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15/01/2009

"AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur (2)

Un nouvel extrait du prochain livre de la collection "A charge" (parution fin janvier):

«  De nos jours, pour les voleurs à l’étalage, les supermarchés ne sont plus très accueillants, les caméras ont mis un coup à la vocation. Avec leurs regards synthétiques infiniment scrutateurs qui surveillent le moindre saucisson, minuscules, fouilleuses, reliées par de l’électronique à toutes les polices, elles mettent le chapardage au-dessus de l’attaque de banque. On n’a pas sitôt franchi la caisse que déjà le juge enfile sa robe et prépare son discours.

À l’époque il y avait encore un respect du voleur, on lui laissait sa chance. Aujourd’hui c’est de la triche.

J’en ai connu qui se sont nourris dans les grandes surfaces pendant des années. Et au caviar, au saumon ! Et au champagne dans les cabines d’essayage ! Même habillés à l’œil. Ils entraient comme des clochards et sortaient comme des mannequins, et pour le prix d’un pot de moutarde. Au fil du temps bien sûr il leur fallait un peu se déplacer dans les régions, voyager, mais ce n’était pas un problème: le ticket du train ils ne le payaient pas non plus. »

Marc Pellacoeur

Un autre extrait de ce roman? C'est ici.

10/11/2008

"AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur (1)

Un extrait du prochain livre de la collection "A charge" (parution prévue en janvier). On en reparlera !

« C’est bien le cinéma, on y vit en deux heures des aventures pour lesquelles il nous faudrait dix vies autrement, et le monde qu’on nous offre ne nous concerne en rien, il est bien pris, on peut le regarder sans craindre un retour de vice. La moitié du temps on y voit des bandits assez nerveux de la détente dans des embrouilles tarabiscotées au possible. Ils envoient des balles qui ne tirent pas vraiment à conséquences, les cadavres s’alignent plus pour faire avancer les choses que pour les résoudre. Les gens qui font le cinéma ne côtoient pas beaucoup les bandits, ça se voit, ils manquent de stages, ce qui fait que leurs personnages sont plutôt des garnements qui dans le mal pèsent poids plume. Ce n’est pas bien grave : ceux qui vont voir les films dans le fond sont comme ceux qui les tournent, c’est une affaire de famille, entre gens sans véritable imagination. Mais un jour, pour rire, en faisant bien attention à la caisse, aux chargements des pistolets, aux problèmes de susceptibilité aussi, il faudrait confier dans un environnement très protégé, sans salle de torture, ou alors avec des tenailles en plastique et des chalumeaux sans oxygène, la réalisation d’un film à un vrai bandit qui raconterait bonnement une de ses aventures. Les gens à coup sûr jugeraient d’un renouvellement du genre, et pour ce petit peu du monde qu’est le truand ils comprendraient. Mais comprendre, les gens, ça ne les intéresse pas ; ce qu’ils veulent, c’est jouir dans des rêves sur lesquels ils se sont mis d’accord. »

 

Marc Pellacoeur, "AUX VENTS !"

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05/11/2008

"CURTIS"

... de Dominique Salon, ou le nouveau livre de la collection « A charge ». 

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Extrait :

Je voyais bien, j’étais connu dans le quartier avec mon Stetson vissé sur la tête. Un signe… parce que larbin, jamais tu m’entends ? Dans la rue, les bars, les commerces, les gens du coin disaient « salut Curtis ». Jamais à poil. On me respectait du lundi au lundi. Curtis sur la route. Curtis sapé classe affaire. Curtis définitif. Un vrai black en somme. On me prenait pour un black. J’y croyais mon frère. C’était ça, la grande classe. Être black et faire péter le monde.

On parle de « CURTIS » : ici et ici.

Pour l’acheter sur Internet, c’est ici, mais vous pouvez très bien le commander à votre libraire préféré.

Pour tout savoir sur « LES RUINES DE LA FUTURE MAISON », ou le premier livre de la collection « À charge », c’est par là.

