Cindy-Jennifer (#2)

Moi, allumant un cigarillo :

- Tu vois, Cindy, la vie ne ressemble pas toujours à un film d’Edouard Molinaro…

- Qui ?

- Ce n’est pas une comédie de Philippe de Broca, si tu préfères…

- J’aime pas les comédies. Je préfère les films de Xavier Dolan. Ça fait pleurer, et c’est beau.

- Mais, c’est… Ce que fait Dolan, c’est un peu pute, tout de même ?

- Il a adapté une pièce de Jean-Luc Lagarce. Tout de même.

- Il a aussi doublé le personnage de Ron pour la version québécoise de Harry Potter. Et un autre personnage, dans « Twillight ».

- Ça, c’est dégueulasse comme remarque…

- J’invente rien.

- C’est une attaque digne… d’un supporteur de la Manif pour tous.

- Je vois pas le rapport, Cindy. On parle de Dolan, là… Enfin, tu me parles de Dolan.

- C’est toi qui m’a branché sur le ciné.

- J’ai commencé avec Molinaro, hein… J’ai placé la barre à une certaine hauteur…

- C’est pas du cinéma, Dolan ?

- Comme tu voudras, ma chérie.

- J’aime pas quand tu m’appelles comme ça. Ça me vieillit.

(Ceci n'est pas une image extraite d'un film de Xavier Dolan.

Autrement, pour découvrir les débuts de Cindy-Jennifer, lire mon essai sur Tristan Corbière)

 

 

Remise à niveau (english) #60

 

NUL N’EST PROPHÈTE AU 105 RUE HÉNON 69004 LYON

cet ami

au talent si prometteur

doit quitter momentanément la ville

pour d’obscures raisons familiales

le temps de son absence

il me demande de relever son courrier

ce que je fais

trois semaines durant

 

trois semaines durant

je ne sors de sa boite aux lettres

que des prospectus

et des factures

je croise ses voisins

qui me prennent pour lui

et se déclarent ravis de découvrir

quelle tête j’ai réellement

 

à son retour

mon ami me demande pourquoi je le regarde

d’un air si triste

je lui réponds

en l’interrogeant sur ses projets

il me parle de son roman en chantier

et du dernier jeu vidéo qu’il s’est procuré

nous poursuivons

en concevant deux crimes parfaits

chacun se charge de buter

l’ancien instit’ de l’autre

l’homme ou la femme

qui nous a appris à lire et à écrire

le pacte est conclu

d’une franche poignée de mains

 

F.Houdaer (in "NO PARKING NO BUSINESS")

  

 

Pete Dexter

Mickey Scarpato avait quarante-cinq ans et ne comprenait pas les femmes. Rien à voir avec les tirades misogynes des barmen ou des comiques dans les cafés-théâtres, sa façon à lui de ne pas comprendre les femmes étaient plus proche de celle dont les pauvres ne comprennent pas l'économie. Ils peuvent rester plantés leur vie entière devant le bâtiment de la Girard Bank sans rien piger de ce qui s'y passe. Voilà pourquoi, quand il s'agit de braquer quelque chose, leur choix se porte généralement sur la supérette du coin.

Pete Dexter, "God's Pocket", éd. de l'Olivier (trad. Olivier Deparis)

 

Pratiquer un sport d'homme

 

Questions aux lecteurs de ce blog

Comme un appel aux commentaires... A la mille trois centième notule, il ne me semble pas trop tôt pour vous interroger.

Avec quelle fréquence lisez-vous, consultez-vous (sans tirer la langue ni même ouvrir la bouche) ce blog ? Une fois de temps en temps, aléatoirement ? Une fois par semaine ? Tous les jours ?

Avez-vous une "catégorie" préférée (voir sur la gauche de cet écran) ? Un sujet, une thématique précise qui vous amène à le consulter plus particulièrement ? Bref, qu'y trouvez-vous ?

Qu'est-ce qui vous semble manquer à ce blog (en dehors des photos de Jean-Pierre Siméon nu que je garde précieusement dans mon coffre, comme une assurance-vie) ?

Avez-vous découvert d'autres sites que le mien, grâce à ma colonne de liens ?

Avez-vous déjà laissé des commentaires ? Ou voulu en laisser sans le faire ? Qu'est-ce qui vous ferait (ou vous donnerait envie de) réagir ?

Quelles sont les p... de bonnes questions que j'ai oublié de vous poser ?

Merci pour vos réponses !

 

 

Cindy-Jennifer (#1)

Petite discussion avec la Miss. Elle remonte à quelques jours.

- T'as profité des Illuminations à Lyon, Fred ?

- Il faisait nuit.

- Ben oui, ça se passe la nuit, c'est un peu logique, non ?

- Tu ne me contredis pas.

- Ca s'est passé la nuit, dans ta ville, et t'en as profité ou pas ?

- Je suis allé dans mon garage. J'ai pas sorti la voiture.

- Pourquoi ?

- Plaque d'immatriculation paire.

- Elle avait pas le droit de mettre le museau au dehors ? A cause de la pollution ?

- Je suis tout de même monté dans ma voiture, Cindy. J'ai allumé les phares. Allumé, éteint, rallumé... Pendant une heure. J'avais mis l'autoradio également. Un son et lumière.

- C'était bien ?

- C'était comme tout ce qui est fabrication maison. On ne peut pas comparer avec ce qui se fait au-dehors.

- Je comprends.

 

Si vous voulez retrouver Cindy-Jennifer dans ses débuts, c'est ICI.

 

 

Vrac de vrac # 39

Ce vendredi, de 14 à 15h, je serai l'invité de Carole Bijou pour son émission "La poésie débouche" sur Radio-Canut (102.2 sur la F.M lyonnaise). Je m'y pointerai avec une chanson dans la poche, comme mon hôte me l'a demandé. 

Autrement ? 100 photos qui n'ont eu aucune influence sur le monde.

Autrement ? Un article lisible sur le site du Monde (où il est question de Hunter S.Thompson et de cannabis) !