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31/01/2019

Je découvre avec retard...

... cette vidéo de Nathalie Quintane.

 

30/01/2019

Dialogue assis

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- Et vous me dites avoir été publié par les plus grands ?
- Tout à fait, très chère.
- Mais… grands comment ? Parce que… vous n’êtes pas gigantesque, Victor. Vous n’êtes pas un auteur gigantesque.
- Laissez-moi le temps de déployer mes ailes, ma chère enfant.
- Je veux bien essayer de me montrer patiente, mais…
- Vous ne savez déjà que trop bien vous montrer cruelle.
- Ne soyez pas désagréable… Cela ne vous grandit pas… Cela ne vous fait pas grandir dans mon estime.

 

28/01/2019

COIFFE ORANGE

donald trump a décroché le job

mes amis enragent et pleurnichent sur les réseaux sociaux

en bas de chez moi

un nouveau magasin vient d’ouvrir

vendant exclusivement

jeux de société et de patience

j’en pousse la porte pour m’acheter un puzzle de 1000 pièces

un spécial « Pollock »

parce que j’aime bien les peintres financés par la C.I.A.

je n’aurai pas trop de tout l’automne

pour recomposer le tableau

le temps d’assimiler tout un nouveau vocabulaire

impeachment

shutdown

placer ces mots dans mes poèmes

devrait m’aider à les retenir

 

à quoi finira par ressembler

le puzzle dans lequel moi et mes amis

prenons place ?

 

(extrait d'un recueil à paraître)

 

24/01/2019

G.

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Ai-je raison de penser que plus la littérature est téméraire et d’un accès difficile, plus elle devrait retourner vers des formes anciennes, faciles, auxquelles les lecteurs se sont habitués ? 

Gombrowicz (extrait de sa préface de « La pornographie », préface que je vous recommande de lire après le roman)

gombrowicz,witold gombrowicz,rita gombrowicz,la pornographie

 

21/01/2019

MORCEAUX

les gentils organisateurs

avaient gentiment organisé les choses

au point que je n’avais pas eu une minute à moi

la première journée

je n’avais pas vu grand-chose

de leur ville si charmante

un manège face à la gare

un bout de fleuve à l’extrémité d’une rue piétonne

et une place qui aurait été splendide

si elle n’avait pas été défigurée par

un marché de noël

la température était douce

la mer à trente kilomètres seulement

je n’étais pas chez moi

c’était tout ce qui ce qui comptait

 

(extrait d'un recueil à paraître)

 

19/01/2019

Posté ce jour, sur Facebook

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Bon… Comme le dit la chanteuse éternelle des années 80, « Juste une mise au point ». Mais comme le dit également Clint Eastwood, « les avis, c’est comme les trous du cul, tout le monde en a un ». J’en ai donc un sur la première (et pas dernière) polémique de ce Printemps des poètes 2019. Je pensais le garder pour moi, me contenter de coller mes belles z’images sur mon mur Facebook (qui ressemble de plus en plus à un vaste album Panini). Pas par crainte de me griller à l’égard des officiels de la poésie (ça, c’est fait depuis un bail), mais… Quand bien même on m’assurerait que les bains de boue sont très bons pour la peau, floc-floquer dans la gadoue, ça ne me dit pas plus que ça.
Seulement, voilà… Au-delà des histoires d’égos et de chapelles, il y a quelques enjeux face auxquels il me paraît impossible de ne pas se positionner (à moins d’être… quoi ?). Surtout quand il est question de poésie.
Les deux premières personnes que j’ai vu courageusement monter au créneau sur les réseaux sociaux… sont des femmes (une bibliothécaire et une poétesse). Puis, il y a eu Julien d'Abrigeon (du groupe « Boxon ») qui, depuis plusieurs années, pointe là où ça fait mal concernant ce fameux « Printemps des poètes ».
Pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle, je rembobine la cassette (les gens de ma génération savent faire ça avec un simple crayon) :
Cette semaine, comme nombre d’entre vous, j’ai reçu un mail très officiel présentant la nouvelle édition du « Printemps des Poètes ». J’ai découvert le méchant dessin de Bilal (qu’a-t-il fait de bon depuis vingt ans ? Combien d’argent public a-t-il gratté pour son bâclage ?), le poème hallucinant de médiocrité de S.Nauleau, et… vous savez quoi ?
Je n’y ai pas cru.
J’ai cru à un fake. J’ai pensé que l’un de mes amis poètes qui me savent de plus en plus critique au sujet de cette manifestation, m’avait fait une blague, adressé un faux mail, etc.
Je n’y ai pas cru. Tout simplement.
La morale de cette histoire ? Il n’y en a pas. Démerdez-vous mais, s’il vous plaît, ne bonimentez pas ou ne laissez pas bonimenter au nom de la poésie trop longtemps. Sinon, le « Printemps des poètes » spécial « Beauté », ça ne va pas être joli-joli.
Je vous laisse, j’ai un roman à finir d’écrire et des recettes de tartes à la crème à trouver.

P.S : Tout commentaire injurieux à l’égard de qui que ce soit sera supprimé

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14/01/2019

MAGIE DU COUPLE

l’alpiniste escalade la montagne

quand il rejoint sa copine au camp de base

il lui parle de ce à quoi il a goûté là-haut  

de cette réalité profonde

évanouie comme un rêve

depuis qu’il est redescendu

 

sa copine en bonne scientifique

ne trouve à lui parler que de l’hypoxie

rabaisse son expérience à une forme d’ivresse des hauteurs

facilement explicable

 

ils se disputent

fort

très fort

ils se réconcilient autour d’une bonne raclette

et d’une bouteille de bergeron

au son d’une avalanche

 

 

12/01/2019

Après toutes ces années...

 

bruno doucey,cheyne éditeur

Après toutes ces années de Cheyneries, de Douceyteries & de Siméoneries, la conclusion enfin* ? L'aboutissement logique ?

bruno doucey,cheyne éditeur

* : Aucun trucage dans ces images.

 

09/01/2019

Réponse à Moix

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« - A vos yeux, quelle est, toutes générations confondues, l’actrice qui symbolise la beauté ?

 

- Vanessa Redgrave. Je viens de la voir au théâtre, à Toronto. (…) Elle est incroyable de beauté (à 74 ans), après tout ce qu’elle a vécu : sa fille, son fils, sa sœur, son frère, tous morts, morts, morts. Si les jeunes et belles actrices d’aujourd’hui ne trafiquent pas leur visage, et moi-même je ne l’ai jamais fait, elles deviendront peut-être un jour aussi sublimes que Vanessa Redgrave. »

 

Charlotte Rampling, in « Le Progrès », fin 2011