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28/10/2022

Monsieur Philippe

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En 1863, un savoyard de 14 ans arrive à Lyon (plus précisément à la Croix-Rousse, au 22 rue d’Austerlitz) pour aider son oncle boucher. Rien de que de très banal dans ce « voyage à la ville » effectué à pieds par Nizier Anthelme Philippe. Ce qui est beaucoup moins banal, est la personnalité de ce jeune garçon. « Personnalité » non au sens d’ego, car Philippe n’a rien d’un Rastignac débarqué dans une ville qu’il rêverait de conquérir. Son ambition est autre. Ses capacités sont autres.
Quand démarre le destin d’un homme ? Dans le cas de Philippe, avant sa naissance, puisque sa mère enceinte ne trouve rien de mieux à faire que de consulter… le Curé d’Ars. Sa naissance et son baptême furent entourés de phénomènes (sur)naturels marquants pour ceux qui en furent les témoins (parfois gênés). « J’ignore tout de moi. Je n’ai jamais compris ni cherché à m’expliquer mon mystère. J’avais six ans à peine et déjà le curé de mon village s’inquiétait de certaines manifestations dont je n’avais pas conscience… J’opérais des guérisons dès l’âge de treize ans, alors que j’étais encore incapable de me rendre compte des choses étranges qui s’opéraient en moi. ». Ce commentaire sur sa prime jeunesse, Philippe le délivrera aux non-initiés. À ses disciples, il apportera d’autres précisions.
À la Croix-Rousse donc, le jeune Philippe fait le livreur pour son oncle boucher. Et l’infirmier miraculeux quand son parent se blesse grièvement une main. Cette fois, ce n’est plus dans un village savoyard mais dans la ville de Lyon que la rumeur va se propager. Et amplifier d’années en années. Philippe soigne, guérit, sauve. Il n’est pas encore majeur.
D’une rare humilité, Philippe n’aspire qu’à apprendre… Son chemin ne sera pas pour autant parsemé de pétales de roses. Au contraire même, les obstacles ne tardent pas à se dresser sur sa route. Inscrit comme auditeur libre à la Faculté de Médecine de Lyon, il fait des merveilles… en même temps qu’il se fait des ennemis. Sa capacité à diagnostiquer les malades ou à les soigner (sans même les toucher parfois) ne laisse pas étudiants et professeurs indifférents. La gratitude de certains sera à l’égal de la jalousie des autres. Philippe sortira de l’Hôtel-Dieu non diplômé, ce qui ne l’empêchera pas d’ouvrir, à 23 ans, son premier cabinet de guérisseur au 8 boulevard des Belges.
Il n’existe pas d’instrument pour mesurer la souffrance d’une société, la souffrance d’une ville. Il n’existe pas d’instrument pour mesurer la souffrance dont Monsieur Philippe (puisque c’est ainsi qu’on s’est mis à l’appeler) a soulagé des milliers de lyonnais : de la jeune fille atteinte d’une double embolie pulmonaire et amenée sur une civière à l'ouvrier qui a perdu un doigt dans une machine (et qui va le recouvrer!), de la gamine qui retrouve l'usage de ses jambes au trois soldats guéris de la typhoïde.
En 1877, après avoir habité place Croix-Paquet puis au 7 rue de Créqui, Monsieur Philippe emménage au Clos Landar, à l’Arbresle, avec sa jeune épouse (l’une des riches consultantes qu’il a soignées).
En 1885, il ouvre un cabinet au 35 de la rue Tête-d’Or. Il y a son cabinet, et il y a son laboratoire (qui sera domicilié au 6 rue du Bœuf puis au 13 de la Montée Saint-Sébastien). Pas mal pour quelqu’un qui affirme : « Je ne suis rien, absolument rien. »
Les jaloux fulminent, enquêtent, font des procès (quatre, pour exercice illégal de la médecine), les mères pleurent de joie en voyant leur enfant qu’elles croyaient condamné marcher à nouveau… Au fil du temps, Monsieur Philippe devient Maître Philippe. Aux yeux des autres. Lui, ne décide ni ne décrète rien en ce qui le concerne. Que l'on apprécie sa (fausse?) bonhommie, que l'on pointe du doigt sa consommation excessive d'alcool, de tabac, ses prédictions (la destruction de Lyon, le renversement des pôles), il n'en a cure.
Des puissants, bien au-delà des limites de la ville voire des frontière françaises, se montrent intéressés par les échos qui leur remontent au sujet de ce thaumaturge : Guillaume II (le Kaiser aurait vu Maître Philippe se rendre invisible), Edouard VII d'Angleterre, et surtout le Tsar Nicolas II et sa femme, auprès desquels il joua un rôle important avant d'être remplacé par un nommé Raspoutine.. au moins l'expérience lui aura-t-elle valu un titre officiel de médecin, lors qu'il n'avait pas le droit d'exercer dans notre pays.
De retour à Lyon, Maître Philippe fera ce qu'il a toujours fait : soigner de façon bénévole et quasi "à la chaîne".
Le décès soudain de sa fille, âgée de 25 ans, lui portera un coup terrible. Il ne lui survivra pas un an et décèdera le 2 août 1905.
Quatorze années après sa mort, la Tsarine laissera sur les murs de sa dernière demeure (la maison Ipatieff) l'inscription : "Maître Philippe avait raison !".
 
