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14/08/2022

Plan canicule

Sunset Blvd, Billy Wilder 1950.jpg

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09/03/2022

B. POUR B.

bukowski,gazzara,ferreri,mutti

le jeu de Ben Gazzara

dans le rôle de Charles Bukowski

a suscité beaucoup de critiques

quelque soit la sympathie que l’on peut avoir pour

l’acteur et sa filmographie

et Buk himself n’a pas été des plus tendres

à l’égard du film de Ferreri

au-delà des jeux d’égos

de la mauvaise foi des uns et des autres

de savoir qui-se-servait-le-plus-de-qui

et de tout ce qui a bien vieilli dans ces

Contes de la folie ordinaire   

de tout ce côté théâtral digne d’un Fassbinder

je me demande sincèrement

ce qu’un acteur

aussi talentueux soit-il

peut bien comprendre à la solitude

d’un auteur

quand bien même celui-ci a fait son cabot à ses heures

pas de malentendu entre nous

j’ai plus de considération pour les bons acteurs

que pour les mauvais écrivains

mais Bukowski avait certainement pigé deux-trois trucs

que Gazzara n’a fait qu’effleurer

dans sa vie

j’ai eu l’occasion d’échanger avec un ami parisien

de Ben Gazzara

je me base sur le portrait qu’il m’en a fait

portrait qui n’avait rien d’antipathique au demeurant

mais le mec n’avait renoncé à aucun hochet

et pourquoi l’aurait-il fait d’ailleurs ?

Bukowski n’était obligé à rien

Gazzara également

tout comme Ferreri

et toi cher lecteur

toi qui attends que je te parle d’Ornella Muti en train de

se percer les joues

tu peux

toi aussi

t’autoriser bien plus

que tu ne l’imagines

 

F.H.

(extrait de Pile Poil)

 

27/02/2022

RUNAWAY GIRL

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Premier film d’une rare maîtrise, « Olga » a pour centre de gravité un personnage principal d’une rare puissance. C’est Olga qui nous guide au travers d’un monde qu’elle connaît si bien (celui des gymnastes ukrainiennes), qu’elle incarne mieux que personne, ainsi que sur la place Maïdan (dont elle suit les évènements de loin, ce qui n’est pas pour faire baisser la tension en elle). Mais c’est Elie Grappe qui orchestre images et sons de ce petit bijou (sans qu’à aucun moment la mise en scène n’éclipse son héroïne). Lors de l’avant-première à laquelle j’ai assisté, le jeune cinéaste a parlé d’un « travail d’équipe ». C’est également l’une des qualités que l’on attend d’un metteur en scène : savoir s’entourer.
L’énergie est omni-présente dans chaque scène, la véritable énergie (que l’on ne compte pas sur Elie Grappe pour verser dans une hystérie filmée, là n’est pas son propos), aucun plan n’est gratuit, tout sert Olga, tout est là pour la servir sans pour autant la mettre sur un pied d’estale (elle ne présente pas que des traits de caractère aimables).
La dernière fois qu’un premier film m’a autant impressionné, c’était « Grave » de Julia Ducournau. Pour toutes sortes de raison, je ne suis pas allé voir la deuxième œuvre de celle qui a été palmée à Cannes. Mais je courrai voir le deuxième film d’Elie Grappe, c’est une certitude.
 
« Olga » de Elie Grappe
Sortie le 17 novembre 2021

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17/11/2021

... à vous.

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- J'ai acheté mon corps de ferme, en pensant à vous. 
 
Peter Sellers à Shirley MacLaine (in Sept fois femme de Vittorio de Sica)

14/10/2021

"Marchait et marchait"

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Je restais au cinéma toute la journée.
Sur l’écran, une femme marchait dans une ville bombardée,
Marchait et marchait. Elle portait des rangers.
Elle avait de longues jambes nues. Partout où elle allait, il faisait froid.
Elle me tournait le dos, mais j’étais amoureux d’elle.
A la sortie je m’attendais à trouver l’Europe de la guerre. »
 
Charles Simic, Le livre des dieux et des démons 
 
Ed. Circé (trad. Claire Malroux)
 

24/07/2021

Des images (pour terminer)

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à la toute fin
ne resteront que quelques images
celles en noir & blanc
des documentaires d’Arnaud Desjardins
consacrés
aux spiritualités les plus lointaines
les plus proches
et celles si artificielles
et tout aussi profondes
du plus grand échec commercial de
Francis Ford Coppola
One from the earth
Coppola Desjardins
j’ai écrit ces deux noms
c’est bon
je peux arrêter là mon texte

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01/07/2021

Comment...

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Comment suis-je censé guérir si je ne sens pas le temps qui passe ? 
Leonard Shelby / Guy Pearce (Memento)
 

27/06/2021

"Une histoire orale d'Andrzej Zulawski"

Zulawski faisait partie de ces metteurs en scène qui, avant d’enclencher la production d’un film, sont absolument charmants, tout va bien. Au fur et à mesure de la préparation, on sent apparaître le metteur en scène exigeant, qui ne fera pas tellement de concession. Il jouait un peu les timides et les gentils. Et quand le film a démarré, on s’est aperçu que c’était un Monsieur avec des idées très, très, très précises. 

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Tournage de L’important c’est d’aimer :
Nous gardions la caméra basse volontairement, pour tourner Fabio Testi en ridicule. C’était notre secret avec Andrzej. Il devait marcher les jambes arquées pour être à notre hauteur. Il venait nous voir et implorait : ’Mes yeux, rendez-moi mes yeux !’ Mais on le filmait comme ça justement pour que son regard reste dans l’obscurité.
Selon Andrzej, ça lui donnait l’air plus futé. 
 
Une histoire orale d'Andrzej Zulawski, Matthieu Rostac & François Cau
 

20/06/2021

Faites des pères...