 

05/09/2008

Sur la toile...

... Caroline de Benedetti et Stéphane Prat parlent très bien des premiers titres de la collection "A charge": ici et ici.

23/08/2008

UN ARTICLE DU CANARD ENCHAINÉ daté du 20 août…

… et consacré au premier livre de la collection « À Charge » (éditions À plus d’un titre) :

 

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31/05/2008

LES RUINES DE LA FUTURE MAISON

Paru ! Aux éditions "A plus d'un titre", dans la collection "A charge": "LES RUINES DE LA FUTURE MAISON".

L'auteur: Hélène Dassavray.

Extraits:

« Il disait que la maison tiendrait cinq cents ans, il avait construit vingt centimètres d'un seul mur en un mois. Ne serait-ce qu'une pièce à quatre murs, de deux mètres de haut, et sans parler de la toiture, le compte était vite fait.

L'hiver allait arriver bien plus vite que ça. »

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La maman de Clément avait ramené Flammes-de-l'Enfer au Campement. J'avais remarqué son regard curieux, alors je lui avais fièrement fait visiter la cabane, les alentours - le tour du propriétaire. En partant, elle m'avait embrassée chaleureusement.

-         Tu as beaucoup de courage de vivre comme ça !

Je comprends mieux maintenant ce qu'elle avait voulu dire, mais à l'époque j'avais passé plusieurs soirées à me le demander. C'était aux autres que je trouvais du courage." 

 

ICI, UN ARTICLE DU CANARD ENCHAINE SUR CE LIVRE !

ICI et ICI, les échos qu'a trouvé le livre sur la toile.

ICI, un article dans la revue "Le croquant".

LES RUINES DE LA FUTURE MAISON

de Hélène Dassavray

Editions A plus d'un titre, collection A charge

122 pages, 12€50

ISBN 978 2 91748 600 9

Diffusion-distribution: Court-Circuit

Pour l'acheter sur Internet, c'est ici, mais vous pouvez très bien le commander chez votre libraire.

 

Pour tout savoir sur "CURTIS", le deuxième livre de la collection "A charge", c'est par .

22/04/2008

Article sur la collection "A charge"

C'est le premier article consacré à la collection, avant même la parution du premier livre. Il est signé Leïla Lovato, et vous le trouverez dans le journal de la Mapra.

Extrait:

Collection A charge, ou les variations libres et plurielles d’une littérature noire

Depuis à peu près deux ans, la librairie « A plus d’un titre », Alain Léger en tête d’équipe, est aussi sous le même nom, éditrice de livres. Peu d’entre nous sans doute le savaient car, passés les premiers pas (avec quand même une petite dizaine de publications), c’est maintenant que l’aventure semble s’affirmer et le projet s’étoffer. De plus, aspect non négligeable, les éditions « A plus d’un titre » sont désormais diffusées par « Court-Circuit », ce qui leur donne une meilleure visibilité dans de nombreux lieux en France et ailleurs. Or voici que dans ce parcours encore jeune des éditions, apparaît « A charge », une nouvelle collection dirigée en particulier par l’écrivain Frédérick Houdaer. C’est donc avec lui que je vous propose de la découvrir, à travers la présentation que lui-même en fait, et à travers un petit entretien qu’il a bien voulu amicalement m’accorder. On comprendra que l’homme use d’une langue franche, sans doute parce qu’il sait qu’en matière de création, il y a prise, prise de position, prise de place… lui qui puise volontiers dans le lexique guerrier pour décrire sa démarche…

L.L.

(...) 

-         « A charge », pourquoi ce titre ?

