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29/09/2012

Rêvaméricain # 1

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« Je me suis vite rendu compte que Duke Chakaris s’était fait une spécialité de recruter des mecs qui sortaient d’une désintox ou simplement d’une mauvaise passe : des paumés, des êtres cabossés par la vie, qui se bagarraient pour rester clean. Des gens comme moi. Duke était un nouveau Moïse pour ses employés – des ex-taulards libérés sur parole, des parias, le genre de types à qui personne au monde n’irait donner du boulot, des gars qui se débattaient comme de beaux diables pour garder la tête hors de l’eau. Il consacrait sa vie à tendre la main aux autres, à redonner ce qu’il avait reçu. Sa passion, c’était de faire en sorte que chacun de nous s’en sorte, s’achète une bagnole neuve, un bel appart et tombe dans le piège du confort matériel. »

 

Dan Fante, « DOMMAGES COLLATERAUX, L’héritage de John Fante » (trad. A-F Mistral)

 

 

07:53 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1)

26/09/2012

C'était le seizième Cabaret Poétique...

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Photos signées Josette Vial & Samantha Barendson.

Merci à Europes et cie qui nous a permis de clore le Forum des Langues.

25/09/2012

Ceux qui réussissent

Ceux qui réussissent
ceux qui ont le pouvoir
qui ont l'argent
ceux qui ont tout
tout pour eux
la bonne conscience
la bonne santé
la bonne nourriture
les bons coiffeurs
les bons vêtements
ceux qui ont tout
tout pour eux
la bonne politique
la majorité aux élections
les juges dans leur poche
et les médecins de la clinique privée
tant pis pour eux
ils ont tout
tout pour eux
tant pis pour eux
ils l'ont bien cherché
ne comptez pas sur moi pour les plaindre


Pierre Tilman

(texte volé chez François-Xavier Farine)

21/09/2012

Contre-poison # 1

Un film... comme il serait impossible d'en réaliser un de nos jours. Merci à Topor.

19/09/2012

Seizième Cabaret Poétique...

... qui se tiendra exceptionnellement hors-les-murs du Périscope.

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18/09/2012

"le respect s'perd / dans les usines de mon grand-père...

Appris à écrire en écoutant cette chanson.

Pas progressé depuis.


 

En quelque sorte, ma réponse à la polémique Millet-Ernaux, même si je peux également faire mien ce texte de Pierre Jourde ou cet autre texte signé (du grand) Pennequin.

Autrement ? Je n'arrive plus à écrire le moindre poème... depuis que j'ai appris la mort d'Edouard Leclerc. Ce que c'est que la sensibilité, tout de même...

12/09/2012

Bonne fête à tous les Apollinaire...

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Le poète... photographié lors de son arrestation (on le soupçonnait d'avoir volé la Joconde !).

08/09/2012

Italia # 3

" J'entre en Italie. Terre faite à mon âme, je reconnais un à un les signes de son approche. Ce sont les premières maisons aux tuiles écailleuses, les premières vignes plaquées contre un mur que le sulfatage a bleui. Ce sont les premiers linges tendus dans les cours, le désordre des choses, le débraillé des hommes. Et le premier cyprès (si grêle et pourtant si droit), le premier olivier, le figuier poussiéreux. Places pleines d'ombres de petites villes italiennes, heures de midi où les pigeons cherchent un abri, lenteur et paresse, l'âme y use ses révoltes. La passion chemine par degrés vers les larmes. Et puis, voici Vicence. Ici, les journées tournent sur elles-mêmes, depuis l'éveil du jour gonflé du cri des poules jusqu'à ce soir sans égal, doucereux et tendre, soyeux derrière les cyprès et mesuré longuement par le chant des cigales. Ce silence intérieur qui m'accompagne, il naît de la course lente qui mène la journée à cette autre journée. Qu'ai-je à souhaiter d'autre que cette chambre ouverte sur la plaine, avec ses meubles antiques et ses dentelles au crochet. J'ai tout le ciel sur la face et ce tournoiement des journées, il me semble que je pourrais le suivre sans cesse, immobile, tournoyant avec elles. Je respire le seul bonheur dont je sois capable – une conscience attentive et amicale. Je me promène le jour : de la colline, je descends vers Vicence ou bien je vais plus avant dans la campagne. Chaque être rencontré, chaque odeur de cette rue, tout m'est prétexte pour aimer sans mesure. Des jeunes femmes qui surveillent une colonie de vacances, la trompette des marchands de glaces (leur voiture, c'est une gondole montée sur roues et munie de brancards), les étalages de fruits, pastèques rouges aux graines noires, raisins translucides et gluants – autant d'appuis pour qui ne sait plus être seul. Mais la flûte aigre et tendre des cigales, le parfum d'eaux et d'étoiles qu'on rencontre dans les nuits de septembre, les chemins odorants parmi les lentisques et les roseaux, autant de signes d'amour pour qui est forcé d'être seul. Ainsi, les journées passent. Après l'éblouissement des heures pleines de soleil, le soir vient, dans le décor splendide que lui fait l'or du couchant et le noir des cyprès. Je marche alors sur la route, vers les cigales qui s'entendent de si loin. À mesure que j'avance, une à une, elles mettent leur chant en veilleuse, puis se taisent. J'avance d'un pas lent, oppressé par tant d'ardente beauté. Une à une, derrière moi, les cigales enflent leur voix puis chantent : un mystère dans ce ciel d'où tombent l'indifférence et la beauté. Et, dans la dernière lumière, je lus au fronton d'une villa : « In magnificentia naturae, resurgit spiritus. » C'est là qu'il faut s'arrêter. La première étoile déjà, puis trois lumières sur la colline d'en face, la nuit soudain tombée sans rien qui l'ait annoncée, un murmure et une brise dans les buissons derrière moi, la journée s'est enfuie, me laissant sa douceur. "
 
Albert Camus, "L'envers et l'endroit"
 



05/09/2012

Apéro poétique...

 

En attendant le Cabaret Poétique délocalisé place Sathonay le dimanche 23 septembre à l'occasion du Forum des Langues, ainsi que son grand retour au Périscope le dimanche 14 octobre...

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Image détournée par les bons soins de Samantha Barendson.