30/09/2010
"Sida mental" de Lionel Tran
Quel est le dernier auteur rhônalpin à avoir commis un livre aussi féroce ? Doit-on remonter à Calaferte et à sa Mécanique des femmes ?
Sida mental. Le titre, référence au fameux éditorial de Pauwels épinglant les jeunes manifestants de 1986, signale un roman générationnel. Mais ce roman présente deux extrémités… comme un fusil. Le doigt sur la gâchette, on trouve un auteur trentenaire, également responsable des éditions Terrenoire ( Lyon). Les gens de sa génération ne diront pas tous merci à Lionel Tran, devant le miroir qu’il leur tend. Ceux de la génération soixante-huitarde encore moins, puisque c’est elle que vise ce récit largement autobiographique.
Réduire Sida mental à une auto-fiction trash serait une tentative vaine de désamorcer cette oeuvre. Parlerait-on de La Horde sauvage comme d’un simple western, de Last exit to Brooklyn comme du récit d’une grève, de Taxi driver comme d’une déambulation nocturne et urbaine ?
Plus que par le 11 septembre 2001, l’auteur a visiblement été marqué par les travaux du sociologue Chauvel (sur les guerres intergénérationnelles d’aujourd’hui) et il a trouvé en Richard Durn (trentenaire auteur d’un carnage dans un conseil municipal, après divers engagements écologiques et humanitaires!) un cas d’école.
Le style de Lionel Tran n’est pas aimable. Il est froid, le plus distancé possible. L’auteur laisse le lyrisme à la génération d’avant, mais c’est pour mieux lui réclamer des comptes. De la plus sèche des façons.
F.Houdaer (article publié dans "Livre & Lire)
05:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tran, sida mental, ego comme x
29/09/2010
Réponses au questionnaire...
... de Béatrice Brérot qu'elle a envoyé sans doute à une flopée de poètes.
Ca m'a pris au moins dix minutes pour remplir les blancs.
- Quand vous-étiez enfant, rêviez-vous d’être poète, pilote d’avion, facteur, aventurière… ?
Jules Verne + Walt Disney. Jules Verne capable d’écrire cinquante pages sur l’affrontement entre deux dirigeables surarmés. Disney dans ce qu’il avait de plus douteux. L’entrepreneur. Le patron. Celui qui a fait briser quelques grèves dans ses studios J
- Quel est votre état d’esprit, votre trait de caractère dominant ?
Un, deux, trois… soleil ! (rien à voir avec la météo)
- Quelle musique écoutez-vous ?
Peu de chanson française. A quelques (remarquables) exceptions près. Et puis des gens qui font des choses avec des guitares, des pianos et des micros… des choses dont je serais parfaitement incapable. Dans des langues que je ne maîtrise pas.
- Quels livres avez-vous dans votre bibliothèque ?
Beaucoup. Moins qu’avant. Plus l’intention de me laisser envahir. J’ai une carte de bibliothèque, sais m’en servir (je connais même des bibliothécaires, je les connais PERSONNELLEMENT, ce qui me permet parfois d’exploser mon quota de bouquins empruntés).
- Avez-vous un autre métier ?
Même pas. La poésie nourrit son homme.
- Parmi vos 5 sens, lequel est le plus développé ?
La télépathie.
- Avez-vous un sixième sens ?
Je n’en ai que trois.
- Aimez-vous voyager ?
Où ai-je rangé ma citation assassine de Beckett sur le voyage ?
- Pensez-vous, en tant qu’écrivain avoir une responsabilité politique ?
On essaye, pour voir ?
- Quel événement dans l’histoire de l’humanité vous a le plus marqué ?
Mon redoublement, en seconde.
- Quelle rencontre(s) marquante(s) avez-vous faites ?
A.D & D.M.
Les auteurs que je relis.
- Avez-vous, un lieu, une heure, un rituel pour écrire ?
En ce qui concerne le rituel, je ne sacrifie que des poulets fumés.
- Ecrivez-vous au stylo ou au clavier ?
Je laisse le premier fuir sur le second.