F.Houdaer
 

13/09/2022

"Don't fight your demons..."

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Don't fight your demons. Your demons are here to teach you lessons. Sit down with your demons and have a drink and a chat and learn their names and talk about the burns on their fingers and scratches on their ankles. Some of them are very nice. 
 
Charles Bukowski
 

16/08/2022

John Fante, auteur babylonien

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Ne cherchez pas l'image sur Google, il s'agit d'un grossier collage fabrication-maison (merci à mon tube Uhu) que j'ai encadré, mis sous verre et suspendu au-dessus de mon bureau.
Fétiche de facture maladroite mais incroyablement efficient.
 

10:51 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : fante, babylone, bureau

15/08/2022

"tous embarqués"

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Non seulement nous sommes tous embarqués sur le même bateau mais nous avons tous le mal de mer.
Chesterton
 

18/06/2022

Kodo Sawaki

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"La voie du Bouddha ne mène pas au paradis. Il s'agit simplement de ne pas sombrer dans l'illusion et la folie. La pratique de la voie consiste simplement à réduire la pression sanguine dans le cerveau."
 
Kodo Sawaki (traduit par Frédéric Blanc), Force vitale, Editions L'Originel
 

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25/01/2022

"Gurdjieff, un regard nouveau"

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Un livre important (auquel j'ai apporté ma petite pierre). Son traducteur est nul autre que mon ami Frédéric Blanc.

Pour le présenter, rien de mieux qu'un extrait de la préface signée Gilles Farcet :

