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02/03/2009

en vrac (bis)

Sortie du deuxième numéro de "L'INDIC"... très réussi (à signaler, un article assez gonflé de Clément Bulle sur A.D.G).

l'indic2.jpg
Vendredi 6 mars, lors de la journée professionnelle de la Fête du Livre de Bron, je co-animerai (avec Martine Laval) la journée consacrée aux blogs d'écrivains. Je rencontrerai pour l'occasion Chloé Delaume, Alain Mabanckou et Christophe Claro, ainsi que les universitaires Louise Merzeau et Brigitte Chapelain.
Enfin... enfin (!), "AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur est sur le point d'être au bord de se trouver à deux doigts de sortir de chez l'imprimeur (promis-juré-craché sur l'exemplaire des "Beautiful losers" qui me sert de bible). Il sera sur le stand des éditions "A plus d'un titre" au Salon du Livre de Paris (qui n'a rien d'une "Fête", contrairement à ce qui se passe à Bron).
P.S: Hélène Dassavray sera présente à la Fête du Livre de Bron. Elle participera au débat "Un endroit pour vivre" samedi 6 mars, à 17h, salle des Balances (sic!), en compagnie de Marie Didier et Jane Sautière.

15/01/2009

"AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur (2)

Un nouvel extrait du prochain livre de la collection "A charge" (parution fin janvier):

«  De nos jours, pour les voleurs à l’étalage, les supermarchés ne sont plus très accueillants, les caméras ont mis un coup à la vocation. Avec leurs regards synthétiques infiniment scrutateurs qui surveillent le moindre saucisson, minuscules, fouilleuses, reliées par de l’électronique à toutes les polices, elles mettent le chapardage au-dessus de l’attaque de banque. On n’a pas sitôt franchi la caisse que déjà le juge enfile sa robe et prépare son discours.

À l’époque il y avait encore un respect du voleur, on lui laissait sa chance. Aujourd’hui c’est de la triche.

J’en ai connu qui se sont nourris dans les grandes surfaces pendant des années. Et au caviar, au saumon ! Et au champagne dans les cabines d’essayage ! Même habillés à l’œil. Ils entraient comme des clochards et sortaient comme des mannequins, et pour le prix d’un pot de moutarde. Au fil du temps bien sûr il leur fallait un peu se déplacer dans les régions, voyager, mais ce n’était pas un problème: le ticket du train ils ne le payaient pas non plus. »

Marc Pellacoeur

Un autre extrait de ce roman? C'est ici.

10/11/2008

"AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur (1)

Un extrait du prochain livre de la collection "A charge" (parution prévue en janvier). On en reparlera !

« C’est bien le cinéma, on y vit en deux heures des aventures pour lesquelles il nous faudrait dix vies autrement, et le monde qu’on nous offre ne nous concerne en rien, il est bien pris, on peut le regarder sans craindre un retour de vice. La moitié du temps on y voit des bandits assez nerveux de la détente dans des embrouilles tarabiscotées au possible. Ils envoient des balles qui ne tirent pas vraiment à conséquences, les cadavres s’alignent plus pour faire avancer les choses que pour les résoudre. Les gens qui font le cinéma ne côtoient pas beaucoup les bandits, ça se voit, ils manquent de stages, ce qui fait que leurs personnages sont plutôt des garnements qui dans le mal pèsent poids plume. Ce n’est pas bien grave : ceux qui vont voir les films dans le fond sont comme ceux qui les tournent, c’est une affaire de famille, entre gens sans véritable imagination. Mais un jour, pour rire, en faisant bien attention à la caisse, aux chargements des pistolets, aux problèmes de susceptibilité aussi, il faudrait confier dans un environnement très protégé, sans salle de torture, ou alors avec des tenailles en plastique et des chalumeaux sans oxygène, la réalisation d’un film à un vrai bandit qui raconterait bonnement une de ses aventures. Les gens à coup sûr jugeraient d’un renouvellement du genre, et pour ce petit peu du monde qu’est le truand ils comprendraient. Mais comprendre, les gens, ça ne les intéresse pas ; ce qu’ils veulent, c’est jouir dans des rêves sur lesquels ils se sont mis d’accord. »

 

Marc Pellacoeur, "AUX VENTS !"

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