07/04/2020
" votre propre..."
08:00 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prajnanpad, swami prajnanpad, dylan, peckinpah, pat garrett et le kid, confinement
23/03/2020
Monsieur G.
18:27 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gurdjieff
14/12/2019
Folie ?
La folie contrôlée est l'art de la tromperie contrôlée ou l'art de faire semblant d'être complètement absorbé par une action en cours – de feindre si bien que personne ne peut deviner que cette action n'est pas l'action réelle. La folie contrôlée n'est pas une tromperie totale, mais une façon sophistiquée, artistique d'être séparé de tout, tout en continuant à faire partie intégrante de tout. La folie contrôlée est un art. Un art très gênant et très difficile à apprendre. Beaucoup de sorciers ne le supportent pas, non parce qu'ils trouvent dans cet art quelque chose d'intrinsèque qui serait mauvais, mais parce qu'il faut beaucoup d'énergie pour l'exercer. [...] Quand nous accédons à la sorcellerie, notre personnalité est déjà formée et tout ce que nous pouvons faire, c'est pratiquer la folie contrôlée et nous moquer de nous-mêmes.
Carlos Castaneda, "La force du silence"
05:31 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : folie, castaneda
05/11/2019
« Aujourd’hui j’ai invoqué tout dieu disponible dans la forêt embrumée... »
J’ai oublié où j’ai entendu que les poèmes
sont censés réveiller les dieux endormis ;
de nos jours et à leur manière habituelle,
ils prennent des formes presque méconnaissables ;
l’un est un chien, l’autre un épouvantail
hors d’usage – les corneilles se perchent
sur ses manches fouettées par le vent,
l’un est un charpentier qui ne devient pas Jésus,
un autre une fille montée au ciel
soixante ans trop tôt. Les dieux meurent,
pas toujours de leur plein gré,
tels des chats myopes bondissant
entre deux immeubles de sept étages.
Un dieu a fait sortir des plumes hors de ma peau
pour que je vole, une faveur frisant la terreur.
Mais je ne dresse pas ici une carte des dieux.
S’ils habitent les rivières,
c’est qu’elles sont sans équilibre figé ;
les dieux détestent l’équilibre, car tout
ce qui vit bouge ; les rocs
sont une guerre d’atomes, le pissenlit
perfore le goudron de la route.
Le scarabée tropical de Seltzer grandit à partir
d’une boule larvée dans le bras d’un homme,
pour en sortir adulte, en agitant ses pinces.
Sur le mont Cuchama il y avait tant de dieux
qui passaient là que je me suis terré au creux
d’un rocher, réveillant l’un d’eux par accident.
J’ai fui en serrant les fesses, mort de trouille.
Je pourrais tracer une carte du lieu,
mais on ne les surprend jamais deux fois
au même endroit.
Jim Harrisson, « Une heure de jour en moins » (trad. Brice Matthieussent)
08:46 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jim harrisson, harrisson, brice matthieussent, une heure de jour en moins, dieux
01/11/2019
Toussaint
Qu'est-ce qu'un Saint ?
Un saint c'est quelqu'un qui a atteint une lointaine possibilité humaine.
Il est impossible de dire ce qu'est cette possibilité. Je pense que ça a quelque chose à voir avec l'énergie de l'amour.
Le contact avec cette énergie aboutit à une sorte d'équilibre dans le chaos de l'existence.
Un saint ne dissout pas le chaos ; s'il le faisait, le monde aurait changé depuis longtemps. Je ne pense pas qu'un saint dissolve le chaos même pour lui, parce qu'il y a quelque chose d'arrogant et de guerrier dans l'idée d'un homme mettant de l'ordre dans l'univers.
C'est une sorte d'équilibre qui fait sa gloire. Il glisse sur les congères comme un ski échappé. Sa course est une caresse de la colline. Sa trace est un dessin de la neige à un instant particulier de son rapport avec le vent et le rocher.
Quelque chose en lui aime tant le monde qu'il s'abandonne aux lois de la gravitation et du hasard.
Loin de voler avec les anges, il trace avec la fidélité d'une aiguille de sismographe l'état du paysage solide et sanglant.
Sa maison est dangereuse et limitée, mais il est chez lui dans le monde.
Il peut aimer la forme des êtres humains, les formes belles et sinueuses du coeur.
C'est bien d'avoir de tels hommes parmi nous, de tels monstres d'amour qui rétablissent l'équilibre.
Leonard Cohen, Les perdants magnifiques, 1966
05:43 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cohen, leonard cohen, saint, tousssaint
30/12/2018
Chère lectrice & lecteur de ce blog...
23:51 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 2019, leonard cohen, cohen
23/10/2017
- Non mais...
08:23 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le gué éditions, arnaud desjardins, lee lozowick, stephen jourdain, gilles farcet, denise desjardins, swami prajnanpad
12/06/2017
"La joie qui avance chancelante..."
La vie, man, la vie. Du jamais vu, je te le dis, de l’inédit jusqu’à aujourd’hui. Contemple et apprends, contemple et apprends. Tiens-toi tranquille et sache que la vie n’est que le bavardage de Dieu. Souvent, ce bavardage n’est que ça : du bavardage. Dieu divague, ou plutôt il semble divaguer. Il fait comme s’il divaguait, la canaille, ça fait partie de son éternel jeu de cache-cache. Un débit ininterrompu de situations, de collisions en apparence sans queue ni tête, de drames et de merveilles, parfois, entre surexcitation et abattement. Et puis il arrive que tout d’un coup, si tu regardes, si tu te tiens tranquille et que tu regardes calmement, la cohérence se fait jour. Le sens de ce discours selon toute apparence insensé se révèle et te foudroie. Le monde cesse d’être ce conte plein de bruit et de fureur raconté par un idiot et qui ne signifie rien. Ou, plus précisément, il demeure un conte plein de bruit et de fureur, mais plein de silence et d’amour, aussi, dit par une incommensurable intelligence et dont le sens fulgurant échappe à toute appréhension rationnelle, mais qui est pourtant bien là, de toute éternité.
08:45 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilles farcet, farcet, la joie qui avance chancelante le long de la rue, maelstrÖm
18/03/2016
Au revoir, Denise
08:31 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : denise desjardins, desjardins