- Quels sont les auteurs, poètes, philosophes, cinéastes… dont vous vous sentez proche ?
Disons qu’on se (re)connaît tout de suite.
- Pensez-vous appartenir à une mouvance poétique ? Si oui, laquelle, si non pourquoi ?
Je suis l’enfant naturel qu’a eu Michaux avec Brautigan, mais je ne peux pas le prouver, me manquent des preuves, les tests A.D.N, etc.
Plus sérieusement, j’attends la fin de la Belgique pour me dire définitivement « poète belge » (de vagues origines de ce côté-là).
En tout cas, aussi peu français qu’un Corbière.
- Comment décririez-vous votre rapport aux mots, à la langue ?
Aïkido.
- Pour qui écrivez-vous ?
Pour quelques-un(e)s. Certain(e)s qui ont beaucoup lu de la poésie. D’autres qui n’en ont jamais lu.
- Prenez-vous du plaisir à écrire ?
Qu’est-ce que vous croyez ? J’ai des nègres, à l’instar des plus grandes vedettes du foot et du show-biz.
- Si la poésie devait avoir une forme (ou des formes), laquelle serait-elle pour vous ?
Quelque chose en rapport avec la main.
- Qu'aimeriez-vous que le lecteur retienne de votre poésie ?
C’est ça. Un « C’est ça » qui serait une ouverture, un point de départ. Une redécouverte dynamique. Rien d’un constat fermé.
- Quand vous-êtes vous vraiment senti écrivain, poète ?
A l’instant « T ».
02:27 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brérot, michaux, brautigan
22/09/2010
Le jour où jamais...
17:49 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE, oreillettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, le périscope, brassens, le 22 septembre, xtatic, cabaud, pellerin-ott, catherinot, rivron, dubost, ravella, cabaret poétique, houdaer
17/09/2010
Ah bon ?
Donc… parler de moi, pour éviter d’évoquer x ou y et mordre.
J’écris.
Je suis invité, dans le cadre du festival Parole Ambulante, à croiser le fer avec Alexandre Dumal et Mouloud Akkouche le dimanche 24 octobre au Centre Edouard Brenot à Grigny.
Le 20 et 21 novembre, je signerai lors du festival Sang D’Encre, à Vienne.
Lu et chroniqué (pour « Livre & Lire ») deux remarquables ouvrages ces derniers temps :
« Sous le manteau » de Sylvie Fontaine.
« Le Zaroff » de Julien d’Abrigeon. Puisque Rimbaud avait raison, « quand l’on a faim et soif, il y a quelqu’un qui vous chasse. »
R.A.R (rien à rajouter) ? R.A.R.
10:13 Publié dans LyonnÈseries, oreillettes, où je lis, où mon taux d'adrénaline augmente, polar, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parole ambulante, dumal, akkouche, sang d'encre, libre & lire, fontaine, sous le manteau, le zaroff, d'abrigeon, rimbaud, eicher, bashung, cantat
07/09/2010
Quelques photos signées Frédéric Muller...
... prises lors du premier Cabaret Poétique au Périscope (en date du 20 juin 2010). Par ordre d'apparition sur scène :
Pauline Catherinot & me.
Prune Long-Chanay & Philippe Puigserver
Cocteau Molotov avec casquette & sans casquette
Le grand shaman Martin Rodde
Le finale (cliquez sur l'image pour la voir dans son intégralité)
Mon prochain Cabaret Poétique, ça se passera LE DIMANCHE 17 OCTOBRE, à 17h, toujours au PERISCOPE... et ça réunira Sarah Pellerin-Ott & Jean-Baptiste Cabaud, Déborah Field & me, Patrick Dubost & Patrick Ravella & Serge Rivron, Pauline Catherinot, Xtatik...
Et un grand merci à Françoise Bressat et à Dimitri Sebian (dits la "Lyonnaise rouge" et le "Russe blanc") sans qui rien ne serait possible.
06:49 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : lyon, cabaret poétique, le périscope, catherinot, houdaer, lovato, puigserver, long-chanay, molotov, rodde, muller, xtatik, sarah pellerin-ott