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01/01/2014

Comme Lino le dit à Françoise...

Françoise Fabian qui, toute jeune, prenait des cours de danse chez Lucette Destouches. A l'étage, y'avait un type qui écrivait...

07/11/2013

TROP FORT LOUIS-FERDINAND

 

le plus bel hommage officiel

 

jamais rendu à un écrivain français

 

a été rendu un jour de 2011

 

le jour où un ministre de la culture

 

neveu de président de la république

 

a radié Céline

 

de la liste des célébrations nationales

 

 

 

apprenant la nouvelle grâce à mon autoradio

 

je me souviens avoir fêté cela

 

à la bière chaude

 

sur le parking d’un supermarché

 

mes enfants ne comprenaient pas ce qui m’arrivait

 

mais ils avaient l’air ravi pour moi

 

ce sont des gosses formidables

 

tels que n’en aura jamais le politique cité plus haut

 

01/07/2013

Où je regroupe quelques super-héros...

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Ezra Pound & Allen Ginsberg

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Dominique de Roux et Gombrowicz

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Céline & Bébert

 

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Lanza Del Vasto, Véra & René Daumal

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Richard Ford & Raymond Carver (prêts à pécher ?)

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William Burroughs et ?

13/12/2011

Compile Face-Bouquienne (de ces derniers jours) # 1

Frédérick Houdaer
croise les doigts pour ne plus être lyonnais en janvier. / écrit aux frais de la princesse. / ne le redira pas deux fois. / date franchement. / Chose vue lors de la Fête des lumières à Lyon : la drôle de dinette des C.R.S. contraints de se planquer derrière leur fourgon pour vider chacun sa gamelle... semblable à une caisse à outils. / Leprest chante Antoine Blondin ! 
 

/ Colette Destouches, interrogée sur son père L.F Céline : " — Quels étaient ses grands principes d'éducation ? — Ils étaient simples. Un jour, il m'a écrit : « Il faut que tes enfants apprennent la boxe et les langues étrangères. Le reste ne sert à rien. " / Première ville au monde sans pub / On met des couleurs aux chemises... sous la chemise... y'a la peau... / fasciné / Même si J-E Hallier n'était pas homme sans défaut (lire sa bio à charge signée Sara Vajda), quel régal tout de même ! / Love & congères :


 

08/10/2011

Sans transition

Ces quelques mots de Jacques Outin au sujet de Tranströmer (prix Nobel de littérature depuis quelques heures) :

« Le poète a avoué à plusieurs reprises n’avoir été que peu sensible à la littérature et à la poésie jusqu’à l’âge de seize ans. Considéré par ses proches comme étant un garçon quelque peu excentrique, dont on disait qu’il vivait « dans son monde à lui », il s’intéressa tout d’abord aux sciences naturelles, à l’histoire et à la géographie, au point de vouloir devenir un jour entomologiste ou explorateur. »

Autrement ? J'ai beaucoup ri, en cette fin de journée, en écoutant "l'affaire Neyret" (sérieusement) expliquée aux enfants sur les ondes de France-Inter. Et toutes ces petites voix qui interrogeaient "et quand est-ce que le monsieur il a plus été policier et qu'il a fait voyou ?"...

Autrement ? A l'heure où j'écris cette notule, je surveille le ciel. Au lieu de la pluie de météorites promise, une pluie tout court.

Autrement ? Cette notule me sert à recycler mes statuts Facebookiens ? Cela se voit tant que cela ?

Autrement ? Je ne suis plus directeur de collection aux Editions "A plus d'un titre".

Autrement ? Filer le collant ? N'être que de Passage pour faire chou blanc (spéciale dédicace à Marc Pellacoeur) ?

02/05/2011

VIA TÉVÉ

au bout du fil

une amie m’apprend la mort de Pierre Siniac

comment l’on a retrouvé son corps

un mois après son décès

dans le H.L.M de province où il vivait

en reclus

au moins Céline disposait-il à Meudon

d’un bout de jardin et de quelques grilles

je branche la télé

pour trouver confirmation de cette triste nouvelle

partout

sur toutes les chaînes

il y a des héros

américains

qui prennent la fuite comme des innocents

injustement accusés

et tout autour d’eux

des déploiements de forces armées

pour les traquer

souvent

de la musique accompagne le mouvement général

toujours

la bavure est évitée de justesse

le happy-end sauvé

le héros innocenté

le méchant qui a violé un bus scolaire tout entier

haché menu

je ne vois pas pourquoi cela changerait

 

F.Houdaer, extrait de "ENGELURES"

15/12/2009

Authentique

Un couple d'amis, futurs chômeurs, m'a fait un joli cadeau dimanche matin : la correspondance de Céline (la dernière Pléïade flambant neuve) !

Grand seigneur, je lui ai offert le café.

 

12/07/2009

Un article du "Magazine des livres"

Un article publié dans le numéro de juin du « Magazine des livres » (et aucun copinage là-dessous !) où il est question de « Aux vents ! » de Marc Pellacœur, le troisième livre que j’ai fait publier :

 

« UN OVNI DE BELLE ENVERGURE

Étrange nom pour une maison d’édition, pour commencer. À plus d’un titre ! Où vont-ils chercher tout ça ?! Et renseignement pris, c’est un libraire à Lyon, quai de la Pêcherie, qui se serait lancé dans l’édition. Ô pauvre libraire ! Ô regrets ! Ô cartons !

