je me voulais le Brautigan français... avant d'avouer que j'étais devenu le Jean-Michel Aulas de la poésie lyonnaise (ce titre-là, ils ne se battront pas pour me l'arracher). Je ne croyais pas si bien dire puisque d'ici peu, je vous entretiendrai du "CABARET POETIQUE" que je vais ouvrir...

Autrement ? Dans une vie antérieure, j'ai habité la Croix-Rousse. Il en reste quelques traces, ici ou . A présent, je vis à la Guillotière. Au bout de ma rue, ce superbe tag (cliquez sur l'image pour l'agrandir):

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Sans compter que vendredi prochain, je suis au générique avec le collectif des (h)auteurs (re-cliquez sur l'image, etc.):

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