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14/06/2017

Faire-part

« Vous faites donc partie, Sabine, de ces gens qui estime qu’on ne peut rien faire sans diplômes. De ces gens qui, jusqu’à la fin de leurs jours, se contenteront de régurgiter le pauvre savoir que de mauvais maîtres les ont forcés à avaler. Dommage pour vous ! Laissez-moi vous dire que l’expérience, seule, compte, qu’il faut savoir payer de sa personne pour songer à remporter la moindre victoire. L’édition, comme l’écriture, ne s’enseigne pas et ne s’enseignera jamais. Et d’ailleurs, que devrais-je apprendre que je ne sache déjà ? Peau de balle, que dalle, nada… Il suffit de vouloir pour entreprendre. Les livres que je publierai sont des livres que j’ai envie de lire, et je ne doute pas de pouvoir découvrir de quelle façon les fabriquer, une fois que j’aurai devant moi leurs manuscrits. Même si, techniquement, je suis susceptible de me tromper, mais ça ne durera pas, croyez-moi, leurs qualités de fond feront vite oublier mes imperfections. J’ai créé plusieurs revues. Le premier numéro n’a jamais correspondu à ce que j’en attendais, mais il avait le mérite d’exister, si bien que le numéro 2 lui a été supérieur, et ainsi de suite. C’est comme avec l’amour, plus on le fait, mieux on le fait… »

Gérard Guégan, « Cité Champagne, esc.i,appt 289, 95-Argenteuil »

 

30/10/2016

Drieu Guégan

Le temps qui fuit est le seul qui vaille. Toutes les pluies du monde ne modifieront en rien ton destin.

L'ennemi, c'est le sablier, pas le baromètre.

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13/07/2015

" L'Amour est un chien de l'enfer "

charles bukowski,bukowski,l'amour est un chien de l'enfer

 

Trop grand
trop petit

trop gros
trop maigre
ou rien du tout.

Rire ou
larmes

haineux
amoureux

des inconnus avec des gueules
passées
à la limaille de plomb

des soudards qui parcourent
des rues en ruines

qui agitent des bouteilles
et qui, baïonnette au canon, violent
des vierges

ou un vieux type dans une pièce misérable
avec une photographie de M. Monroe.

Il y a dans ce monde une solitude si grande
que vous pouvez la prendre
à bras le corps.

Des gens claqués
mutilés
aussi bien par l’amour que par son manque.

des gens qui justement ne s’aiment
pas les uns les autres
les uns sur les autres.

Les riches n’aiment pas les riches
les pauvres n’aiment pas les pauvres.

nous crevons tous de peur.

Notre système éducatif nous enseigne
que nous pouvons tous être
de gros cons de gagneurs.

mais il ne nous apprend rien
sur les caniveaux
ou les suicides.

Ou la panique d’un individu
souffrant chez lui
seul

insensible
coupé de tout
avec plus personne pour lui parler

et qui prend soin d’une plante.

Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
Les gens ne s’aiment pas les uns les autres.

Et je suppose que ça ne changera jamais
mais à la vérité je ne leur ai pas demandé

des fois j’y
songe.

Le blé lèvera
un nuage chassera l’autre
et le tueur égorgera l’enfant
comme s’il mordait dans un ice-cream.

Trop grand
trop petit

trop gros
trop maigre
ou rien du tout.

Davantage de haine que d’amour.

les gens ne s’aiment pas les uns les autres.
peut-être que, s’ils s’aimaient,
notre fin ne serait pas si triste ?

Entre-temps je préfère regarder les jeunes
filles en fleurs
fleurs de chance.

Il doit y avoir une solution.

sûrement il doit y avoir une solution à
laquelle nous n’avons pas encore songé.

Pourquoi ai-je un cerveau ?

il pleure
il exige
il demande s’il y a une chance.

Il ne veut pas s’entendre dire :
“non.”

 

Charles Bukowski (in "L'Amour est un chien de l'enfer", trad. de Gérard Guégan)

10/01/2010

JEU DE MASSACRE

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De son pistolet d’arçon, Robespierre vise quelques pipes de terre. Saint-Just le rejoint et la dispute peut commencer. Robespierre est noir, Saint-Just un blanc très maigre et portant la djellaba. Nous sommes à la veille du centenaire de la Révolution, et Rimbaud fait répéter à des proches un drôle de drame. Rimbaud ne décolère pas, et la pièce s’en ressent. Ne porte-t-il pas le bonnet phrygien ? Et où sommes-nous exactement ? Dans quel asile, quel repaire de voleurs ? De quelle scène est-il question ? À quel narrateur avons-nous affaire (« je suis le parfait cobaye, votre meilleur spectateur ») ?

S’en mêlent Fouché puis David en action, en peinture. « David, c’est Verlaine. Du verbe, rien que du verbe, et de la couardise à revendre. » Quelle histoire ! Il n’est que de découvrir celle de la genèse de ce texte que Gérard Guégan nous résume dans une brève préface. Dans un monde de faux-semblants, il se livre à un jeu où ne tombent pas que des masques.

Un texte souverainement libre, un de plus, publié aux jeunes éditions "A rebours".

29/03/2008

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