Et puis non, stop ! Respect ! Arrêtons-nous un instant, je vous prie. D’abord, cet éditeur a eu le culot de publier une totale inconnue, Hélène Dassavray, qui avec LES RUINES DE LA FUTURE MAISON, tout petit roman court et bien troussé, m’avait impressionné. Le voilà qui récidive en plus vaste, grand, grave et grouillant de vie : Marc Pellacœur fait irruption dans le champ déjà bien labouré des lettres de la France. Pellacœur surgit, et c’est énorme. On a dû sentir la bourrasque jusqu’à Montréal, à Bruxelles, à Bangui, partout où la francophonie se répand en lamentations en compulsant les sublimes ouvrages de nos écrivains les plus connus.

Pellacœur (dont j’ignore tout) est sans doute un garçon qui a contemplé l’humanité depuis quelque temps : « De tous ceux que la fermeture des arènes à chrétiens et l’éloignement momentané des salles de torture ont obligés à se retourner contre les animaux pour continuer à jouir, le pêcheur à la ligne est le plus malin. Placide de la chose criminelle, il a choisi de tourmenter un animal situé au plus bas dans l’échelle compassionnelle. » Son personnage principal, Max, a de mauvaises fréquentations : un gorille tout en muscles, Joseph, qui a voulu récupérer de l’argent auprès d’un brave mécanicien, Mustapha, lequel en est mort, comme ça, sans prévenir. L’épouvantable caractère de ce Joseph, son racisme, sa bêtise atroce, sont évoqués par l’auteur avec une vigueur si terrible que l’on croirait qu’un Louis-Ferdinand Céline est revenu nous tourmenter. Xénophobie, poésie folle, personnages crapoteux et englués  dans leur humanité défaillante, tout nous rappelle le fameux Voyage : mais Pellacœur, malin, a senti l’écueil, et par moments il nous donne à voir de la beauté, de la tendresse, un amour que Céline avait peut-être évité ou manqué. Rencontre de Joseph avec son petit garçon qu’il ne voit jamais : « Ils se lovaient l’un dans l’autre à effacer les guerres. Une invention du monde qu’ils portaient, du profond de leur oubli, et dont il aurait fallu capturer l’évanescence pour en faire provision. Le père doucement s’osait d’un toucher, l’enfant lui répondait d’un appui. »

Max cherche du travail et, comme il n’en veut pas, il en trouve. L’horreur absolue ! (…) Univers dérisoire et pitoyable, qui rappelle les westerns que Max a vus, enfant, avec un père facteur et ivrogne, qui « avait distillé avec son foie la presque totalité de la production vinicole de la région ». Que Max ait mal tourné, qu’il ait volé, joué au poker, passé du temps avec des péripapéticiennes, ça ne nous étonnera guère, on lui pardonne, à l’écouter quand il parle de sa danseuse préférée, la Puce, une gamine qui veut lui offrir de la joie : « La joie ne me gênait pas, je la trouvais rare, c’était tout, et pas là où il fallait. Un monde qui n’aurait été rien que du miel, j’aurais plongé dedans. Seulement il en était loin de ce doux. Quelques flaques pour barboter par-ci par-là pour barboter, rien de plus. »

Oh, on ne vous racontera pas la suite, que vous ayez davantage envie de connaître Joseph, la Puce, la Boulange, de repérer les bizarreries lexicales, les fautes grammaticales (« de façon à ce que… »), les passions verticales. Pellacœur à l’enthousiasme d’un Frédéric Dard, la force d’un Céline, la philosophie d’un Raymond Lulle et la rigueur d’un Vaneigem. Déniché par l’animateur d’un « branloir pérenne » sur Internet, Frédérick Houdaer, qui anime la collection « À charge » et doit se frotter les mains, Marc Pellacœur nous apparaît comme un OVNI de belle envergure. Tout bien pesé, ça fait un bout de temps que je n’avais pas repéré pareil écrivain. »

Bertrand du Chambon

« Le magazine des livres », juin 2009

08/05/2009

LISTE NOIRE # 1

L’inquisition aujourd’hui ? Vous plaisantez ? Mais non, mais non, écoutez bien, vous entendrez vite son violent désir de purification rétroactive. Chaque écrivain ou penseur du passé peut être radié de la mémoire collective pour cause de péché majeur.

Voici le programme :

Gide, le pédophile Nobel ; Marx, le massacreur de l’humanité que l’on sait ; Nietzsche, la brute aux moustaches blondes ; Freud, l’anti-Moïse libidinal ; Heidegger, le génocideur parlant grec ; Céline, le vociférateur abject ; Genet, le pédé ami des terroristes ; Henry Miller, le misogyne sénile ; Georges Bataille, l’extatique pornographique à tendance fasciste ; Antonin Artaud l’antisocial frénétique ; Claudel, l’ignoble tank catholique ; Sartre, le bénisseur des goulags ; Aragon, le faux hétérosexuel, chantre du KGB ; Ezra Pound, le traître à sa patrie, mussolinien chinois ; Hemingway, le machiste tueur d’animaux ; Faulkner, le négrier alcoolique ; Nabokov, l’aristocrate pédophile papillonnaire ; Voltaire, le hideux sourire de la raison, dénigreur de la Bible et du Coran, totalitaire en puissance ; Sade, le nazi primordial ; Dostoïevski, l’épileptique nationaliste ; Flaubert, le vieux garçon haïssant le peuple ; Baudelaire, le syphilitique lesbien ; Proust, l’inverti juif intégré ; Drieu la Rochelle, le dandy hitlérien ; Morand, l’ambassadeur collabo, antisémite homophobe ; Shakespeare, l’antisémite de Venise ; Balzac, enfin, le réactionnaire fanatique du trône et de l’autel, etc.

Je n’oublie personne ? Complétez la liste. "

Sollers, " Un vrai roman "