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28/05/2021

C’est quoi le programme ?

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25/05/2021

Dirk Raspe # 4

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(…) dans la ville, tous les musées m’étaient ouverts ; j’y passais mes heures de congé. Je découvrais avec stupeur la peinture hollandaise. Je n’avais vécu que jusqu’à six ans à La Haye avec ma grand-mère. Certes, cela était resté dans mes yeux. Maintenant, j’étais mis en face du rêve des hollandais, ce qui était plus que leur vie : la lumière, la naissance et la mort de la lumière, la lumière dans ses prisons et faisant de ses prisons des palais, la lumière entre le ciel et la terre, brillant dans l’entrebâillure des nuages et dans une tache soudaine sur une maison, combattue par l’immense conspiration des ciels couverts, des brouillards, des bruines, par les opacités et les louches interceptions ou filtrations, s’éprouvant, s’assouplissant, s’aiguisant dans ces difficultés et en faisant les éléments de son triomphe inattendu, étrange, tour à tour dissimulé et éclatant, unique, irremplaçable, la lumière du Nord.
C’était à peu près la même dont je suivais le destin misérable et émouvant dans la ville. La lumière d’ici n’était pas la lumière de là-bas ; il y a de subtiles mais rigoureuses différences, je n’avais pas les moyens de m’en rendre maître.
Je ne regardais pas beaucoup les italiens ni les français. (…) J’allais à ce qui était mon besoin. (…) Je ne vis pendant longtemps chez les français que ce qui était comme le complément infirme, nostalgique des hollandais. Dans leurs aises, dans leur originalité, dans leur exquise intégrité, ils me paraissaient infirmes, privés de quelque chose.
J’étais faible, un enfant tâtonnant, mais un enfant qui jouissait avec une profondeur sourde d’animal de ce qui pouvait être sa nourriture. 
 
"Mémoires de Dirk Raspe" de Pierre Drieu la Rochelle
 

24/05/2021

Pour Jean-Claude Pirotte (parti un 24 mai)

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Aller écrire à la bibliothèque de l'I.N.S.P.E (ex-E.S.P.E, ex-I.U.F.M), au bout de ma rue.
Surprendre sur une étagère trois-quatre livres de Pirotte.
Revoir ce même Pirotte ivre, dans une pizzeria de Grigny (dans la lointaine périphérie lyonnaise où il était en résidence d'auteur), à deux doigts de frapper le serveur. Grand, violent, effrayant.
Regarder autour de moi ces étudiants et futurs enseignants.
Ils ne se dresseront jamais au milieu d'une pizzeria de banlieue, prêts à... Grands, effrayants.
Jamais.

 

23/05/2021

Remise à niveau (english) # 144

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20/05/2021

Fabienne Swiatly aux Editions Le Clos Jouve !

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Dans la fameuse collection "Bistra" qui a déjà accueilli, entre autres, le recueil de Sammy Sapin "J'essaie de tuer personne".

Où commander le dernier titre de Fabienne Swiatly ? Ici.

 

 

19/05/2021

Dirk Raspe # 3

Robert et Cyril restèrent face à face. Ils évitaient cela depuis longtemps. Ils s’aimaient tendrement, tous les Heywood s’aimaient tendrement ; mais ils avaient pris des chemins si différents. Pour se retrouver, il aurait fallu rebrousser ces chemins ; sinon, on ne pouvait que se héler d’un chemin à l’autre, se crier de loin des mots incompréhensibles ou blessants. Leur tendresse maintenant consistait à feindre de s’oublier l’un l’autre. 

"Mémoires de Dirk Raspe"

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17/05/2021

Sunshine

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Considérez le ciel solaire
à l’heure de l’extrême incandescence :
c’est là qu’il nous faut traverser.
Des barques croisent dans ce lac de lumière.
Aiguisez mieux votre regard :
vous les verrez franchir sans bruit cette brume éblouie
et, par-delà, s’ancrer dans les eaux de la nuit
pour y plonger éternellement leurs filets
dans les profondeurs. 
 
Philippe Jaccottet
 

16/05/2021

Remise à niveau (english) # 143

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15/05/2021

Né un 15 mai

gary,romain gary,au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable

 

- Jacques, qu'est-ce qu'on va devenir, mais qu'est-ce qu'on va devenir ? Ce n'est pas... enfin, ce n'est pas humain, le bonheur... On se sent menacés...

- Ca s'arrangera peut-être...

- Comment veux-tu que le bonheur, ça s'arrange ?

Ta voix se casse.

- J'ai peur, Jacques. Je suis tellement heureuse avec toi que... je ne sais pas... je me sens tout le temps menacée...

- Ecoute, la vie ne va pas se fâcher parce que tu es heureuse. on peut dire tout ce qu'on veut de la vie mais une chose est certaine : elle s'en fout. Elle n'a jamais su distinguer le bonheur du malheur. Elle ne regarde pas à ses pieds.