Je n’ai pas de réponse fermée. On pourrait ouvrir un dictionnaire, chercher les acceptions du mot « charge » et les emplois de l’expression. J’y entends par exemple : « à charge de revanche ». Je ne suis pas vierge. Intervenir, travailler, collaborer à divers niveaux de la chaîne du livre, m’a permis d’avoir une bonne vue sur sa réalité. Un paysage que beaucoup d’auteurs ignorent. J’ai connu plusieurs éditeurs, et plusieurs manières de faire, j’ai constaté une attitude générale que je qualifierais de « porcine », dont la principale caractéristique est le jeu de dupe.

Mais attention, avec Alain (Léger), je n’ai pas trouvé un noyau de personnes frustrées, ni blasées ou écœurés. A notre échelle, notre démarche et notre travail sont investis d’une réelle ambition.

 

-         Quels sont les points de départ pour constituer la collection ?

Au cours des années, j’ai reçu plusieurs manuscrits, parmi lesquelles j’ai décelé quelques pépites. J’en ai poussé certains vers des éditeurs. La plupart du temps, ils ont intéressé, et n’ont pas été publiés in extremis, comme par exemple chez Actes Sud. Je ne voulais pas gâcher ces énergies.

Etre directeur de collection, ce n’est pas être sympa. Il faut d’abord savoir dire Non, mais le Oui, quand il advient, est un engagement. Etre directeur de collection relève sans nul doute d’un travail de création, avec ce qu’il comprend d’implication.

 

-         Quelle ligne sous-tend cette collection à l’heure où elle publie ses deux premiers titres ?

Là encore, pas de réponse fermée. C’est pour cela que, pour présenter la collection, je reprends la définition que Soulage donne du noir. J’aime l’idée de « prose à part », non formatée. Ce seront des formats plutôt courts. Les deux premiers titres définissent un espace possible pour les prochains textes accueillis. « Les ruines de la future maison », de Hélène Dassavray, est un roman autobiographique. Une écriture solaire, car le noir peut être solaire. « Curtis », de Dominique Salon, est à l’opposé, un roman sec comme un coup de trique. Les deux romans présentent deux pôles. Ça peut surprendre, mais au contraire, ils posent d’emblée les deux bornes entre lesquelles la collection se développera.

-         Quel choix est fait concernant l’identité graphique de la collection ?

Elle sera notamment signifiée par les couvertures. On achète une série de photos à Jean-Marc Sohier : des clichés de chaises prises sous tous les angles. Rien d’illustratif donc. Un lieu est créé, avec son unité, ses éléments récurrents, et ses infinies déclinaisons possibles. C’est bien dans cet esprit que s’initie la collection…

Renseignements :

Librairie A plus d’un titre : 4 quai Pêcherie, 69001 Lyon - 04 78 27 69 51

26/03/2008

Pré-faire-part de naissance…

… ou une tentative de définition de la nouvelle collection, aux éditions « À plus d’un titre ».

La collection « À Charge » est dédiée à une littérature noire, vibrante et contemporaine (Soulages définit le « noir » comme une couleur contenant toutes les autres couleurs).

Dans la collection « À Charge » se croisent, s’entrechoquent différentes voix, différents styles, différentes fictions qui ne craignent pas de se frotter au monde réel. Pour preuve, les deux premiers romans qui y sont publiés explorent deux marges bien différentes : l’une rurale (« LES RUINES DE LA FUTURE MAISON », roman solaire d’Hélène Dassavray), l’autre urbaine (« CURTIS », coup de hache signé Dominique Salon).

Sans Hubert Selby jr, Dominique de Roux ou Bukowski (pour n’en citer que trois), la collection « À Charge » n’existerait pas. Sans Alain Léger non plus.

17/02/2008

1920

« Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre. Si l’homme tourne décidément à l’automate ; s’il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d’un écran, ce termite finira par ne plus lire. Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l’esprit par un système de visions parlantes ; la couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l’effort et l’attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche de l’imagination particulière : tout y sera, moins l’esprit. Cette loi est celle du troupeau. Le livre aura toujours des fidèles, les derniers hommes qui ne seront pas faits en série par la machine sociale. »
André Suarès, 1920