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20/07/2016

Avant Sète...

Question(s) du jour :

Quand/où finit la perf' poétique,

et quand/où commence... la frime ?

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J'attends vos réponses en commentaires de cette notule...

 

 

19/07/2016

"PARDON MY FRENCH" lu par Michel Thion

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Houdaer nous attend au tournant



Lu cet après-midi, en vitesse, " Pardon my french " (éd : Carnets du dessert de Lune), le dernier ouvrage de Frédérick Houdaer. Parenthèse, Houdaer ça se lit toujours en vitesse, je ne sais pas pourquoi, ça ne lui enlève rien, mais peut-être lui le sait-il ? 
Poésie. " Pardon my french " c'est de la poésie. De plus en plus, pas de doute. On s'éloigne de ces " short short " qu'il aime tant, à la Fredric Brown, où seule la chute importait.

Mais pourtant, c'est bien du Houdaer, comme d'hab, par certains côtés. L'impression de marcher pieds nus dans du gravier, au lieu d'être en ballerines sur un plancher ciré, comme chez les bons poètes qui font bêtement ricaner Houdaer. Très agréable les grands planchers cirés, un peu glissants, on y danse une valse viennoise à chaque fois qu'on dit " file-moi le sel ! "

Chez Houdaer, c'est plutôt une espèce de " frrrrtt, frrrrtt ! " que l'on soulève en marchant avec ses croquenots, dans ses racontars étranges qui trainent un peu des pieds.

Mais là, il y a un tournant, au coin du bois, là ou Houdaer nous attend. (Noter la jolie assonance " là où Houdaer " pour un peu on le chanterait…). Le tournant, c'est que Houdaer, dans ce nouveau livre, sans qu'il y paraisse vraiment, change radicalement de point de vue, sans prévenir : Il vit ce qu'il raconte au lieu de raconter ce qu'il vit, comme le Houdaer d'avant (ou bien doit-on dire l'Houdaer d'avant ?).

Le tournant, c'est que Houdaer passe ici du transfert situationnel au transfert personnel comme diraient les locuteurs de langues signées. Le texte devient performatif, le texte agit directement sur le lecteur/auditeur, le lecteur devient le poète, le texte devient poème, le texte n'agit pas sur le lecteur, le texte agit le lecteur.

Sans transition et sous les apparences de ces petits récits, plus ou moins anodins, ce qu'il nomme faute de mieux la "poésie du quotidien", on est entré en profondeur dans la poésie. C'est un choc. Vous vous baladez en pédalo le long d'une plage peinarde, vous regardez vaguement le fond de la mer à quelques mètres, et vous vous retrouvez à pédaler comme une buse au-dessus de la grande fosse du pacifique.

On n'en est encore qu'à l'orée du virage, au début de l'entrée, mais de ces virages on ne fait pas demi-tour, pas de retour en arrière.

Bref, il va mal le prendre, mais il aura tort, je dirais qu'ici et maintenant, Houdaer devient poète pour de bon.

Et ce n'est pas à cause du côté " trash " de sa langue. S'il n'y avait que ça ce serait du dumping poétique, une facilité bien peu rentable. C'est seulement une marque de justesse, d'exactitude de l'expression. En fait c'est une politesse faite au lecteur, de ne pas le prendre pour une petite chose fragile. Il est capable de vivre la vie, le lecteur d'Houdaer, et de marcher pieds nus dans le gravier. 

La preuve de ce que j'élucubre ici, s'il en faut une : le titre. L'expression utilisée par les anglais qui viennent de dire un gros mot comme on lâche une caisse est " pardon the french ". Houdaer, dans un joli lapsus, intitule " pardon my french ". Et le " french " d'Houdaer nous ouvre la porte de cette poésie activiste émergente à lire comme un premier livre. 

Michel Thion



" Pardon my French " de Frédérik Houdaer aux éditions Les Carnets du Dessert de Lune - 80p. 12 €

Le commander, ICI

 

 

18/07/2016

Remise à niveau (english) # 44

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16/07/2016

Le "Nice" de Jean Vigo

 

14/07/2016

... de la suite dans les idées.

Je viens d'écrire une préface pour le recueil de Sammy Sapin qui sortira d'ici peu dans la fabuleuse collection "Polder" (des éditions Gros textes et de la revue Décharge).

L'an prochain, je publierai un recueil complètement inédit du même Sammy Sapin au Pédalo Ivre.

C'est ce qui s'appelle avoir...

 

 

12/07/2016

Vrac de vrac # 39

Jean-Jacques Nuel a lu mon "Pardon my french", et il le prouve. L'extrait qu'il a choisi de recopier est d'actualité, alors que je reviens du Festival de Lodève (entier, contrairement à ma voiture).

Au fait, tant qu'on est dans les Estivaleries poétiques... C'est quand déjà, les "lectures sous les arbres" organisées par Cheyne Editeur ?

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11/07/2016

Glen Baxter

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09/07/2016

Tous les Bobby ne s'appellent pas Ewing

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Cette photo pour signaler que mon blog ne connaîtra pas de pause estivale.

 

07/07/2016

Le boss # 2

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Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l’odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière

Femme ô vagin inépuisable
Dont le souvenir fait bander
Tes nichons distribuent la manne
Tes cuisses quelle volupté
même tes menstrues sanglantes
Sont une liqueur violente

La rose-thé de ton prépuce
Auprès de moi s’épanouit
On dirait d’un vieux boyard russe
Le chibre sanguin et bouffi
Lorsqu’au plus fort de la partouse
Ma bouche à ton noeud fait ventouse.

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