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25/01/2005

Mardi 25 janvier

Perdu dans Vaulx-en-Velin (un atelier d’écriture à animer). Je ne l’invente pas ce panneau qui m’indique la direction du « CIMETIÈRE DE L’ÉGALITÉ ».  

 

-                  J’ai jamais vu le Roi Lear tout seul, dit la libraire excédée à sa cliente. On nous le fourre toujours avec Hamlet ou une autre pièce de Shakespeare.

-                 Vraiment ? C’est pas possible de trouver juste le Roi Lear en livre ?

-                   Pas tout seul. Le Roi Lear n’est jamais tout seul. Avec Hamlet, les trois-quarts du temps. Je vous l’ai dit.       

Les deux femmes étaient charmantes.

 

24/01/2005

Lundi 24 janvier

-        Tu me stresses, quand je te vois manger ta pomme.

-        Quand je quoi ?

-        Quand tu croques ta pomme aussi vite, comme ça. Tu la manges comme un carnivore. Je vois mon homme croquer dans une pomme, et je vois un carnivore !

-      Même quand je croque dans une pomme bio ?  

 

Dispution (discution + dispute) au téléphone avec un ami, auteur d’un « Poulpe ». Cela fait deux ans que je sais la chose suivante : la date de décès officiel de Gabriel Lecouvreur dit « Le Poulpe » est le 21 avril 2002. Ça devrait être une évidence, une porte ouverte que j’enfonce, là.

Si mes collègues polardeux, mes confrères (j'adore ce mot) noiristes veulent bien faire suivre...

Pour finir, peu de temps avant la date fatidique du 21 avril, un journaliste (John Paul Lepers, je crois) a demandé à Jospin s'il s'imaginait absent au second tour des Présidentielles. Sa réaction en photo:

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23/01/2005

Anouilh et Audiberti, champions du monde

Recopiées dans mon disque dur depuis belle lurette, ces phrases somptueuses signées Anouilh et Audiberti. Question: où les ai-je repêchées ? Ce n’est pas un jeu… Je l’ignore vraiment.  Qui me rafraîchirait la mémoire ?        

“ Je veux que tout redevienne difficile, qu’on paie tout soi-même, l’amour et la liberté, et que ça coûte cher. ” 

Jean Anouilh

               

“ La rage de découvrir une droite et une gauche dans le strict domaine du style ne se recommande, certes, d’aucune science, d’aucune méthode. Il n’est pas interdit, néanmoins, de constater que l’aisance, la fluidité, disons “ aristocratique ” de la plupart des écrivains du XVIIIème siècle, reliées à la prose incolore et suprêmement aisée de Fénelon et de Mme de La Fayette , se prolongea jusqu’à nous dans un certain ton élégant, désinvolte, volontiers bâclé, où se restitue le langage parlé d’une bonne société altière et bien-disante. Cette formule rassemblerait à la fois Lamartine, Alfred de Musset, les gens qui écrivent leurs mémoires, tous ceux qui pratiquent un rythme moralement “ impair ” à la fois coulant et entrecoupé, talon rouge même si le signataire s’appelle Verlaine. A cette formule s’opposerait le martèlement laborieux, cordonnier, forgeron, “ prolétaire ” de certains, Michelet, Hugo, Péguy. Ceux-là, par une sorte de hantise matérielle et carrée de la phrase, quels que soient par ailleurs les souffles qui les portent, ceux-là suggèrent la C.G .T. Chateaubriand est à cheval sur eux et sur Talleyrand. Ces forgerons prosodiques engendrent Jaurès. Zola frappe à leur porte. Ils montrent sans cesse leurs bras, leur sueur. Ils ont, au moins, un prédécesseur, Bossuet. En effet Bossuet, comme Hugo, fait valoir le muscle. Il brandit le marteau. Mais Stendhal (…), comme Saint-Simon, tout en passant sa vie à écrire, donne l’impression qu’il n’en a pas le temps, requis par des rendez-vous, des bains à prendre, des pédicures, des archevêques. Leconte de Lisle, travaillant ses vers sous un étau, serait un écrivain de gauche. De droite, Jean Paulhan, pour autant qu’il feint de pondre du bout des doigts. De droite aussi Drieu La Rochelle , toujours à la limite de la faute d’orthographe, par dandysme subtil, par brillant laisser-aller. Mais cette division, je le répète, n’a quelque sens qu’en cuisine écrivassière pure. ”

Audiberti

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18/01/2005

Mardi 18 janvier

Rêve de cette nuit, sa toute fin (sur le coup des 5h) : On me demande (qui déjà ?) quel rôle je souhaite jouer, celui d’un enfant ou celui d’un flic ?

 

12/01/2005

Mercredi 12 janvier

 Un magazine ouvert sur la photo de Charles Juliet. Et sur la porte de mon bureau, le poster grandeur nature de Bruce Lee (supplément au numéro spécial « 30e anniversaire » de la revue KARATE-BUSHIDO). Mes deux maîtres en rigolade ?

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Dans « Big Boss », Bruce Lee esquisse quelques pas de danse après avoir été porté en triomphe par des ouvriers dont il défendait la cause. Dans la vie réelle, la seule compétition remportée par Bruce Lee n’est pas un championnat de karaté, mais un concours de danse cha-cha-cha. Je rêve de voir Bruce Lee dans une comédie musicale, je rêve d’un match Petit Dragon vs Fred Astair (de son vrai prénom Frédérick, as me !).

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08/01/2005

Samedi 8 janvier

J’explore la blogosphère depuis… deux mois à tout casser.

Blog : quel vilain mot (je suis le combientième à le noter ?).

A propos de sphère. Dixit Peter Sloterdijk  :

« La créativité, c'est la capacité de meubler la sphère et de l'agrandir. Le concept de créativité ne peut pas être séparé du concept d'enrichissement du monde. Si la créativité est enrichissante, c'est dû à sa capacité d'agrandir l'espace comme lieu du choix des possibles. Le couple, la dualité, c'est l'entité de base à partir de laquelle cette création de l'espace a commencé. C'est la forme élémentaire du multiple. Cela implique un parti pris pour la diversité et la multiplicité. On ne doit pas compter à partir de UN, mais à partir de DEUX. La relation mère enfant est, de façon constitutive, une conjuration. D'une manière plus générale, les êtres humains sont toujours des conspirateurs et la capacité de former une société plus élargie implique la capacité de former de grandes conspirations. Au XIXe siècle, la forme la plus englobante de la conspiration, c'était l'État-nation. On commence à comprendre, de plus en plus au cours du XXe siècle, qu'il faut, finalement, mettre en chantier une conspiration encore plus complexe qui n'aurait pas de " non-membres " et qui serait l'humanité.»

06/01/2005

Jeudi 6 janvier

Combien sommes-nous à avoir un site, un blog et tout le tintouin… et à ne PAS avoir l’ADSL ?

05/01/2005

Mercredi 5 janvier

Alice et Arthur (sept ans à eux deux) émerveillés par « Barbie et Casse-Noisette ». Moi, émerveillé par la phrase de Nimier.  

01/01/2005

samedi 1er janvier 2005

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Il y a deux ans, j’achevais une résidence d’auteur de trois mois à Montréal. Souvenir de cette boulimie de lecture de classiques français qui m’a saisi au cœur de cette ville unique mais incontestablement américaine par de nombreux aspects. Je n’ai retrouvé Selby, Brautigan et cie qu’une fois revenu à Lyon !

Je continue aujourd'hui à associer Montaigne ou le Cardinal de Retz à Montréal.

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photo de mon ami Pierre-Léon