Bien entendu, je n’ai pas physiquement rencontré Monsieur Gurdjieff.
C’est à travers celui qui fut et reste mon maître, mon « ami spirituel », Arnaud Desjardins, que je crois avoir pour la première fois entendu parler de Monsieur Gurdjieff et de son enseignement.
Entré dans les Groupes à Paris en 1949, donc l’année de la mort de leur fondateur qu’il ne devait lui non plus jamais approcher physiquement, Arnaud s’ y était éveillé à la spiritualité vivante , c’est à dire pratiquée. Exercices de « rappel de soi », « classes de mouvements », réunions questions réponses animées par des élèves chevronnés, au premier rang desquels Madame de Salzmann, tout cela fut pour le jeune Arnaud le fécond terreau d’une quête commençante à laquelle il devait vouer sa vie.
Après plus de quinze années de participation assidue, ayant rencontré en Inde son maître Swami Prajnanpad, Arnaud avait formellement quitté l’enseignement Gurdjieff, mais sans jamais renier ce qu’il en avait reçu. Bien au contraire, il ne manquait pas une occasion de reconnaitre sa dette. Nombre de ses livres sont émaillés de références au « travail » et l’une des premières photos avec laquelle, par un jour d’automne 1982, je me trouvai nez à nez en arrivant au Bost, son premier ashram en Auvergne, était un portrait de Monsieur Gurdjieff.
« Je me sens encore », écrivait Arnaud en 1992, « de plus en plus proche de cet homme que je n’ai pourtant pas connu au sens habituel du mot et de plus en plus admiratif des idées ou des vérités qu’il nous a transmises… Les années passent et j’oserais dire que dans mon existence Gurdjieff est toujours aussi présent ... Chaque fois que j’ai eu l’occasion de lire (ou de relire et de relire encore) un document, qu’il soit en français ou en anglais, témoignant du message de Georges Gurdjieff, j’y ai toujours trouvé un aspect ou un autre d’une extraordinaire somme particulièrement cohérente de connaissances à mettre en oeuvre pour cette structuration qui est garante de liberté... Parmi les photos des maîtres et des sages dont la rencontre a jalonné et orienté mon existence, il y aura toujours deux ou trois portraits de Gurdjieff. Il m’arrive de les regarder longuement comme si je voulais , au delà du temps, approfondir encore ma relation avec un homme dont je n’ai jamais été le disciple direct et qui, cependant, a tant compté pour moi. »
(« Hommage à Gurdjieff, » Les Dossiers H, l’Age d’Homme)
.........
J’eus connaissance de la parution aux Etats Unis du livre de Roger Lipsey.
Ce livre m’impressionna et me nourrit pour plusieurs raisons : d’abord, parce que , au sein de toute la bonne littérature gurdjevienne dans laquelle il a d’ores et déjà pris une place de choix, il s’agit un objet singulier , unique , difficilement identifiable : il ne s’agit pas de mémoires, d’un livre de souvenirs, puisque l’auteur n’a pas connu le maître de son vivant. Pas non plus d’une biographie, d’un commentaire, d’une analyse critique, ni même d’une synthèse pédagogique , mais un peu de tout cela à la fois, constituant un ensemble qui s’avère bien plus que la somme de ces parties. Ce livre , en fin de compte, tient les promesses de son titre : Il propose bien un nouveau regard , une perspective à la fois très rigoureusement documentée mais fraiche sur un homme et un enseignement dont , après la lecture d’une bonne quarantaine d’ouvrages , je pouvais m’imaginer en savoir beaucoup.
Tout en situant la figure de Gurdjieff dans la lignée des empêcheurs de vivre en rond tels Pythagore ou Diogène, Lipsey retrace son parcours , depuis les mystérieuses recherches de ses débuts jusqu’aux dernières années parisiennes en passant par l’épopée du Prieuré et la période de relatif retrait où il se consacre à un groupe d’intellectuelles homosexuelles ; il revient sur sa relation à certaines grandes figures , notamment Katherine Mansfield. Il s’interroge aussi sur cette mauvaise réputation qui le poursuit . Il en cerne les origines et ce faisant démontre comment de non négligeables esprits peuvent vite succomber à la malhonnêteté intellectuelle dès lors que leur précieuse image d’eux mêmes se trouve mise en cause.
Enfin et surtout, Lipsey fait vivre Gurdjieff sous nos yeux au fil des pages. Le tour de force de l’auteur est qu’il parvient à mettre l’érudition, l’abondance des citations, la rigueur de l’universitaire, au service d’une évocation , je dirais même plus d’une invocation. Car la présence de Monsieur Gurdjieff imprègne ces pages du début à la fin , donnant l’impression d’une nouvelle rencontre avec lui. Aussi ce livre, tout en constituant une manière de « somme »peut-il très bien servir d’introduction à Gurdjieff. Voilà à mon sens tout ce qu’il y a à dire à propos de cet ouvrage sans le paraphraser.
Américain, Roger Lipsey est aussi un francophile acharné parlant parfaitement notre langue et séjournant chaque année un certain temps à Paris. Ce n’est pas un détail si l’on songe que c’est en France que Gurdjieff s’est établi et a enseigné jusqu’à sa mort , tout en essaimant aussi au Etats Unis où il fit de longs séjours et eut beaucoup d’élèves. Roger bénéficie pour ainsi dire d’une « double culture » bien utile pour traiter de son sujet.
La bibliographie de cet historien d’art de formation, professeur d’université et auteur réputé a de quoi étonner et forcer l’admiration par sa richesse et sa variété. Alors que tant d’universitaires se cantonnent toute leur vie à un seul auteur ou sujet dont ils font leur chasse gardée, l’éclectisme de ses publications , témoigne d’un esprit à forte capacité d’émerveillement et à la curiosité insatiable. Il est vrai que , derrière cette apparente diversité d’intérêts, le lecteur attentif décèlera un fil commun : la quête de la beauté, de la vérité , de l’éthique et le culte- dans le bon sens du terme- d’hommes et de femmes qui y vouèrent leur existence.
Jugeons en plutôt :
Outre plusieurs ouvrages sur l’art, Lipsey a commis une biographie de référence du deuxième Secrétaire Général des Nations Unies , Dag Hammarskjöld, ainsi qu’un petit livre sur son éthique en politique.
Il est également un spécialiste du cistercien écrivain Thomas Merton, ayant consacré un livre passionnant à l’examen de ses relations compliquées avec son abbé , et un autre à son oeuvre artistique (calligraphie) peu connue .
Au cas où cela ne suffirait pas, Roger fait aussi autorité au sujet de l’historien et philosophe Ananda K Coomaraswami à qui il a consacré une trilogie (biographie et sélection de textes).
Le public anglophone lui doit la traduction d’une sélection de lettres de René Daumal axées sur sa quête intérieure, ainsi que celle du livre d’Henriette Lannes, disciple éminente de Gurdjieff … 

