30/01/2015
Vrac de vrac # 25
Toute la semaine prochaine, je serai à Tinqueux, près de Reims. En excellente compagnie (Fabienne Swiatly, Pierre Soletti, Serge Pey, Lucien Suel...).
Autrement ? Erri de Luca comparaît devant un juge. Sur les ondes de France-Machin, il n'est question que des procès Bettencourt ou Dieudonné, c'est meilleur pour leur buzz.
Autrement ? Des sénateurs plus lâches que nos parlementaires ? Si, c'est possible.
Autrement ? Une autre pétition à signer, pour sauver le festival de poésie de Lodève.
Autrement ?
Autrement ?
10:48 Publié dans Compile Face-Bouquienne, planches, SIGNATURES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : true detective, erri de luca, tinqueux
29/01/2015
C'était le Cabaret Poétique du 25 janvier 2015...
GREGOIRE DAMON (avec les lunettes de Grégoire Damon & la guitare de Grégoire Damon)
DENIS CASSAN
TOUTES ces photos sont signées Denis Svartz. Et au PERISCOPE, comme d'hab' !
07:11 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le cabaret poétique, natyot, denis cassan, grégoire damon, emanuel campo
28/01/2015
Le NOUVEAU recueil de Grégoire DAMON
l'article ne disait pas grand-chose
la photo était dégueulasse
nous
ça nous a pas fait beaucoup d'effet
des filles qui se défenestrent
on en avait vu par chez nous
et des gars cloués bras en croix avec un sourire extatique
ça arrivait surtout au printemps
ou les nuits de grosse chaleur
Le livre est commandable ICI. Si vous êtes un(e) lecteur/trice régulier(e) de ce blog, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
La première critique est signée François-Xavier Farine (il y évoque également un autre titre du Pédalo Ivre que je mettrai en avant sur mon blog d'ici peu).
15:40 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0)
27/01/2015
La Grèce, un jour. La grèce...
12:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est l'histoire d'une bande de potes...
07:52 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aguirre la colère de dieu, werner herzog, klaus kinski
23/01/2015
"Nous avancions parce que nous avancions..."
Avant-propos de Werner Herzog, janvier 2004
« Pour des raisons que j’ignore, il m’a longtemps été impossible de lire le journal que j’ai écrit pendant le tournage de Fitzcarrado. (…) Ces textes ne forment pas un compte rendu du tournage – celui-ci est d’ailleurs rarement évoqué. Ce n’est qu’en un sens lointain qu’on peut les considérer comme un journal de bord. Ils sont en fait encore autre chose, plutôt des paysages intérieurs, nés du délire de la jungle. Mais même de cela je ne suis pas sûr. »
Saramiriza, 9.7.79
Un perroquet à mes pieds mange une bougie qu’il tient entre les doigts d’une patte. C’est ici que les gens cachent leurs affaires à l’extérieur des huttes car la rive a encore beaucoup reculé. La berge est complètement submergée à certains endroits et cède par grandes mottes de terre. Une poule avec ses poussins est entrée dans le magasin, une baraque faite de planches et surmontée d’un toit de tôle ondulée, où nous nous sommes fait quelque chose à manger. Elle a attaqué le perroquet presque déplumé, a arraché une des dernières plumes de son cul puis a donné plusieurs coups de bec sur sa chair nue et blessée. La poule s’est ensuite essuyé le bec sur le sol.
A cause de la peur des rapides, nous sommes tous encore sous le choc ; et nos rapports se réduisent au strict minimum. Aucun soldat du poste militaire de Teniente Pinglo ne connaît le niveau de l’eau, on nous a juste informés qu’un bateau de onze hommes avait disparu quelques jours plus tôt sans laisser de traces. Ils auraient bu trop d’aguardiente, de l’eau de vie de canne à sucre, et se seraient engagés sur le Pongo à la nuit tombée. Après mûre réflexion, nous avons conclu que c’était faisable car le Rio Maranon charrie une eau très basse – le niveau est bien tombé de deux mètres rien que la nuit dernière et nos bateaux reposaient tellement sur le sec au matin que nous sommes à peine parvenus à les remettre à l’eau. C’est le Rio Santago qui se présente mal. Des pluies atroces ont dû se déverser sur son cours supérieur, au nord, et le fleuve est particulièrement redoutable du fait de son croisement avec le Maranon. Un courant d’air froid s’est engouffré vers nous dans l’espace étroit entre les montagnes avant les premiers rapides, comme un prélude, et nous aurions encore pu faire demi-tour à ce moment-là. Un grondement lointain venant du ravin s’est fait entendre, et personne ne savait vraiment pourquoi nous avancions. Nous avancions parce que nous avancions. Un mur d’eau vertigineux s’est brusquement dressé devant nous, dans lequel nous avons été jeté comme un projectile. Nous avons reçu un coup d’une telle violence que le bateau a tournoyé dans les airs et l’hélice s’est mise à couiner dans le vide. Nous nous sommes retrouvés à la verticale pendant un moment, cognés contre l’eau, puis j’ai vu un second mur se dresser devant nous (…). Il nous a asséné un coup plus puissant encore, qui a fait tournoyer à nouveau le bateau dans les airs, dans le sens inverse cette fois. J’avais tellement amarré l’ancre avant de partir dans les rapides qu’elle ne pouvait pas passer par-dessus bord en cognant dans l’hélice. Le réservoir d’essence était solidement amarré, inébranlable. Mais la batterie, grosse comme celle d’un camion, s’est envolée dans les airs. Elle s’est retrouvée pendant un moment suspendue à ses câbles fortement tendus, juste devant ma tête, contre laquelle elle est venue frapper. J’ai eu l’impression que mon nez était cassé à la racine et j’ai saigné de la bouche. Ensuite, pendant quelques instants, rien que des vagues autour et au-dessus de nous, mais je me souviens surtout du grondement. Je me souviens que nous traversions, voguant à reculons. Des cris de singes s’échappaient des rives escarpées et calmes de la forêt vierge. »
