28/02/2021
Ferlinghetti
08:14 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ferlinghetti, lecture poétique, lecture publique
10/11/2020
Quelques auteur(e)s lyonnais(e)s dans les années 80...
... photographié(e)s par Evelyne Proriol pour les besoins de ce livre aujourd'hui introuvable :
Patrick Dubost (si !)
Geneviève Metge
Jacques Ancet
Mon amie Cécile Philippe
(qui a été l'un de mes anges gardiens à Montréal en 2002-2003, et que j'évoque dans mes "Anges profanes" sans la citer)
François Montmaneix
Paul Gravillon
René Belletto
Annie Salager
Bernard Simeone
Alain Wexler
Pierre Péju
Roger Planchon
Paul Fournel
Bernard Frangin
Andrea Genovese
Roger Dextre
Robert Piccamiglio
Annie Zadek
Henri Poncet
08:03 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrick dubost, geneviève metge, jacques ancet, cécile philippe, françois montmaneix, paul gravillon, calaferte, belletto, annie salager, bernard simeone, alain wexler, pierre péju, planchon, paul fournel, bernard frangin, andrea genovese, roger dextre, robert piccamiglio, annie zadek, henri poncet, juliet, jean-pierre andrevon, evelyne proriol, jean-marie auzias
12/08/2020
"Je ne le sais pas ni ne pose la question..."
Au-delà du tournant de la route
Il y a peut-être un puits et peut-être un château,
Ou peut-être simplement la route qui continue.
Je ne le sais pas ni ne pose la question.
Et quand je suis sur la route avant le tournant
Je ne regarde que la route avant le tournant,
Parce que je ne peux voir que la route avant le tournant.
Cela ne me servirait à rien de regarder au-delà,
Vers ce que je ne vois pas.
Préoccupons-nous seulement de l'endroit où nous sommes.
Il y a assez de beauté à être ici et non quelque part ailleurs.
S'il y a quelque chose au-delà du tournant de la route,
Que d'autres s'interrogent sur ce qu'il y a au-delà du tournant
de la route,
C'est bien là ce qu'est la route pour eux.
Si nous devons arriver là-bas, nous le saurons quand nous
y arriverons.
Pour l'instant tout ce que nous savons c'est que nous n'y sommes pas.
Ici, il n'y a que la route avant le tournant et avant le tournant
Il y a la route sans aucun tournant.
Pessoa
("Poèmes jamais assemblés d’Alberto Caeiro", traductions du portugais de Jean-Louis Giovannoni, Isabelle Hourcade, Rémy Hourcade & Fabienne Vallin, éditions Unes, 2019)
05:23 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pessoa, alberto caeiro, giovannoni, hourcade, vallin, éditions unes, 3 womens, altman
07/08/2020
"couleurs diverses"
Ecrire
sur les soûleries
les idéologies
on discute
les parents
les élans
les amourettes
les relations
la solitude
les étapes
encore une fois sur l'idéologie
et sur ce qui s'ensuivit.
C'est tout de même de la merde
mais nous voulons désormais
chier en couleurs diverses.
Jean-Patrick Manchette
(texte piqué ici)
08:39 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : manchette, écrire, chier, nos consolations
01/05/2020
Parce que c'était lui...
Qui est Romain Colomb ? Un lyonnais fonctionnaire des Impôts qui, sans jamais se prétendre historien, nous a laissé de précieux écrits consacrés à son cousin : Henri Beyle dit « Stendhal ».
« Un jour, quelque écrivain de talent s’occupera de Beyle ; j’aurais mis les matériaux sous ses yeux (…). Mon ambition se bornera à avoir été pour lui un chroniqueur sincère. »
L’homme nous narre l’enfance de celui dont il a été « le premier ami », à commencer par leurs attentats de jeunesse (tirer au pistolet sur un « arbre de la Fraternité »). Devenu l’exécuteur testamentaire de Stendhal, Colomb fera graver sur son monument funéraire la mention « Milanais », l’écrivain ayant « abdiqué sa qualité de français » dès 1840 pour quelques obscures raisons politiques.
