02/03/2009
en vrac (bis)
Sortie du deuxième numéro de "L'INDIC"... très réussi (à signaler, un article assez gonflé de Clément Bulle sur A.D.G).
07:15 Publié dans a.4) EDITEUR, LyonnÈseries, où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'indic, bulle, a.d.g, delaume, caro, mabanckou, fête du livre de bron, dassavray, merzeau, chapelain, pellacoeur, beautiful losers, sautière
15/01/2009
"AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur (2)
Un nouvel extrait du prochain livre de la collection "A charge" (parution fin janvier):
« De nos jours, pour les voleurs à l’étalage, les supermarchés ne sont plus très accueillants, les caméras ont mis un coup à la vocation. Avec leurs regards synthétiques infiniment scrutateurs qui surveillent le moindre saucisson, minuscules, fouilleuses, reliées par de l’électronique à toutes les polices, elles mettent le chapardage au-dessus de l’attaque de banque. On n’a pas sitôt franchi la caisse que déjà le juge enfile sa robe et prépare son discours.
À l’époque il y avait encore un respect du voleur, on lui laissait sa chance. Aujourd’hui c’est de la triche.
J’en ai connu qui se sont nourris dans les grandes surfaces pendant des années. Et au caviar, au saumon ! Et au champagne dans les cabines d’essayage ! Même habillés à l’œil. Ils entraient comme des clochards et sortaient comme des mannequins, et pour le prix d’un pot de moutarde. Au fil du temps bien sûr il leur fallait un peu se déplacer dans les régions, voyager, mais ce n’était pas un problème: le ticket du train ils ne le payaient pas non plus. »
Marc Pellacoeur
Un autre extrait de ce roman? C'est ici.
06:24 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pellacoeur, à charge, à plus d'un titre, polar, vol, supermarché, caméra de surveillance, banque, justice
10/11/2008
"AUX VENTS !" de Marc Pellacoeur (1)
Un extrait du prochain livre de la collection "A charge" (parution prévue en janvier). On en reparlera !
« C’est bien le cinéma, on y vit en deux heures des aventures pour lesquelles il nous faudrait dix vies autrement, et le monde qu’on nous offre ne nous concerne en rien, il est bien pris, on peut le regarder sans craindre un retour de vice. La moitié du temps on y voit des bandits assez nerveux de la détente dans des embrouilles tarabiscotées au possible. Ils envoient des balles qui ne tirent pas vraiment à conséquences, les cadavres s’alignent plus pour faire avancer les choses que pour les résoudre. Les gens qui font le cinéma ne côtoient pas beaucoup les bandits, ça se voit, ils manquent de stages, ce qui fait que leurs personnages sont plutôt des garnements qui dans le mal pèsent poids plume. Ce n’est pas bien grave : ceux qui vont voir les films dans le fond sont comme ceux qui les tournent, c’est une affaire de famille, entre gens sans véritable imagination. Mais un jour, pour rire, en faisant bien attention à la caisse, aux chargements des pistolets, aux problèmes de susceptibilité aussi, il faudrait confier dans un environnement très protégé, sans salle de torture, ou alors avec des tenailles en plastique et des chalumeaux sans oxygène, la réalisation d’un film à un vrai bandit qui raconterait bonnement une de ses aventures. Les gens à coup sûr jugeraient d’un renouvellement du genre, et pour ce petit peu du monde qu’est le truand ils comprendraient. Mais comprendre, les gens, ça ne les intéresse pas ; ce qu’ils veulent, c’est jouir dans des rêves sur lesquels ils se sont mis d’accord. »
Marc Pellacoeur, "AUX VENTS !"
20:48 Publié dans a.4) EDITEUR | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pellacoeur, a charge, a plus d'un titre