19.08.79
« (…) Je me suis souvenu de Kinski qui clamait au début en tant qu’homme de la nature il ne dormirait jamais à l’hôtel, et qui, dès la première nuit, s’était retrouvé complètement trempé dans sa tente à cause d’une averse. Nous lui avions alors confectionné un toit en feuilles de palmiers pour sa tente. Dès le deuxième soir, il était dans l’unique hôtel de Machu Picchu à l’époque, et nuit après nuit, il poursuivait sa femme, une Vietnamienne, à travers les couloirs dans des accès de folie furieuse en lui donnant des raclées et en la jetant contre les murs, si bien que tous les résidents réveillés s’étaient regroupés, effrayés, et nous avions dû verser un dessous-de-table au propriétaire de l’hôtel pour l’empêcher de virer Kinski. W. m’avait raconté qu’il avait discrètement nettoyé vers quatre heures du matin les traces de sang laissées sur les murs par l’épouse jetée par son forcené de mari. »
Sans date
« Huit mois supprimés, comme si je voulais qu’ils n’aient pas existé. Une année de catastrophes, sur le plan privé comme sur le plan professionnel. Le camp sur le Rio Maranon a été incendié par les Indiens après avoir été complètement abandonné, y compris le poste médical. Des photographes de presse de Lima ont été conviés pour immortaliser l’évènement. Criminalisation de ma personne par les médias, un tribunal grotesque contre moi en Allemagne. Faire quand même avancer le travail, en sachant, ou en espérant simplement, que le temps arrangera les choses, que la vérité des faits triomphera. Problème d’argent. Je suis tombé si bas que je n’ai plus rien à manger. J’ai acheté deux bouteilles de shampooing américain sur le marché d’Iquitos et quatre kilos de riz qui me permettront de me nourrir pendant trois semaines. Ma fille est née, quelque chose de beau restera. »
Iquitos, 2.7.80
Des gros bouts de ma fausse incisive cassée sont tombés à mon arrivée. J’ai ramassé les fragments émiettés parce que je relie ça aux pires cauchemars, dans lesquels mes dents sont en pierre calcaire, creuses à l’intérieur, et aussi fragiles que des stalactites : broyables et friables à merci.
Le son de la musique à la radio ressemblait au bruit d’un de ces nombreux insectes effrayés par l’orage qui s’est abattu à midi. Toutes les cassettes que j’avais laissées il y a des mois ont été volées, seuls restent quelques étuis en plastique. Les nouvelles et les photos que César a ramenées du haut Ucayali sont mauvaises, il ne reste presque plus aucun terrain envisageable dont la situation géographique conviendrait aux besoins du film. Gloria, la femme de Walter, es enceinte de neuf mois ; son visage a tellement changé que je ne l’ai pas reconnue tout de suite. Je la connaissais mais je ne la reconnaissais pas. W. est persuadé que ce sera un garçon, c’est ce que lui a assuré la bruja qui, par magie, a aussi fait disparaître son ulcère à l’estomac. »
Rio Camisea, 4.2.81
" Henning s’appliquait à fixer la figure de proue amazonienne plus solidement sur le bateau, lorsqu’un Campa, qui nous harcèle pour obtenir une Suzuki plutôt que de l’argent en guise de salaire, lui a demandé si elle était morte : Henning a répondu que non, qu’elle était en bois. Le serpent aussi est-il en bois ? Oui, a-t-il répondu. Mais alors comment est-ce possible qu’il rampe autour de son corps ? "
"Conquête de l'inutile" (Eroberung des Nutzlosen)
de Werner Herzog (éd. Capricci, trad. de C.Courtois, F-G. Goetz, L-A. Raimbault et I.Voisin)
06:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : herzog, werner herzog, fitzcarraldo, conquête de l'inutile, klaus kinski
21/01/2015
Que fait Jean-Pierre Siméon ?
Sur le site de Youporn, on ne trouve pas de catégorie "Poetry".
Moi, je dis cela... C'est pour faire avancer les choses.
09:13 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2015
Ce dimanche !
13:18 Publié dans a.5) ANIMATEUR DU CABARET POETIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grégoire damon, natyot, emanuel campo, maryse vuillermet, cabaret poétique, le périscope
19/01/2015
ÉLOGE DU TERRORISME ?
je me suis laissé pousser des cornes
la veille au soir
pour affronter mon rival
sauf qu’au moment de lui rentrer dedans
je m’aperçois que j’ai changé de sexe
et je mets les pouces
avant de grimper dans le premier train
pour m’éloigner du conflit
erreur
dans la rame où j’ai embarqué
les gens se parlent mal
très mal
la cause de leur énervement
est-ce
ce contrôle des bagages
un peu poussé
auquel nous avons été soumis
dès la gare
à croire que nous nous apprêtions
à prendre l’avion ?
toujours est-il qu’à présent
devant moi
le ton monte
entre une mamie et son voisin
un peu plus loin
deux jeunes femmes font hurler
une famille entière
en dressant une barricade de bagages
le contrôleur est là
mais il ne peut intervenir
occupé qu’il est avec un type écarlate
tout ce petit monde ne se calme
qu’à la vue de mes cornes
F.Houdaer, extrait d'un recueil à paraître aux Carnets du Dessert de Lune
08:36 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0)