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24/05/2021

Pour Jean-Claude Pirotte (parti un 24 mai)

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Aller écrire à la bibliothèque de l'I.N.S.P.E (ex-E.S.P.E, ex-I.U.F.M), au bout de ma rue.
Surprendre sur une étagère trois-quatre livres de Pirotte.
Revoir ce même Pirotte ivre, dans une pizzeria de Grigny (dans la lointaine périphérie lyonnaise où il était en résidence d'auteur), à deux doigts de frapper le serveur. Grand, violent, effrayant.
Regarder autour de moi ces étudiants et futurs enseignants.
Ils ne se dresseront jamais au milieu d'une pizzeria de banlieue, prêts à... Grands, effrayants.
Jamais.

 

Commentaires

C'est assez désespérant de penser que la crétinisation et la consensuelle bienpensance aient tué toutes les passions chez les jeunes étudiants. Tant que Pirotte est sur les étagères de la BU, le rêve et la révolte ne sont peut-être pas encore anéantis ? J'en doute parfois.

Écrit par : Lucm | 24/05/2021

Un poète bourracho entre deux quatre saisons et des tortellinis versus de futurs petits fonctionnaires bridés par la sécurité de l'emploi, on est loin de Boudienny ou Pancho Villa. Mais je comprends ce que tu veux dire, et c'est effectivement bien triste.
Dieu merci, j'ai fait un cursus délinquance assez long avant d'aller cirer les bancs de la fac quelques années. Et j'étais tous les jours à deux doigts de napalmiser l'amphi (chassez le naturel...). Des tortues en défroque qui enseignent à un parterre de gastéropodes marinant dans leur rut : cherchez la révolte là-dedans. Et c'était il y a vingt ans, j'imagine pas aujourd'hui.

Écrit par : Stéphane Bernard | 24/05/2021

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