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08/03/2018

Article de LYON-CAPITALE sur « ARMAGUEDON STRIP »

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« LA FIN DU MONDE EN STRIP.

Il ne sera pas à la Fête du Livre de Bron, du moins pas en tant qu’auteur invité. Pourtant, il est lyonnais et vient de publier au Dilettante un excellent roman. Sans doute l’un des plus drôles de ceux récemment parus et sans doute le plus abouti des douze qu’il a signés.

L’histoire pourrait paraître loufoque, elle n’en sonne pas moins incroyablement juste. Frédérick Houdaer met en scène un jeune dessinateur de B.D. qui pourrait lui ressembler (s’il avait vingt ans de moins et savait dessiner). Lequel affronte dès les premières pages un dilemme : il doit décider si sa mère – Témoin de Yaweh – secte inoffensive au demeurant si ce n’est qu’elle croit la fin du monde toute proche et interdit les échanges sanguins -, peut recevoir une transfusion après l’accident qu’elle vient de subir. Sa sœur, militante écologiste et extrémiste, n’est pas d’une aide très précieuse. Il s’en remet donc au destin. Une attitude qui semble la sienne de façon générale. Il a ainsi accepté de se voir transformé bientôt en pater familias malgré son peu d’appétence pour l’éducation d’une progéniture, fût-elle limitée à un exemplaire. Ce n’est pas la seule épreuve qu’il devra affronter dans les 224 pages que compte le roman. Citons parmi les plus ardus des tracas qui se présentent à lui : un salon de la BD en état d’ivresse, une bagarre pornographique avec une amie de sa mère qui, elle, a quitté Yahweh (enfin, pas vraiment, c’est compliqué), l’ablation d’un kyste au poignet, ses pulsions adultérines qui le poussent irrésistiblement vers une amie dessinatrice ou encore l’achèvement de son grand œuvre, le recueil tant attendu par son éditeur.

On rit beaucoup et l’on ne peut s’empêcher d’aimer cet antihéros aussi attachant qu’irritant. Qui a de surcroît l’art de dénoncer, en passant, les pires travers de la France d’aujourd’hui. »

C.M.

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