A toutes ces impressionnantes qualifications vient s’en ajouter une qui fait la différence et confère à ce livre ce que j’ai appelé sa dimension d’invocation. Ayant rencontré les Groupes dans sa jeunesse, Roger a derrière lui toute une vie de travail sur lui même et de partage en leur sein. S’il n’a pas physiquement connu le maître, il a bénéficié de contacts , en France comme aux Etats Unis, avec tout ce que « la galaxie Gurdjief » compte d’enseignants éminents qui furent ses disciples directs, et dont la quasi totalité ne sont désormais plus de ce monde. Il fut plus particulièrement l’élève de Lord Pentland, à qui Gurdjieff avait confié la responsabilité du « travail » en Amérique du Nord.
Alors oui, remarqueront les esprits méfiants, Roger n’est pas « objectif » en ce qui concerne Gurdjieff . Oui, et Dieu merci ! Car l’ « objectivité » quand il s’agit d’écrire sur le « travail », quelque forme qu’il prenne , n’est qu’un mythe inutile. Ce n’est que de l’intérieur qu’il est possible d’écrire et de dire quoi que ce soit à propos du « travail », à moins de se contenter de descriptions superficielles et de jugements manifestant une ignorance des lois à l’oeuvre. Tel est le paradoxe : les lois qui régissent toute forme de travail - par « travail », je n’entends pas seulement celui qui prend place dans la lignée de Gurdjieff mais toute modalité de maturation intérieure menée dans un cadre authentique- sont objectives, en cela qu’elles ne procèdent pas de la subjectivité du maître , des instructeurs, même si elles sont ensuite mises en oeuvre selon le style propre à chacun. Mais toute approche prétendument objective d’un processus initiatique est vouée à la superficialité.
Aussi est ce avec tout le poids de décennies d’investissement que Roger Lipsey se lance dans son entreprise de regard nouveau sur Gurdjieff. Ce qui ne le prive pas pour autant de sa formation universitaire.
Le regard nouveau qu’il propose participe ainsi à la fois d’un regard savant, celui de l’universitaire rompu à la navigation entre les textes et documents , et celui de « l’insider », l’élève de très longue date à même de comprendre et véhiculer la dimension intérieure de son sujet. Sans doute est ce la combinaison de toutes ces qualifications qui à travers ce livre, fait revivre la puissante figure de Monsieur Gurdjieff.
Outre sa vaste culture, Roger est de ces aînés qui méritent le terme d’ »ancien » . Une présence l’habite ; celle que le connaisseur (celui qui a lui même oeuvré dans cette ligne) retrouvera chez les êtres humains, pas si nombreux, ayant authentiquement « travaillé ». Force, intensité, sensibilité, en même temps que grande discrétion et pudeur.
Je me réjouis donc beaucoup de voir ce livre paraître en France, le pays d’adoption de Monsieur Gurdjieff, dans une traduction menée avec le plus grand soin , qui plus est revue par l’auteur lui même.
Au moment de clore cette préface, j’ai une pensée pour notre si cher ami Yvan Amar, fondateur des Editions du Relié. Il vouait une profonde révérence à Gurdjieff (« Monsieur Gurdjieff ! », corrigeait il quand quelqu’un se référait familièrement à lui) et je sais qu’il se serait lui aussi profondément réjoui de cette publication.
Voici un livre de fonds, un ouvrage de référence qui n’est pas destiné à vivre une saison mais à nourrir des générations de lecteurs sensibles à la puissance du vrai. Qu’un tel livre paraisse plus de cent ans après que Monsieur Gurdjieff ait commencé à enseigner en Russie et plus de soixante ans après sa mort à Paris témoigne d’une présence dont on n’a pas fini de mesurer la portée.
...
 
 

06/01/2022

Flow

You have to flow with the river.
There is no other way. 
Alan Watts

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Citation piquée ici
 

17:36 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cooper, venise, watts, pat caza

07/07/2021

"tout doucement..."

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Je prends tout doucement les hommes comme ils sont
J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font;
Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville,
Mon flegme est philosophe autant que votre bile. 
 
Chamfort Molière (voir commentaire)
 

11:13 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chamfort, eastwood

09/02/2021

Mahabharata

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" Arjuna :

 

- Si la guerre, comme un orage indécis, nous menace et ne crève jamais, dois-je perdre toute ma vie à la préparer et mourir à la fin inutile et déçu ?

 

Krishna :

 

- Arjuna, je te le dis avec certitude : tu n’auras pas le choix entre la paix et la guerre.

 

- Quel sera mon choix ?

 

- Entre une guerre et une autre guerre.

 

- Cette autre guerre, où va-t-elle se dérouler ? Sur un champ de bataille ou au fond de mon cœur ?

 

- Je n'y vois pas une vraie différence. "