Toute une vie… Que Beyle batte la campagne (d’Italie, de Russie) ou le pavé parisien, son cousin est toujours là pour nous le montrer en train d’accumuler le matériau indispensable à sa future œuvre… mais pas seulement. Le Stendhal qu’il nous dépeint aime aussi à « défigurer son nom, en y ajoutant quelque lettre », à « s’attribuer un titre ou une profession supposés », à passer pour une « fashion victim » à juste titre ou pour un « hypocrite méchant » sans jamais l’être réellement. Oui, Stendhal voit s’évanouir sa fortune en même temps que celle de Napoléon, et il prend « gaiement la chose », oui, il survit en signant des articles littéraires pour des magazines anglais, oui, il rédige une statistique du Sacré Collège afin d’aider Charles X à faire élire un pape français, oui, il ne voit absolument pas venir certains bouleversements politiques majeurs, oui, il lui arrive de « hurler avec les loups » aux dires même de son cousin, et cela ne l’empêche pas de se juger sévèrement dans le même temps (on songe à Drieu), « au fond, cher lecteur, je ne sais pas ce que je suis ; bon, méchant, spirituel, sot. Ce que je sais parfaitement, ce sont les choses qui me font peine ou plaisir, que je désire ou que je hais. », oui, Stendhal reçoit plus de ses amis qu’il ne leur donne, bien qu’il rende « le bâillement impossible dans le salon où il se trouve », oui, il enchaîne les séjours italiens et s’aperçoit… qu’il va avoir cinquante ans, oui, il rêve de recevoir la croix de la légion d’honneur en qualité « d’administrateur » et s’avoue blessé de la décrocher comme écrivain…
Oui, Romain Colomb aime son cousin, et il est conscient de sa valeur, mais jamais il ne sombre dans l’hagiographie. Oui, d’une certaine façon, Colomb n’a pas démérité de Stendhal.
F.Houdaer
« Notice sur la vie et les ouvrages de Henri Beyle dit Stendhal rédigée en 1854 par son cousin Romain Colomb »
(introd. de Gérard Guégan)
Éditions À Rebours
170p., 17 euros
ISBN : 2 915114 03 X
07:03 Publié dans C.A.P de lettres, où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stendhal, lyon, drieu la rochelle, napoléon, beyle, a rebours, guégan
29/03/2020
"... toujours un saltimbanque..."
La poésie vient quand elle veut et je n’ai jamais eu la moindre idée sur la façon de la faire apparaître.
Qui sait ce qui provoque l’ouverture ou la fermeture de la porte .
Il y a toujours eu parmi les poètes, pendant les périodes "ramollies" une tendance à limiter eux-mêmes leurs meilleurs efforts, mais cela apparaît désagréablement évident à leurs lecteurs. C’est un peu comme essayer de susciter un fantasme sexuel convaincant et se trouver interrompu (en si bon chemin …) par votre mère qui téléphone pour savoir pourquoi vous êtes toujours un "saltimbanque" à 59 ans.
Jim Harrison
07:53 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : harrison, jim harrison
20/03/2020
Simenon
Ex-libris de Georges Simenon : Comprendre et ne pas juger
Tout ce que j'essaye, c'est de comprendre l'homme. J'ai 69 ans. Depuis que j'écris, c'est à dire depuis l'âge de 16 ans, j'essaye de comprendre ce qu'est l'animal nommé homme. L'homme tout nu. Nous sommes 3 personnes ici, nous avons chacun notre uniforme. Nous sommes chacun habillés à notre manière. Cela fait partie d'un tout artificiel, d'un tout que nous avons choisi pour nous rassurer, pour nous sentir bien dans notre peau. Mais qu'on nous mette tout nus, tout nus, cela change tout. Nous perdrons notre assurance. Nous commencerons à révéler nos petits défauts. Ce que je cherche c'est à comprendre l'homme tout nu, l'homme tel qu'il est en lui-même, lorsqu'il s'éveille le matin et qu'il se regarde dans une glace. Je n'ai pas encore réussi. Parce que, si j'avais réussi, je n'aurais plus rien à faire et ce serait très embêtant de me mettre à la retraite. J'espère ne jamais y être.
05:51 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ex-libris, simenon
01/08/2019
"La nue-propriété plutôt que l’usufruit..."
J’emploie les mots à la source, dans leur innocence première. La nue-propriété plutôt que l’usufruit. Mais ce sont de pieux coquins et qui me jouent des tours pendables. Dès qu’on ne les a plus à l’œil, ils vous cherchent noise, font des fugues. Et caméléons avec ça ! Tantôt ils ne montrent que leur panache blanc, tantôt que leurs entrailles. Et leurs malices étymologiques. D’avoir fait le poisson dans le secondaire ils gardent quelque écaille, et quelque plumasserie d’avoir hanté le ptérodactyle. Par-delà le dictionnaire, ils ont leur tempérament. À force de fréquenter les hommes, de partager nos aventures et l’odeur de nos amours, ils ont attrapé quelque hommerie : ce sont de petits hommes.
Voyez comme “amoureux” vous a un air tendre, tandis qu’“amant” met les pieds dans le plat.
(…)
Il y a aussi les expressions toutes faites, parfois fertiles en perspectives savoureuses ou équivoques…
Joseph Delteil
10:42 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : delteil, joseph delteil, miller, henry miller
02/09/2018
The right stuff (#1) : Roald Dahl
Une bonne émission* consacrée à un extraordinaire bonhomme :
Et vous, quels sont vos souvenirs de cet auteur ?
* : on y entendra également les interventions de Gérard Guégan que j'ai eu la joie d'avoir au téléphone pas plus tard qu'hier.
03:51 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roald dahl, gérard guégan, the right stuff, charlie et la chocolaterie