11/06/2011
Un recueil qui vous veut (fait) du bien
Enfin ! Loin de mes romans, jaillit "ENGELURES". Ma récidive poétique après "Angiomes" !
Publié par les éditions Oniva. Petit tirage, forcément. Tant mieux. Un collector recommandé par certains mais pas à tous. C'est rien que pour les initiés qui, s'ils veulent le découvrir, doivent :
a) avoir lu tout Brautigan
b) avoir lu tout Fante pour oublier Brautigan
c) avoir lu tout Cendrars pour oublier Fante
etc.
y) oublier les lignes précédentes
z) envoyer un chèque de 12 € (10€ le bouquin + 2 € de frais de port) à l'ordre de F.Houdaer (adresse : 105 rue Hénon 69004 Lyon). Précisez bien le titre du livre demandé.
Que dire d'ENGELURES, sinon que j'y délivre 69 portraits de femmes… 69 poèmes dé(sen)chaînés, (dés)enchantés, (dés)envoûtés... et sans parenthèse. Ni point de suspension.
Quelques échantillons représentatifs de ce recueil… distillés par Eric Dejaeger, Hélène Dassavray et Katia Jaeger (ou par mes soins). Et les avis d'Etienne Faye, du Dj Duclock et de Sébastien Fritsch.
Vous voilà prévenu !
11:50 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : engelures, femmes, poésie, brautigan, fante, cendrars, dejaeger, dassavray, jaeger, faye, fritsch, oniva, angiomes, la passe du vent, dj duclock
18/03/2005
Vendredi 18 mars
En début d’après-midi, je me rends à la prison Saint-Paul (sise tout contre la gare de Perrache et les quais du Rhône). Ce n’est pas une première. J’y retrouve Sylvie et Fabienne du groupe « Abus de langage », une association de lecteurs à voix haute. Il est prévu que nous lisions, que nous échangions quelques textes avec des détenus (je ne suis pas venu seul, mais accompagné de John Fante, de Withman et cie). Je n’évoquerai pas les petits problèmes que nous avons rencontrés dès l’entrée, je tiens à ce que nous puissions continuer à intervenir dans ces murs (fréquence prévue, tous les quinze jours).
Ceux qui ont lu mon premier livre publié (« L’idiot n°2 ») se souviennent qu’il y était abondamment question de la prison, des prisons, ainsi que de zen et de vedanta à la sauce Frédérick (où réside la dernière action possible, la vraie liberté, la marge de manœuvre inaliénable, avec un zest de hold-up par ci, une scène de poursuite par là, etc.).
À peine m’étais-je assis autour d’une table, entouré de huit détenus, que l’un d’entre eux me tend quelques feuilles photocopiées. Une nouvelle de Zweig (extraite de quel recueil ?) intitulée « VIRATA ». Comme son titre l’indique, l’histoire se passe en Inde, et le conte s’ouvre sur deux citations des Upanishads. Exemple :
« Ce n’est pas en évitant d’agir qu’on se libère en vérité de l’action,
Jamais on ne parvient à s’en rendre entièrement libre, fût-ce un instant. »
Moi : - Pourquoi vous me refilez cette nouvelle ?
Le détenu : - Pour que vous la lisiez. Vous connaissez Zweig ?
- Oui. Mais pas ce texte là…
- Emmenez-le chez vous, quand vous sortirez, tout à l’heure.
- Je le lis et vous le ramène, promis.
Évidemment, cet homme n’avait pas lu mon « Idiot » (je ne me suis pas présenté comme auteur). Pourquoi est-ce à moi et non à Fabienne ou à Sylvie qu’il a refilé cette nouvelle de Zweig ?
10:30 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prison, zweig, swiatly, vedanta, upanishads, abus de langage, fante