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10/06/2023

"qu'est-on ?"

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Quand on aime la lumière (au point d’en avoir un besoin vital), et pas forcément la chaleur, qu’est-on ? Un gars du nord ou du sud ? Un lyonnais (d’adoption) ?

 

(Image : Pierre Boaistuau,1560)

 

25/05/2023

Sur le trottoir...

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Au sortir d'un rendez-vous poétique en hommage à l'éditeur Yves Artufel (de son vivant), cette photo d'anthologie prise devant le tunnel de Perrache où le Gang des Lyonnais a braqué un fourgon il y a longtemps.
De gauche à droite, donc (ou à peu près) : Emanuel Campo, Sammy Sapin, Fabien Drouet, (Chéri-)Bibi, Jean-Baptiste Happe, Grégoire Damon, Pauline Catherinot, Judith Lesur, Yves Artufel !

 

22/05/2023

Lyon en mai

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Ce soir, je marchais dans Lyon, qui est une ville magnifique- elles ne le sont pas toutes- et c'était un moment vraiment précieux, et assez beau. J'ai vu des tas de villes, j'ai même vécu dans certaines, et toutes ne sont pas si belles. Mais je suis venu dix ou quinze fois à Lyon et je vois ses collines, ses bâtisses parmi les arbres, la tenaille de ses fleuves, le plaisir si doux de ses apéros au bord de l'eau, ses rues cossues (rien n'est bourgeois comme Lyon) ses rues lourdes de vin et de charcuterie, et les autres aussi, rues sèches au contraire, comme des cicatrices. J'ai retenu tout ça. Vraiment, ça n'est pas rien, une bonne ville, qui a des boutiques, des charcutiers, des rades, des brasseries, des voyous et des piscines et même des îles, de la jeunesse dans tous les coins et des parcs où manger une glace, des péniches et des ponts, un opéra dont on se fout, une gare infâme et de l'eau qui coule, comme coulent les vies sur les quais et dans les rades justement. Et ce soir, alors que mai se prenait pour juillet, la vie était particulièrement spacieuse et facile sur les terrasses de Lyon. On aurait pu se croire ailleurs, tellement la vie, pour un soir, était fruitée, ouverte, quémandeuse, presque italienne, voire pire. Il n'y avait plus ni masque ni menace imminente. Et les gens, ouais les gens, s'étaient retrouvés. Or tous prenaient un plaisir affreux à s'être retrouvés de la sorte, à l'heure où la bière est moins chère et la lumière ténue, et pour tout dire, comme tous ces endroits où l'on va bien, ce soir, Lyon ressemblait assez au centre du monde. 
 
Nicolas Mathieu (mai 2022)
 

18/05/2023

Ce dimanche...

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Ce dimanche 17h, au Périscope, à l'occasion de la Grosse soirée Gros Textes, parmi d'autres poètes, je lirai des extraits de ces deux recueils :

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Entrée gratuite

 

11/05/2023

Sous mes fenêtres croix-roussiennes...

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Sous mes fenêtres croix-roussiennes (à l’angle de la rue Hénon et de la rue Dangon), on a installé un silo à compost. Puis, quelques semaine plus tard, on a abattu l’arbre en bonne santé qui le jouxtait (je connaissais le nombre de ses nids). Chez moi, il y a eu la colère, l’incompréhension. Mon « Idéfix intérieur » réagissait tant qu’il pouvait.

A présent, je me dis que pour que mon père vive, il fallait que cet arbre meure. Comprenne qui voudra.
 

09/03/2023

Dans les librairies lyonnaises

 

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Vendredi 10 mars, de 18h à 18h30, lectures croisées JUDITH WIART & FREDERICK HOUDAER à la librairie Vivement Dimanche (4 rue du Chariot d’Or Lyon 4, métro Croix-Rousse).

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Mercredi 15 mars à 19h, lecture-signature de CHEZ ELLE mon dernier roman à la libraire Le livre en pente (18 rue des pierres plantées, Lyon 1er, métro Croix-Rousse).  

