31/03/2020
Confinement, jour quarante-douze
04:21 Publié dans où je zieute des images qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges schwizgebel
30/03/2020
Remise à niveau (english) # 121
05:10 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, odin
29/03/2020
"... toujours un saltimbanque..."
La poésie vient quand elle veut et je n’ai jamais eu la moindre idée sur la façon de la faire apparaître.
Qui sait ce qui provoque l’ouverture ou la fermeture de la porte .
Il y a toujours eu parmi les poètes, pendant les périodes "ramollies" une tendance à limiter eux-mêmes leurs meilleurs efforts, mais cela apparaît désagréablement évident à leurs lecteurs. C’est un peu comme essayer de susciter un fantasme sexuel convaincant et se trouver interrompu (en si bon chemin …) par votre mère qui téléphone pour savoir pourquoi vous êtes toujours un "saltimbanque" à 59 ans.
Jim Harrison
07:53 Publié dans C.A.P de lettres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : harrison, jim harrison
28/03/2020
"L'ÎLE ATLANTIQUE" de Tony Duvert
Sans le moindre doute, le meilleur roman que j'ai lu depuis le début de l'année. Son auteur ? Tony Duvert (le très sulfureux). C'est paru en 79 chez Minuit. Mordillat en a tiré un téléfilm (pas vu). Ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est son écriture.
« Alain Viaux s’y intéresse aux touristes. Il n’irait pas les voir là où ils logent (quartiers pauvres d’époque, quartiers riches actuels) ; et il sait que les riches ne mettent pas les pieds dans les endroits sans visage où on habite. Mais il existe quelques régions intermédiaires, assez indigènes pour que Viaud y aille comme chez lui, assez singulières pour que les étrangers les visitent. La plage des Pins. Le Festival des Poteries, Coquilles peintes & Parasols. La rue piétonnière, avec ses chaînes où on se balance et ses commerces trop chers pour acheter, trop surveillés pour voler ; s’y promènent des gens beaux deux par deux, qui ne s’occupent que de se montrer avec la main, les yeux, combien ils se trouvent beaux l’un l’autre, et combien ils sont au-delà de ces sottises : les produits. A se demander pourquoi ils viennent tous ensemble, et aux mêmes heures, manifester – sourire voilé sur œil vitreux, œil alangui sur sourire mou – dans l’unique rue marchande de la ville, qu’ils sont au-delà de ça et n’ont de passion que pour l’amour d’eux-mêmes.
Lui, Viaux, il comprend très bien. C’est si luxueux d’être indifférent au luxe : mais où le montrer, sinon sur ces deux cents mètres de commerces ruineux ?
(…) C’est cela qu’il vient voir, Viaud, justement. Les mannequins, les pantins. C’est brillant et ça bouge comme à Noël. C’est une chance d’être une île touristique : on a ça toute l’année. C’est des têtes qui frappent. »
« Il n’y avait, à vrai dire, aucun mort. Cependant, Camille Gassé avait reçu une balle dans la poitrine. Il s’était évanoui. Personne ne savait quoi en faire.
Son frère Benoît retrouva instantanément le ton grand-bourgeois, et il s’indigna dignement contre Guillard comme il se serait plaint au directeur d’une agence de voyages dont le programme a mal tourné. Pour un peu, il l’aurait menacé d’un avocat, de poursuites, ou l’aurait traité de fils d’ouvrier. Il sentit, à temps, l’hostilité qu’inspirait son genre d’en haut ; on était plus de dix dans la grotte ; même François Boitard ne se ralliait pas à ces protestations prétentieuses ; Benoît eut donc une crise de larmes intéressantes, comme si quelqu’un de son milieu, par-dessus le toit, avait pu voir, apprécier, évaluer sa prestation sociale. On dévêtit Camille. Benoît bouda. Il y avait vraiment une blessure, avec un vrai trou rond, qu’on regarda. On écouta le cœur. Ça marchait. Mais comment arrêter ce sang, et où trouver, sans conséquences, un médecin ? Guillard appuya sur la plaie avec un chiffon. Dommage, pensait-il, que la balle n’ait pas atteint l’autre Gassé. »
11:56 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'île atlantique, tony duvert, duvert, éditions de minuit, antpine brea, realpoetik
27/03/2020
COMPLICITéS #5
08:28 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : complicités, pasolini, callas, carmet, marielle, nougaro, jarreau
25/03/2020
Un complot chinois pour la lecture ?
21:00 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, coronavirus, lecture, chine
23/03/2020
Monsieur G.
18:27 Publié dans Boussole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gurdjieff
22/03/2020
Confinement, jour 6
19:02 Publié dans où je trouve à rire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, gene hackman, conversations secrètes, coppola
21/03/2020
Remise à niveau (english) # 120
04:48 Publié dans où sont rangées diverses notules incasables | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, coronavirus