10/08/2013
Natyot
Alors je me suis tue.
On pourra peut être se parler maintenant.
Essayer sans la bouche. Je suis déjà tranquille.
J’ai un peu marché et je me suis enfoncée dans les bois.
Il n’est pas trop tard pour s’enfoncer dans les bois.
Je le saurais.
Les bois, c’est comme une petite forêt.
Tu ne m’as pas suivie, c’est encore partie remise.
J’inhale chaque pollen proposé. Je m’en mets partout.
Ce n’est pas raisonnable mais j’avais dit :
Plus de bouche ! Plus de bouche !
Il fait toujours plus froid dans les bois.
Plus froid que n’importe où ailleurs.
Mais jamais autant que lorsque tu ne me parles pas.
Alors j’ai couru. Il y avait plein de raisons de le faire.
Martinet noir : Cris de vol stridents « srrriiiiiii » poussés fréquemment.
07:54 Publié dans C’est quoi, la poésie ? C’est ÇA, Ducon ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : natyot, bois putes oiseaux, éditions gros textes