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28/10/2022

Monsieur Philippe

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En 1863, un savoyard de 14 ans arrive à Lyon (plus précisément à la Croix-Rousse, au 22 rue d’Austerlitz) pour aider son oncle boucher. Rien de que de très banal dans ce « voyage à la ville » effectué à pieds par Nizier Anthelme Philippe. Ce qui est beaucoup moins banal, est la personnalité de ce jeune garçon. « Personnalité » non au sens d’ego, car Philippe n’a rien d’un Rastignac débarqué dans une ville qu’il rêverait de conquérir. Son ambition est autre. Ses capacités sont autres.
Quand démarre le destin d’un homme ? Dans le cas de Philippe, avant sa naissance, puisque sa mère enceinte ne trouve rien de mieux à faire que de consulter… le Curé d’Ars. Sa naissance et son baptême furent entourés de phénomènes (sur)naturels marquants pour ceux qui en furent les témoins (parfois gênés). « J’ignore tout de moi. Je n’ai jamais compris ni cherché à m’expliquer mon mystère. J’avais six ans à peine et déjà le curé de mon village s’inquiétait de certaines manifestations dont je n’avais pas conscience… J’opérais des guérisons dès l’âge de treize ans, alors que j’étais encore incapable de me rendre compte des choses étranges qui s’opéraient en moi. ». Ce commentaire sur sa prime jeunesse, Philippe le délivrera aux non-initiés. À ses disciples, il apportera d’autres précisions.
À la Croix-Rousse donc, le jeune Philippe fait le livreur pour son oncle boucher. Et l’infirmier miraculeux quand son parent se blesse grièvement une main. Cette fois, ce n’est plus dans un village savoyard mais dans la ville de Lyon que la rumeur va se propager. Et amplifier d’années en années. Philippe soigne, guérit, sauve. Il n’est pas encore majeur.
D’une rare humilité, Philippe n’aspire qu’à apprendre… Son chemin ne sera pas pour autant parsemé de pétales de roses. Au contraire même, les obstacles ne tardent pas à se dresser sur sa route. Inscrit comme auditeur libre à la Faculté de Médecine de Lyon, il fait des merveilles… en même temps qu’il se fait des ennemis. Sa capacité à diagnostiquer les malades ou à les soigner (sans même les toucher parfois) ne laisse pas étudiants et professeurs indifférents. La gratitude de certains sera à l’égal de la jalousie des autres. Philippe sortira de l’Hôtel-Dieu non diplômé, ce qui ne l’empêchera pas d’ouvrir, à 23 ans, son premier cabinet de guérisseur au 8 boulevard des Belges.
Il n’existe pas d’instrument pour mesurer la souffrance d’une société, la souffrance d’une ville. Il n’existe pas d’instrument pour mesurer la souffrance dont Monsieur Philippe (puisque c’est ainsi qu’on s’est mis à l’appeler) a soulagé des milliers de lyonnais : de la jeune fille atteinte d’une double embolie pulmonaire et amenée sur une civière à l'ouvrier qui a perdu un doigt dans une machine (et qui va le recouvrer!), de la gamine qui retrouve l'usage de ses jambes au trois soldats guéris de la typhoïde.
En 1877, après avoir habité place Croix-Paquet puis au 7 rue de Créqui, Monsieur Philippe emménage au Clos Landar, à l’Arbresle, avec sa jeune épouse (l’une des riches consultantes qu’il a soignées).
En 1885, il ouvre un cabinet au 35 de la rue Tête-d’Or. Il y a son cabinet, et il y a son laboratoire (qui sera domicilié au 6 rue du Bœuf puis au 13 de la Montée Saint-Sébastien). Pas mal pour quelqu’un qui affirme : « Je ne suis rien, absolument rien. »
Les jaloux fulminent, enquêtent, font des procès (quatre, pour exercice illégal de la médecine), les mères pleurent de joie en voyant leur enfant qu’elles croyaient condamné marcher à nouveau… Au fil du temps, Monsieur Philippe devient Maître Philippe. Aux yeux des autres. Lui, ne décide ni ne décrète rien en ce qui le concerne. Que l'on apprécie sa (fausse?) bonhommie, que l'on pointe du doigt sa consommation excessive d'alcool, de tabac, ses prédictions (la destruction de Lyon, le renversement des pôles), il n'en a cure.
Des puissants, bien au-delà des limites de la ville voire des frontière françaises, se montrent intéressés par les échos qui leur remontent au sujet de ce thaumaturge : Guillaume II (le Kaiser aurait vu Maître Philippe se rendre invisible), Edouard VII d'Angleterre, et surtout le Tsar Nicolas II et sa femme, auprès desquels il joua un rôle important avant d'être remplacé par un nommé Raspoutine.. au moins l'expérience lui aura-t-elle valu un titre officiel de médecin, lors qu'il n'avait pas le droit d'exercer dans notre pays.
De retour à Lyon, Maître Philippe fera ce qu'il a toujours fait : soigner de façon bénévole et quasi "à la chaîne".
Le décès soudain de sa fille, âgée de 25 ans, lui portera un coup terrible. Il ne lui survivra pas un an et décèdera le 2 août 1905.
Quatorze années après sa mort, la Tsarine laissera sur les murs de sa dernière demeure (la maison Ipatieff) l'inscription : "Maître Philippe avait raison !".
 
F.Houdaer
 

02/10/2022

Un samedi à la X-Rousse...

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Alors que Judith Wiart & moi-même dédicacions notre recueil "DURES COMME LE BOIS" à la librairie Vivement Dimanche, les manèges de la Vogue aux marrons redémarraient leur saison et rallumaient sirènes et gyrophares.
Hasard ? Coïncidence ? Je ne crois pas.

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28/09/2022

Samedi 1er octobre

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RENCONTRE-SIGNATURE FREDERICK HOUDAER & JUDITH WIART, LIBRAIRIE "VIVEMENT DIMANCHE"* le samedi 1er OCTOBRE (15-17h), à l’occasion de la parution de "DURES COMME LE BOIS"

L'avis des libraires :
" Nous avons beaucoup aimé ce recueil :
Certains vantent l'école d'écriture du Montana, mais c'est parce qu'ils ne connaissent pas encore celle de la Croix-Rousse !
Ces nouvelles sont tour à tour drôles ou cruelles, avec un art consommé de la chute ou de la fuite, qui laisse notre imaginaire galoper et inventer leur suite... Un grand plaisir de lecture, à découvrir sans modération !! "

 

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