29/04/2013
"... il en écouta très peu jusqu'au bout."
« Nous arrivâmes à Oaxaca en début de soirée. Je garai la voiture dans une rue latérale, puis j’entraînai la Gorda vers la place, au centre de la ville. Nous cherchâmes le banc ou don Juan et don genaro s’asseyaient toujours. Il était vide. Nous nous y assîmes, dans un silence respectueux. Enfin, la Gorda me dit qu’elle était venue très souvent en cet endroit avec don juan, et aussi avec une autre personne dont elle ne parvenait pas à se souvenir.
- Avec don Juan, qu’avez-vous fait sur ce banc ?
- Rien. Nous attendions l’autocar, ou le camion de bois qui nous ramènerait dans les montagnes.
Je lui dis que sur ce banc, don juan et moi avions parlé pendant des heures.
Je lui racontai la grande passion de don Juan pour la poésie. Souvent, quand nous n’avions rien d’autre à faire, je lui lisais des poèmes. Il les écoutait selon le principe que seule la première strophe (et parfois la deuxième) mérite d’être lue ; il trouvait que le reste était de la complaisance de la part du poète. Sur les centaines de poèmes que je lui lus, il en écouta très peu jusqu’au bout. »
Castaneda, « Le don de l’aigle » (trad. Guy Casaril)
23:14 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : castaneda, don juan, le don de l'aigle
28/04/2013
Vrac de vrac # 7
Au fait... Où il est question de bibi en tant qu'auteur... Je sortirai pas moins de DEUX nouveaux livres (poésie) d'ici septembre. L'un suite à une résidence avec la compagnie Chiloé dans le quartier de Jeunet (sur le thème de "LA NUIT", ici un premier entretien), l'autre aux éditions Le Pont du Change sur un sujet que je préfère ne pas préciser pour le moment (nombreux teasers à venir) et qui ouvrira mon nouveau triptyque poétique.
14:22 Publié dans a.1) MES LIVRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : compagnie chiloé, jeunet, éditions le pont du change
27/04/2013
Changer de titre ?
06:27 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (1)
23/04/2013
Vrac de vrac # 6
Prochain Cabaret Poétique, le dimanche 19 mai (à 17h, et au Périscope, comme d'hab'). Au générique :
Anna de Sandre
Autrement ? Toujours pour les Rhône-Alpins, j'ai la joie de vous préciser que les livres du Pédalo Ivre sont trouvables à l'excellente librairie "Point d'Encrage" sise non loin de la médiathèque de Valmy, à Vaise... et qu'ils restent commandables sur le site du Pédalo Ivre pour les non-lyonnais.
Autrement ? Je voulais raconter un truc sur le monde merveilleux de l'édition, mais... non, rien, j'ai oublié...
22/04/2013
"Agrandir le désordre de ses lectures"
09:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terres de femmes, albane gellé, angèle paoli, lecture
19/04/2013
Pour Fred...
06:26 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2013
David Koresh pas mort ?
Ca excite qui de voir péter une usine d'engrais du côté de Waco ?
12:58 Publié dans où mon taux d'adrénaline augmente | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : waco, david koresh
17/04/2013
NOUVELLE NOUVELLE VAGUE
à l'origine
ils n'étaient guère qu'une poignée et personne n'avait la moindre idée de ce qui allait se passer ensuite pas même eux en réalité
interrogé sur le sujet
un philosophe évoqua la problématique de l'errance aléatoire en prétendant que tous ces gosses perturbés étaient semblables à des larves à la dérive plongés dans une illusion collective et passivement entraînés par des courants contraires symptômes de l'ère du temps
souvenez-vous un peu de l'origine du mot plancton dit-il en faisant rouler ses sourcils
(...)
"L'amour de l'île", Jean-Marc Flahaut
pour le commander, ICI
12:59 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-marc flahaut, l'amour de l'île, editions des états-civils
16/04/2013
SUITE DU DEMENAGEMENT
de l’une de mes nouvelles fenêtres
j’aperçois la boulangerie pour bobos du quartier
qui brille de tous ses feux
ensuite
je déballe mes courses
mon budget rideau a explosé
voiler sept fenêtres
cela finit par chiffrer
mais si c’est le prix à payer
pour avoir la paix
j’ai fini de peindre des murs
qui auraient mieux fait d’être recouverts de papier-peint
je n’ai
pas voulu lâcher mon idée initiale
je n’ai
toujours pas reçu mon frigo chinois
commandé dans une grande surface
il serait bloqué à une frontière
quand mes enfants me demandent pourquoi
je leur dis qu’il était rempli de drogue
enfin
le frigo arrive jusqu’à nous
vide
tout le monde est soulagé
et déçu
à la maison
17:39 Publié dans a.2) MES TEXTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frigo, déménagement