17/10/2019
"Simple et nue"
(…) j’ai toujours préféré la phrase simple et nue parce que j’ai toujours eu le sentiment que la Littérature, celle d’aujourd’hui et celle des siècles passés, était en grande partie truquée, tu vois, comme les combats de catch. Même ceux qui ont duré des siècles (avec quelques exceptions) m’ont donné l’étrange sentiment de m’être fait arnaquer. En fait, j’ai l’impression qu’il serait plus difficile de mentir avec la phrase nue, ça se lit d’ailleurs plus facilement, et ce qui est facile est bon et ce qui est difficile est emmerdant (ça m’est resté des usines et de la fréquentation des femmes).
Ainsi, Fante m’a donné la phrase sensible, Hemingway la phrase qui ne demande rien, Thurber la phrase qui se moque de ce qu’a fait l’esprit qui n’y pouvait rien faire ; Saroyan la phrase qui s’aime elle-même ; Céline la phrase qui coupe la page comme un rasoir ; Sherwood Anderson la phrase qui parle au-delà de la phrase. Je pense leur avoir à tous emprunté quelque chose et JE N'AI PAS HONTE DE L'ADMETTRE.
Charles Bukowski, « Correspondance 1958-1994 »
17:51 Publié dans carottages littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bukowski, fante, hemingway, sherwood anderson
04/07/2017
Tonton Ernest
" Il faut être un dur pour qu'on vous aime dans cette ville, pensa le colonel. (...) Et qu'est-ce qu'un dur ? Tu te sers de ce mot si librement que tu devrais pouvoir le définir. Ce doit être un homme qui invente son jeu et le joue jusqu'au bout. Ou simplement un gars qui s'engage à fond dans ce qu'il joue. Et ce n'est pas au théâtre que je pense. Si beau que soit le théâtre. "
07:41 Publié dans où je lis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hemingway, ernest hemingway, au-delà du fleuve et sous les arbres, venise
14/02/2010
Des vieux parlent (et c'est intéressant)
11:09 Publié dans carottages littéraires, polar | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ungaretti, yoda, malet, surréalisme, italie, caza, pat caza, montherlant, hemingway, bukowski